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Macron, la dernière cartouche

emmanuel-macronEt si la démission effective cette après-midi du Ministre de l’Economie Emmanuel Macron était l’illustration du proverbe chinois « lâcher des briques pour avoir du jade » ? Nous sommes actuellement en France dans une situation pré-révolutionnaire, une sorte de 1788 contemporain. Un pouvoir qui veut se maintenir en place à tout intérêt à avoir une fausse opposition à sa solde pour canaliser les colères, ce que George Orwell avait très bien démontré dans 1984 quand O’Brian annonce à Winston Smith que ni Big Brother ni Emmanuel Goldstein n’existent et que le livre-phare des opposants avait été en fait été écrit par la police politique…  Moins machiavélique car ne cherchant qu’un intérêt financier, l’ennemi principal de James Bond, le SPECTRE de l’omniprésent docteur Bloefeld vend tout aussi bien des armes aux rebelles qu’aux gouvernements car « sur le marché de la mort, Spectre est impartial ». Certaines coteries sures d’elles et dominatrices se sont ainsi faites les spécialistes de ce double jeu. Au début de chaque guerre, par exemple, on voit des boutefeux qui quelques années plus tôt conchiait le drapeau français devenir des va-t-en guerre fanatiques (quitte à se carapater par le premier cargo venu quand les choses tournent mal…) dont les clameurs couvrent celles des authentiques patriotes. A la chute du communisme, combien de prétendus « intellectuels » qui étaient encore stalinien ou maoïste quelques mois plus tôt se sont précipités pour voler les places de ceux qui avaient dénoncés les atrocités rouges dès 1917 ?  Même chose au Front National où ceux qui, à l’heure héroïque des 10 %, en prenaient plein la figure, perdant travail, famille, amis se virent usurper leurs places à l’heure des 30 % par des membres distingués des 4 états confédérés dénoncés par Maurras (et du 5e que Maurras ignorait alors, le lobby inverti).

La hantise du système, c’est une rébellion incontrôlée, ne respectant pas les convenances protocolaires. Pour neutraliser la Manif pour tous, on sort du chapeau une mondaine de la jet-set (que l’on exécutera socialement une fois constaté la frigidité du résultat). Pour neutraliser le Front National, on y infiltre non pas de faux-frères mais des vrais. Pour neutraliser la Fraternité Saint-Pie X, on fait les propositions les plus alléchantes, exactement comme le préconisait Lénine (que les férus d’histoires étudient le Traité de Brest-Litovsk par exemple. Ou le Pacte germano-soviétique) et on incite à la purge interne (comme les deux autres cas…) au nom de la prétendue « respectabilité ». Macron, lui, ancien factotum de la Banque Rothschild (alors qu’à gauche, ennemie de la finance, on était plus banque Lazard), s’est fait connaître par son apologie de Jeanne d’Arc le 8 mai 2016 et sa visite à Philippe de Villiers au Puy-du-Fou, premier ministre de gauche à s’y rendre à la grande colère du folliculaire snobinard de l’intégrisme conciliaire : Télérama. La ficelle est grosse comme un câble du Golden Gate… Macron est mandaté par le système pour jouer le registre « Union Nationale », comme en 1914. Avec le résultat que l’on sait : 90 % des jeunes cadres de l’AF morts au front, pour le salut de la République, de la finance et tout ça pour se faire tirer comme des lapins en février 1934.

Macron a tout de la dernière cartouche d’un régime en phase terminale visant à canaliser la colère dans le sens des puissants. Pas un duc d’Orléans, mais peut-être Camille Desmoulins, seigneur de Bucquoy et Séméry. Espérons lui une autre fin. Macron est un leurre, comme Sarközy. La seule chance de sauver ce qui peut l’être, c’est de mettre fin à la République et de neutraliser ses zélotes. Le reste n’est que temps perdu et bagatelle pour un massacre…

Hristo XIEP

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