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Mgr de Moulins-Beaufort s’incline devant la République

Convoqué par le ministricule Gérald Darmanin, à la demande expresse du président de la République, après ses propos sur le secret de la confession « s’imposant » aux prêtres car « plus fort que les lois de la République », Mgr de Moulins-Beaufort a vite fait repentance. Le président de la CEF est revenu notamment sur « la formulation maladroite de sa réponse sur France Info mercredi dernier matin ». « L’État a pour tâche d’organiser la vie sociale et de réguler l’ordre public. Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays », a-t-il précisé tout en demandant pardon « aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués par le fait que le débat suscité par mes propos, sur France Info, au sujet de la confession, ait pris le pas sur l’accueil du contenu du rapport de la CIASE et sur la prise en considération des personnes victimes ».

Dans ce même communiqué qui faisait suite à cette entrevue place Beauvau, on peut lire entre les lignes que décision a été prise de réviser le secret de la confession :

« le rapport de la CIASE, est-il écrit, impose à l’Église de relire ses pratiques à la lumière de cette réalité. Un travail est donc nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants. (…)Les évêques de France réunis en assemblée plénière, du 3 au 8 novembre 2021, travailleront ensemble, à partir du rapport de la CIASE et de ses 45 recommandations, sur les mesures et réformes à poursuivre et à entreprendre, en étroite communion avec l’Église universelle. (…) Mgr Éric de Moulins-Beaufort redit (…) sa détermination à mener les réformes nécessaires pour que l’Église, en France, mérite la confiance de tous. »

MPI a publié divers articles démontrant la partialité du rapport Sauvé, la perspective biaisée, les chiffres de 212 938 victimes déduis d’extrapolation, les contributions d’ennemis de l’Eglise, on aurait donc aimé que le prélat à la tête des évêques de France dénonce, auprès de Darmanin et de la société française, ces atteintes à la recherche de la vérité dans cette enquête à charge contre l’institution et affirme envers et contre tout l’inviolabilité du secret de la confession. Malheureusement, le courage de s’opposer au « religieusement correct » dicté par des athées, « bouffeurs de curés », n’aura pas duré longtemps… Plus grave, au cours de cette petite « passe d’arme » entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux, qui a viré en faveur de la volonté laïque, la valeur surnaturelle du sacrement de confession est occultée au profit d’une vision uniquement temporelle et naturaliste de l’homme.

Les « nouveaux prêtres », pour reprendre une terminologie de feu l’écrivain Michel de Saint-Pierre, grand pourfendeur devant l’Eternel de la révolution conciliaire, les prêtres du Novus Ordo ne mettent plus genou à terre devant Dieu mais s’inclinent devant la République laïque.

Francesca de Villasmundo

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