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Mais qu’est-ce que cela veut dire : la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?, par le RP Jean-Marie, Supérieur de la Fraternité de la Transfiguration

L’hérésie majeure du XXe siècle, c’est le rejet de

la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ

« Ce déchaînement de malheurs a envahi l’univers, parce que la plupart des hommes ont banni Jésus-Christ et sa foi très sainte de leurs coutumes et de leur vie particulière, comme de la société familiale et de l’État… » (Pie XI « Quas Primas »).

Bien Chers Amis,

Monseigneur Lefebvre n’hésitait pas à déclarer, au siècle dernier, l’hérésie majeure du XXe siècle, c’est le rejet de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ. N’était-ce pas une position exagérée de la part du fondateur d’Écône et de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ? Absolument pas !

Aux premiers siècles de l’Église, l’empereur romain qui savait fort bien que toute autorité venait de la divinité, n’hésitait pas à proposer aux premiers chrétiens : « Nous sommes prêts à accepter Jésus-Christ, mais en échange, acceptez les dieux de l’Empire ». Et les premiers chrétiens répondaient fièrement : « Non possumus (nous ne pouvons pas) car il n’y a qu’un seul vrai Dieu : Notre-Seigneur Jésus-Christ. Et par conséquent les personnes, les familles, les sociétés, doivent reconnaître sa divinité et lui être soumises ».

C’est tout le sens de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ que le pape Pie XI a voulu rappeler par son encyclique « Quas Primas » du 11 décembre 1925.

Le cœur du problème est là, dans la dépendance, ou non, dans la soumission, ou non, de tous à l’égard de la loi très sainte du Dieu fait homme. Évidemment, je ne parle pas d’une tyrannie comme nous la voyons actuellement, basée sur des lois élaborées dans les loges maçonniques ou dans les cercles mondialistes. Non, je parle de la loi évangélique exprimée par les Béatitudes.

Alors peut-être me diriez-vous, qu’à notre XXIe siècle décadent, la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ ne plaît pas et provoque le rejet de cette vérité, dite d’une autre époque, par la quasi unanimité d’une opinion démocratique anesthésiée et ignorante.

Mais qu’est-ce que cela veut dire : la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?

Le Verbe, deuxième Personne de la Trinité, est Créateur et Maître de toute chose, de tout l’univers, de toutes les créatures. Il est donc Roi par droit de nature. Aussi tout Lui est soumis et, à sa façon, doit lui rendre un culte.

Mais Notre-Seigneur, le Verbe incarné, par sa mort sur la croix, sa Rédemption, a acquis le salut de tous les hommes. Ce qui veut dire que tous les hommes ont la possibilité de se sauver, même si tous ne se sauvent pas. Aussi, par la Rédemption, Jésus est devenu Roi par droit de conquête. Et par conséquent tous les hommes, individuellement et socialement (familles, corporations, cités, États) doivent rendre un culte public à l’unique vrai Dieu.

C’est à ces deux titres que nous devons reconnaître la Royauté sociale de Notre-Seigneur.

Aussi vouloir la paix de l’ordre chrétien c’est déjà accepter et vivre cette Royauté, comme l’explique Pie XI dans « Quas Primas » qu’il nous faut étudier pour en réaliser ses recommandations individuelles et sociales.

D’un point de vue très pratique

Autant d’applications pratiques que chacun doit trouver et réaliser.

Hors de cela, il n’y aura que désordre, de gauche comme de droite. Ne l’oublions pas dans quelques mois.

Alors courage, le ciel est au bout !

Révérend Père Jean-Marie, Supérieur de la Fraternité de la Transfiguration (1)

Source : La Simandre de Janvier 2022

(1) La Fraternité de la Transfiguration est issue du cœur d’un saint prêtre venu de l’orthodoxie, Mgr Vladimir Ghika, prince moldave, converti à l’Eglise catholique romaine à 30 ans et ordonné prêtre à 50 ans à Paris. En 1927, Mgr Ghika fonda à Auberive le premier embryon d’une communauté marquée par la présence de l’Apôtre st Jean, témoin du Cœur de Jésus, le souci de l’unité chrétienne, le Thabor et la sainte Eucharistie, sacrement de l’unité par excellence. La petite communauté ne put atteindre sa fin. Après une vie toute de labeur apostolique et charitable, Mgr Ghika mourut, martyr de la foi et de l’unité, le 17 mai 1954, dans les prisons communistes roumaines.

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