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Mariupol : le port reprend ses activités, l’eau courante revient en ville

Les autorités russes et du Donbass ont indiqué que près de 675 km de conduites d’eau ont été réparées en ville, ce qui permet à l’eau courante de revenir jusqu’au premier étage des immeubles encore debout, voire au troisième quand la pression est suffisante.

Cet approvisionnement en eau, même limité, tranche avec la situation d’autres villes encore sous contrôle ukrainien, dont Nikolaiev, bien moins éprouvé par les combats, à 30 km du front, qui n’a plus d’eau courante depuis un mois.

Le port, débarrassé des ferrailles et bobines d’Azovstal qui traînaient sur le terminal fer par un premier navire parti les décharger à Rostov (Russie), est en train d’être déminé pour recevoir les matériaux permettant la reconstruction de la ville et de ses infrastructures, et exporter dans l’autre sens les céréales et huiles alimentaires qui sont stockées dans ses silos ou ceux de la région. Au nord de la ville, la voie rapide a été rénovée pour permettre l’établissement d’un corridor terrestre entre la Russie continentale et la Crimée. La route vers Volnovakha et Donetsk, 120 km plus au nord, est elle aussi rouverte.

Plusieurs fosses communes de soldats ukrainiens hâtivement enterrés ont été trouvées sur le territoire de la ville, notamment dans l’usine métallurgique d’Illitch, au nord du centre-ville, où près de 1000 d’entre eux avaient été encerclés. Dans celle d’Azovstal, ce sont des remorques frigorifiques avec plus de 200 corps de soldats ukrainiens et de mercenaires étrangers qui ont été retrouvées, ainsi qu’un hangar qui servait visiblement de morgue – 160 corps ont été rendus aux autorités ukrainiennes contre le nombre équivalent de corps de soldats du Donbass début juin.

La symbolique ukrainienne (drapeaux, stèles, panonceaux, signalétique…) est en train d’être activement démontée. Depuis ce 6 juin, trois mercenaires étrangers faits prisonniers, deux Britanniques et un Marocain, sont en train d’être jugés à Marioupol même par la justice du Donbass – ils risquent la peine capitale, qui n’a plus été prononcée au Donbass depuis 2014.

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