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La guerre des oligarques européens contre les peuples continue : après le plan Covid et le plan ukrainien, le plan eau

Taxer et privatiser l'eau

Une nouvelle peur s’abat sur la ville… et les campagnes, le manque d’eau. Avec sa solution immédiate : sobriété et taxation. Après le plan covid, le plan énergétique, un plan eau se dessine. La société des restrictions avance en marche forcée au sein de l’Union Européenne.

La privatisation de l’eau, une folie de la feuille de route de l’Agenda 2030 de Davos dont Bruxelles est le garant d’application

S’il fallait une nouvelle preuve que les « élites » au pouvoir dans les différentes nations européennes ne sont que des marionnettes à qui l’on souffle les mêmes priorités circonstancielles et éléments de langage pour les faire avaler aux peuples européens, la nouvelle peur savamment distillée aux quatre coins de l’Europe le démontre. Après la peur covid, suivie de la peur des pénuries énergétique et alimentaire à cause de la guerre en Ukraine, voici la peur du manque d’eau. Toujours la finance apatride et la spéculation, appauvrissant la majorité et enrichissant l’establishment, sont au bout de la chaine de commandement.

Les points essentiels de la feuille de route de l’Agenda 2030 de Davos, « vous n’aurez rien et vous serez heureux » se dévoilent en même temps dans les pays européens. Aujourd’hui, c’est l’eau que les « élites » bruxelloises veulent privatiser.

En Grèce, en France, en Italie, ces derniers jours, les politiques et les médias sont synchronisés pour développer un même narratif visant à « capitaliser » l’eau, à en restreindre sans emploi, à en taxer l’utilisation.

La privatisation de l’eau en Grèce et ailleurs est en réalité une décision politique européenne qui pousse à la création d’un marché de l’eau en Europe, pour le plus grand avantage des opérateurs privés qui traînent autour de Bruxelles qui voit cette opération comme une solution aux problèmes budgétaires des États et des collectivités locales du continent. Or la privatisation, là où elle a déjà eu lieu, s’est soldée par une détérioration des services et une hausse des prix qui implique qu’une grande partie de la population n’a plus ou plus suffisamment accès à l’eau. Les exemples les plus récents sont des villes du Portugal et d’Espagne qui avaient été également forcées par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, -la ‘troïka’ qui impose une série de « conditions » pour le versement des tranches successives de l’aide financière internationale-, à appliquer cette politique catastrophique et avaient enregistré une hausse du prix de l’eau allant jusqu’à 400%.

Grèce, France, Italie, un même narratif visant à « capitaliser » l’eau, à en restreindre son emploi, à en taxer l’utilisation

Dans le pays des Hellènes, le gouvernement grec vient de présenter un projet de loi qui pourrait ouvrir la voie à la privatisation de l’approvisionnement en eau. Si en 2014, la population avait réussi à stopper ce projet, le Conseil d’État grec ayant déclaré la privatisation de l’eau inconstitutionnelle, car le service touche aux besoins vitaux des citoyens que l’État doit protéger, ce qui est impossible si des groupes multinationaux sont propriétaires des services d’approvisionnement en eau, il revient sur le devant de la scène à la faveur de la crise actuelle et de la « sécheresse » qui menace l’Europe. Immanquablement, ce projet a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Grecs, franchement hostiles à une telle privatisation.

En France, après l’échec cuisant dans l’instauration de la réforme des retraites, elle aussi voulue par l’Union Européenne comme solution aux problèmes budgétaires des Etats, Macron procède plus subrepticement en faisant planer l’idée d’une pénurie future d’eau potable. En déplacement le 30 mars dernier à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, il a présenté « un plan de sobriété sur l’eau », avec, parmi une cinquantaine de mesures, la mise en place d’un « Ecowatt » hydrique sur le modèle de l’instrument utilisé pour réduire la consommation d’électricité pendant l’hiver et la « tarification progressive généralisée de l’eau » en France. Cette tarification consistera à facturer les premiers mètres cubes à un prix modeste proche du prix coûtant, et ensuite à augmenter le prix des autres mètres cubes. En bref, l’idéal de Macron pour les Français c’est de les faire travailler toujours davantage, payer toujours davantage pour avoir de moins en moins de services publics.

La privatisation de l’eau au profit des multinationales et des fonds d’investissement étrangers

En Italie, les chaines de télévisions et les médias dominants se font l’écho du même stress écologique, l’éco-anxiété comme on l’appelle, en prédisant un manque d’eau quasi-apocalyptique cet été, comme si cela était une première dans le pays des oliviers, des sols brulés par le soleil et de la sieste poméridienne. Quant au gouvernement Meloni qui hérite il est vrai d’un système hydraulique qui fuit de toutes parts, il a institué début mars, dans la même idée que le Conseil sanitaire au moment du covid, un Conseil de contrôle de l’eau avec un Super-Commissaire aux pleins pouvoirs qui gèrera le « plan eau » et un rationnement sur la répartition de la ressource. Les gouvernements précédents, notamment celui de Draghi, avait déjà ouvert la porte à la privatisation de l’eau afin d’attirer des investissements dans le réseau de l’eau et d’améliorer les infrastructures hydrauliques. Ce Commissaire pourrait bien finir par céder ce qui reste du service de l’eau aux fonds d’investissement étrangers et aux multinationales.

Pour les libéraux-progressistes au pouvoir à Bruxelles, et leurs exécutants à la tête des gouvernements européens, tout est marchandise, l’eau comme le reste. Et tant pis, si dans le futur, des Français, des Italiens, des Grecs ne pourront plus avoir accès à ce bien essentiel pour vivre, comme au Royaume-Uni où la désastreuse expérience de privatisation a produit une nouvelle forme de pauvreté : celle des personnes qui ne peuvent plus payer l’eau.

Leur progrès est vraiment la ruine de l’homme.

Francesca de Villasmundo

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