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Opération Sangaris : 12% des militaires reviennent avec des troubles psychologiques

Un rapport parlementaire présenté par Olivier Audibert-Troin (UMP) et Émilienne Poumirol (PS) avertit :  «12 % des militaires de retour de RCA présentaient des déséquilibres psychologiques se traduisant par un contact altéré avec la réalité, contre 8 % pour l’opération “Pamir”» (ndlr : mission en Afghanistan).

Dans le jargon de la médecine militaire, on appelle cela l’«état de stress post-traumatique» (ESPT).

Mais la violence et le stress auxquels sont soumis nos militaires en République centrafricaine (RCA) semblent laisser plus de séquelles qu’à l’habitude.

Selon ce rapport parlementaire, les trouble psychologiques de nos soldats en RCA auraient, initialement, été sous-estimés par le commandement. La cellule de psychologues présente sur place aurait été débordée. «Beaucoup de personnes, au moins un tiers, n’ont donc pas pu être suivies pour leurs problèmes psychiques», affirme le rapport.

L’état-major des armées (EMA) a décidé d’activer le «sas» de fin de mission, un dispositif particulier d’accompagnement psychologique des combattants qui, durant quelques jours,  sont envoyés dans un complexe hôtelier de Dakar pour «décompresser» avant le retour en France. Mais ce séjour n’est pas prévu pour tous les militaires. Le rapport note aussi que des symptômes peuvent apparaître bien longtemps après la fin de la mission et propose de créer un groupe pluridisciplinaire (médecins, acteurs sociaux, administratifs et sportifs…) en charge du suivi des traumatismes psychiques de nos militaires.

 

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