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« Nous sommes revenus de Gaza avec le cœur brisé. »

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Le Patriarcat latin de Jérusalem et le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem ont tenu une conférence de presse conjointe soulignant leur visite pastorale historique à Gaza. Ensemble, ils ont apporté un message de réconfort et d’espoir à un peuple endeuillé, et un appel à la conscience d’un monde silencieux.

La conférence a débuté par une vidéo préparée par le Bureau des médias du Patriarcat latin, présentant des scènes réelles de Gaza illustrant les graves souffrances humanitaires et les vastes destructions causées par la guerre. Une attention particulière a été accordée à la paroisse latine de la Sainte-Famille, devenue refuge pour des dizaines de familles déplacées.

le Patriarche Théophile III : L’Église est avec ceux qui souffrent

Dans son discours inaugural, le patriarche Théophile III a exprimé sa profonde tristesse pour ce dont il a été témoin à Gaza, tout en affirmant la fermeté de l’espoir au milieu de la gravité de la douleur : « Nous entrons en tant que serviteurs du Corps souffrant du Christ », a-t-il déclaré.

« Parmi les murs en ruines de l’église de la Sainte-Famille et les cœurs blessés de ses fidèles, nous avons été témoins d’une profonde tristesse et d’une espérance inébranlable. Nous nous sommes agenouillés en prière avec les affligés et avons imposé les mains à ceux qui aspiraient au réconfort. »

Il a poursuivi en affirmant qu’en ces temps de dévastation, « la mission de l’Église se fonde sur le ministère de la présence, de l’accompagnement de ceux qui pleurent, de la défense du caractère sacré de la vie et du témoignage de la lumière qu’aucune obscurité ne peut éteindre… Aux enfants de Gaza, nous disons : l’Église restera à vos côtés. » Il a appelé la communauté internationale à rompre le silence, affirmant que « le silence face à la souffrance est une trahison de la conscience. »

Cardinal Pierbattista Pizzaballa : Gaza n’est pas seule, le Christ est présent

Le cardinal Pizzaballa a parlé de la visite pastorale en déclarant : « Nous sommes revenus de Gaza avec le cœur brisé, mais aussi encouragés par le témoignage de nombreuses personnes que nous avons rencontrées. »

Il a décrit la scène comme dévastatrice mais pleine d’une merveilleuse humanité, offrant des exemples de « mères préparant de la nourriture pour les autres » au milieu des « tentes qui sont devenues des maisons pour ceux qui ont tout perdu ».

Il a affirmé que le Christ est toujours présent à Gaza : « Il est crucifié dans le corps des blessés, présent dans chaque main tendue pour les secourir. » Il a souligné : « Ils ne sont pas venus en émissaires politiques, mais en bergers. L’Église n’abandonnera pas son peuple. »

Le patriarche Théophile III a souligné que la mission de l’Église à Gaza est universelle et inclusive : « Nos hôpitaux, nos refuges, nos écoles, nos paroisses – Saint-Porphyre, la Sainte Famille, l’hôpital arabe Al-Ahli, Caritas – sont des lieux de rencontre et de partage pour tous : chrétiens, musulmans, croyants, sceptiques, réfugiés, enfants. L’aide humanitaire est non seulement nécessaire, mais une question de vie ou de mort. La refuser n’est pas un retard, mais une condamnation. Chaque heure passée sans nourriture, sans eau, sans médicaments et sans abri cause de profonds dommages. »

Il a conclu en réaffirmant qu’une paix véritable et durable exige un chemin de réconciliation – « authentique, douloureux et courageux. Ne pas oublier, mais pardonner. Ne pas effacer les blessures, mais les transformer en sagesse. Seule cette voie peut rendre la paix possible, non seulement politiquement, mais aussi humainement. »

Un appel commun à la conscience mondiale

Les deux patriarches ont lancé un appel conjoint aux dirigeants et aux décideurs politiques du monde entier, appelant à la fin de la guerre, à la libération des détenus et au début d’un véritable processus de guérison qui restaurera la vie et la dignité à Gaza et dans toute la Terre Sainte.

Prince El Hassan ben Talal

Après le discours d’ouverture, le discours émouvant de Son Altesse Royale le Prince El Hassan bin Talal a été lu à haute voix. Il y a exprimé sa profonde tristesse suite au bombardement de l’église de la Sainte Famille, qui a fait des victimes et des blessés. Il a affirmé que les lieux de culte, en tant que maisons de Dieu, doivent être respectées et préservées des horreurs de la guerre.

Il a également déclaré : « Malgré tout, les chrétiens de Gaza, comme leurs frères et sœurs musulmans, restent inébranlables face à l’injustice, à la destruction, à la violence et à l’intimidation depuis le début de cette guerre. »

Dialogue avec la presse

La conférence s’est conclue par une séance de dialogue au cours de laquelle les deux patriarches ont répondu aux questions des journalistes sur l’avenir de la présence chrétienne à Gaza, les mécanismes d’acheminement de l’aide et le rôle de l’Église dans la prochaine phase.

Cette rencontre était plus qu’une conférence de presse ; c’était un témoignage vivant de l’engagement indéfectible de l’Église à se tenir aux côtés des opprimés et à proclamer le message de l’Évangile en temps de guerre : « Une paix juste, une dignité inconditionnelle et un amour qui transcende toutes les frontières. »

Léo Kersauzie

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