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Mardi 11 mars – De la férie – Mardi de la première semaine de Carême – Bienheureux Jean-Baptiste Righi de Fabriano, Prêtre, Premier Ordre Franciscain († 1539) – En Espagne : saint Euloge, Prêtre et Martyr († 859)

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11 mars – De la férie – Mardi de la première semaine de Carême 

A Rome, la Station est dans l’Église de Sainte-Anastasie, la même où l’on célébrait, dans l’antiquité, la Messe de l’Aurore, le jour de Noël. C’est sous la protection de cette sainte Martyre, immolée le jour même de la naissance du Sauveur, que nos vœux sont aujourd’hui présentés au Père des miséricordes.

Le Prophète nous annonce de la part du Seigneur que si notre retour est sincère, la miséricorde descendra sur nous. En vain l’homme cherchera-t-il à mesurer la distance infinie qui sépare la souveraine sainteté de Dieu de l’état de souillure où est l’âme du pécheur ; rien de tout cela n’empêchera la réconciliation de la créature avec son Créateur. La toute-puissante bonté de Dieu créera un cœur pur dans l’homme repentant, et « la grâce surabondera où le péché avait abondé ». La parole du pardon descendra du ciel, comme une pluie bienfaisante sur une terre stérile et desséchée, et cette terre donnera une abondante moisson. Que le pécheur néanmoins écoute la prophétie tout entière. L’homme est-il maître d’accepter ou de refuser cette parole qui vient d’en haut ? Peut-il la laisser tomber aujourd’hui, dans la pensée que peut-être il la recueillera plus tard, à la fin de sa vie ? Non ; Dieu nous dit par son Prophète : « Cherchez le Seigneur, pendant qu’on peut le trouver : invoquez-le pendant qu’il est proche. » Nous ne pouvons donc pas toujours à volonté trouver le Seigneur ; il n’est donc pas toujours aussi proche de nous. Prenons garde, il a ses moments ; l’heure des miséricordes a sonné ; celle des justices la suivra. « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite », criait Jonas dans les rues de cette superbe cité. Ninive ne laissa point passer les quarante jours sans revenir au Seigneur, sans l’apaiser dans le jeûne, sous la cendre et le cilice : et Dieu pardonna à Ninive. Entrons dans les sentiments de cette ville coupable et repentante ; ne défions pas la justice divine en refusant la pénitence, ou en l’accomplissant d’une manière imparfaite. Le Carême que nous célébrons est peut-être le dernier que la bonté divine nous préparait ; s’il ne nous convertissait pas, qui sait si le Seigneur reviendrait ? Méditons ces paroles de l’Apôtre qui se rapportent à celles d’Isaïe : « La terre qui se pénètre de la pluie dont elle est arrosée, et qui produit la verdure qu’en attend le cultivateur, est une terre bénie de Dieu ; celle qui ne produit que des ronces et des épines est réprouvée ; la malédiction est près d’elle, « et sa fin sera d’être dévorée par le feu. »

Notre pieuse Quarantaine est à peine à son début, et avant qu’elle soit terminée nous aurons assisté au supplice du Juste. Voici déjà ses implacables ennemis qui se dressent devant lui. En vain, leurs yeux viennent d’être témoins de ses prodiges : l’envie et l’orgueil qui dessèchent leur cœur n’ont rien voulu comprendre. Ces infidèles gardiens de la maison de Dieu sont demeures muets quand tout à l’heure ils ont vu Jésus faire acte d’autorité dans le temple ; un étonnement mêlé de terreur les a saisis. Ils n’ont pas même réclamé quand il a appelé le temple sa maison : tant ils éprouvaient l’ascendant de sa vertu, tant ils redoutaient son pouvoir surhumain. Maintenant, ils ont repris leur audace : la voix des enfants qui crient encore Hosannah frappe leur oreille, et ils s’indignent. Ils osent se plaindre de cet innocent hommage rendu au fils de David qui passe en faisant le bien. Ces docteurs de la Loi, aveuglés par la passion, ne savent même plus reconnaître les prophéties, ni en découvrir l’accomplissement. C’est l’application de l’oracle d’Isaïe que nous venons de lire. Pour n’avoir pas cherché le Seigneur quand il était près d’eux, ils ne peuvent plus le reconnaître, lors même qu’ils lui parlent. Les enfants le sentent et le bénissent ; les sages d’Israël ne voient en lui qu’un ennemi de Dieu, un blasphémateur. Nous, du moins, profitons de la visite de Jésus, afin qu’il ne nous quitte pas, comme il quitta ces faux sages. Il se relira d’auprès d’eux, et, laissant la ville, il retourna à Béthanie qui était proche de Jérusalem. C’est là qu’habitait Lazare, avec ses deux sœurs Marthe et Marie-Madeleine ; là aussi qu’était retirée Marie, Mère de Jésus, dans l’attente du terrible événement qui bientôt devait s’accomplir. Saint Jérôme remarque que le mot Béthanie signifie Maison d’obéissance : ce qui nous apprend que le Sauveur s’éloigne des cœurs rebelles à sa grâce, et qu’il aime à se reposer dans les cœurs obéissants. Acceptons la leçon tout entière, et dans ces jours de salut, montrons, par notre obéissance à l’Église et par notre soumission au guide de notre conscience, que nous avons enfin reconnu qu’il n’y a pour nous de salut que dans l’humiliation de l’orgueil et dans la simplicité du cœur.

. Le pape Pie X confirma la vénération qui lui était portée depuis sa mort.

Sanctoral

Bienheureux Jean-Baptiste Righi de Fabriano, Prêtre, Premier Ordre Franciscain († 1539)

Le bienheureux Jean-Baptiste Righi descendait d’une famille noble de Fabriano, en Italie, et, dès son enfance, il manifestait un amour particulier pour la prière, une obéissance inhabituelle envers ses parents et une tendre compassion pour les pauvres. Devenu franciscain, il choisit de vivre dans une grotte afin de contempler les souffrances du Christ sans être dérangé ni vu des autres. En matière de nourriture et de vêtements, il observait la plus grande austérité et la plus grande abnégation, et était surtout solidement ancré dans l’humilité. Les paroles de l’Apôtre étaient toujours présentes à son esprit : « Le Christ a souffert pour nous » (1 Pierre 2,21). Pour nos péchés, pour notre salut éternel, notre cher Seigneur a souffert d’indicibles tortures depuis le jour où il est né dans une étable inhospitalière jusqu’à ce que la dernière goutte de sang coule de la blessure de son côté sacré sur la croix. Il est donc extrêmement ingrat et cruel de passer sous silence ses souffrances.

D’autre part, la contemplation des souffrances du Christ nous apporte une consolation dans la douleur et dans les souffrances de la vie ; car, bien que Christ fût innocent, il souffrit plus que nous. Cela nous donne de la force dans les moments où la calomnie et le mépris nous ont touchés, car Christ a souffert une plus grande part de cette affliction que nous. Cela donne l’espoir de la rémission des péchés. Les fidèles se rassemblaient en foule pour assister à ses sermons. Il reçut le don spécial d’éveiller une grande confiance dans la miséricorde de Dieu, à tel point que de nombreux pécheurs se repentirent de leur méchanceté et que certains des plus endurcis d’entre eux se convertirent. Même de son vivant, il a guéri de nombreux malades en leur faisant simplement le signe de la croix.

Après une vie de pénitence rigoureuse, le bienheureux Jean-Baptiste Righi partit vers son repos éternel à l’âge de soixante-dix ans. Il mourut le 11 mars 1539. Le pape Pie X confirma la vénération qui lui était portée depuis sa mort.

A Cordoue, en Espagne, saint Euloge, prêtre et martyre.

En Espagne : saint Euloge, Prêtre et Martyr († 859)

Euloge, né à Cordoue, appartenait à l’une des plus illustres familles de cette ville; mais sa principale noblesse était celle de la science et de la vertu. Les Maures avaient envahi sa patrie et persécutaient le nom chrétien. Euloge, sans jamais faiblir, lutta avec persévérance contre leur influence perverse et contre les chrétiens traîtres et perfides qui cherchaient à entraîner leurs frères dans une honteuse apostasie. Que d’âmes durent à son zèle ardent, à ses éloquents écrits, à ses exhortations enflammées, de demeurer fidèles à Jésus-Christ!  C’est surtout grâce à lui que l’on vit une nouvelle et magnifique floraison de victimes immolées pour la foi, fleurs parfumées qui embaumèrent le jardin de l’Église et furent plus tard pour l’Espagne la source de grandes bénédictions. Euloge lui-même recueillit les noms et les actes de ces généreux martyrs.

Mais il allait bientôt, lui aussi, se joindre à eux et conquérir la couronne glorieuse qu’il avait méritée à tant d’autres. Le premier soin du savant prêtre, quand il comparut devant son juge, fut de lui exposer avec vigueur les impostures et les erreurs de Mahomet, et de l’engager à se faire lui-même disciple de Jésus-Christ, unique Sauveur du monde. Furieux d’une si sainte audace, le juge ordonne de le frapper à coups de fouets jusqu’à ce qu’il expire: « Vous auriez bien plus tôt fait, lui dit Euloge, de me condamner à mourir par le glaive, car sachez bien que je suis prêt à mourir plusieurs fois pour Jésus-Christ! » Conduit devant le conseil du prince musulman, le vaillant prêtre se mit encore à prêcher hardiment l’Évangile avec tant de véhémence que, pour échapper à ses arguments victorieux, on se hâta de le condamner à avoir la tête tranchée.

Comme on le conduisait au supplice, l’un des soldats lui donna un soufflet; Euloge, se souvenant des enseignements de son divin Maître, tendit l’autre joue sans se plaindre, et le misérable osa le frapper de nouveau. Quand le Saint fut arrivé au lieu du supplice, il pria à genoux, étendit les mains vers le Ciel, fit le signe de la Croix et unit ses souffrances et son martyre aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la Croix; puis il tendit sa tête au bourreau et consomma son sacrifice. Les fidèles rachetèrent du bourreau la tête de saint Euloge, et donnèrent à son corps une sépulture honorable.

Martyrologe

A Sardes, saint Euthyme évêque. Il fut, pour le culte des saintes images, relégué en exil par l’empereur iconoclaste Michel; enfin sous l’empereur Théophile, inhumainement flagellé avec des nerfs de bœuf, il acheva son martyre.

A Cordoue, en Espagne, saint Euloge, prêtre et martyre. Durant la persécution des Sarrasins, pour avoir glorieusement et courageusement confessé le Christ, il fut frappé de verges, souffleté, puis décapité, méritant ainsi d’être joint aux martyrs de la même ville, dont il avait envié le sort, en célébrant dans ses écrits leurs combats pour la foi.

A Carthage, les saints martyrs Héraclius et Zosime.

A Alexandrie, la passion des saints Candide, Pipérion et de vingt autres martyrs.

A Laodicée, en Syrie, les saints martyrs Trophime et Thale, qui, durant la persécution de Dioclétien, après de nombreux et cruels tourments, obtinrent des couronnes de gloire.

A Antioche, la commémoraison de nombreux saints martyrs, dont les uns furent, par ordre de l’empereur Maximien, placés sur des grils ardents, de façon à ne pas subir la mort, mais à être rôtis par un long tourment; les autres furent assujettis à de très cruels supplices : tous parvinrent ainsi à la palme du martyre.

De plus, les saints martyrs Gorgon et Firme.

A Jérusalem, saint Sophrone évêque.

A Milan, saint Benoît évêque.

Sur les confins du pays d’Amiens, saint Firmin abbé.

A Carthage, saint Constantin confesseur.

A Babuco, en Latium, saint Pierre confesseur, illustre par l’éclat de ses miracles.

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