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Passe sanitaire : ces jeunes prêts à tout pour contourner la loi, par Marie-Camille LECONTE

Ils ont moins de 30 ans, ils sont en bonne santé… Alors qu’ils étaient favorables au vaccin, son obligation soudaine leur laisse un goût amer. Agacés, ils ont déployé des trésors d’imagination : achat de faux passes, recherche d’un médecin complaisant qui proposerait des demi-doses, tests sérologiques avec l’espoir d’échapper à la deuxième dose et (encore plus surprenant) envie d’être contaminés par le virus lui-même.

Un climat qui ne porte pas à la confiance

Cela fait maintenant plus d’un an qu’ils sont cloîtrés chez eux. Le télétravail, les cours en ligne, l’interdiction de réunions, de sorties culturelles, d’activités de loisir sont devenus leur quotidien. Ces jeunes sont maintenant dans une impasse : poursuivre cette routine intenable ou se faire inoculer un vaccin encore en phase expérimentale pour combattre une maladie que la plupart ne redoutent pas pour eux-mêmes. La situation échauffe les esprits, d’autant plus que la tendance n’est pas à la confiance envers un gouvernement qui n’hésite pas à leur mentir (Macron affirmait, en décembre, que le vaccin ne serait jamais obligatoire !).

Difficile de ne pas donner raison à ces esprits méfiants, quand on sait que seulement 37 morts du Covid ont été recensés dans la tranche des 20-29 ans, en 2020, en France. Face à ce chiffre dérisoire, certains préfèrent prendre le risque d’attraper une maladie dont on commence à connaître les effets plutôt que faire partie des cobayes, conscients que le gouvernement ne fera pas amende honorable en cas d’éventuels effets secondaires. On peut, en effet, souligner qu’aucune garantie n’est offerte, les laboratoires s’étant dédouanés de toute responsabilité lors d’un accord signé avec leurs acheteurs. Pour achever de les inquiéter, plusieurs injections vaccinales ont tourné au drame, comme celle de cet étudiant en médecine décédé dix jours après sa première injection à l’AstraZeneca à l’âge de 24 ans ou encore le cas de Maxime Beltra, mort 9 heures après une injection au Pfizer.

Les anticorps comme seule solution ?

Qu’ils l’envisagent comme une mesure liberticide ou comme une dangereuse expérimentation, une chose est sûre : certains jeunes veulent échapper à tout prix au vaccin, quitte à envisager des solutions extrêmes. Au programme : attraper le Covid. Une étude du Figaro évoque cette tendance nouvelle, animée par des raisons de santé – peur des effets secondaires ou volonté de conserver un système immunitaire vigoureux – ou encore par des raisons plus profondes – exaspération face à des restrictions de liberté inédites.

Interrogée par Le Figaro, Clémence, une étudiante en philosophie âgée de 20 ans, a ainsi expliqué : « Honnêtement, si une amie me dit qu’elle a le Covid et que je sais que je peux m’isoler pendant plusieurs semaines toute seule par la suite, j’irai peut-être la voir pour qu’elle me tousse dessus. Avoir un passe sanitaire est très important puisque sans, nous ne pouvons plus profiter des plaisirs de la vie. » On retrouve bien cette ambivalence. Entre une vaccination qui fait débat et des tests onéreux et à validité beaucoup trop éphémère, cette troisième solution a de quoi séduire la jeune génération puisqu’elle apparaît comme la plus convaincante dans la balance bénéfice-risque. Elle permet, en effet, de se voir délivrer un certificat de rétablissement au bout de onze jours de maladie, cette attestation ayant une durée de validité de six mois.

Reste à voir qui l’emportera dans la durée, mais quoi qu’il en soit, ce sursaut est réconfortant : les jeunes Français ne sont pas tous prêts à se laisser ballotter au gré des bons plaisirs d’un gouvernement versatile.

Source : Marie-Camille Leconte / Boulevard Voltaire

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