Si l’on devait isoler un mot-clé de l’actualité de ces dix dernières années, un de ces mots qui revient en permanence, un leitmotiv obsessionnel, on pourrait retenir le mot « sanctions ».
La sanction, le châtiment, la punition est devenu en Occident la manière de gouverner.
Si je voulais être dans le vent, je dirais que c’est devenu la nouvelle « gouvernance ». À croire que les mondialistes qui s’accrochent à leurs privilèges comme des naufragés au radeau de la Méduse n’ont plus que ça pour espérer ne pas se noyer.
Cependant, comme toute chose sur laquelle ils mettent leurs sales pattes crochues, ils ont fini par dévoyer et bientôt annihiler la raison d’être des sanctions.
Une sanction ne vaut en effet que si :
- elle est prononcée par une instance légale et légitime, (un juge ou une autorité qui en a reçu le mandat), et
- une sanction ne vaut que si elle s’applique de manière exceptionnelle à une minorité d’individus. Malheureusement, ceux qui prétendent gouverner le monde à la seule fin de conserver leurs privilèges, leurs sanction s’appliquent à tous. Dès lors, on ne peut même plus parler de « punition collective », mais de « punition massive ».
Ainsi, peut leur chaut que les sanctions contre la Russie touchent non seulement ceux qui exercent ou prétendent exercer un pouvoir, mais contre l’ensemble de la population russe voire au-delà. Donc la sanction perd sa vertu initiale qui est de s’exercer contre des coupables, reconnus en principe par une instance autorisée.
De même, peu leur importe que les punitions soient préjudiciables aux populations qu’ils sont chargés d’administrer. Cela entre parenthèses en dit long sur le sens qu’ont ces gens de l’intérêt général et de la prospérité de ceux sur qui ils exercent leur pouvoir.
Or ça va beaucoup plus loin : si les punitions s’appliquaient qu’à des États avec des dommages collatéraux inévitables sur les populations que l’on connaît, passe encore, mais les malfaisants qui nous gouvernent n’ont pas le moindre scrupule – bien au contraire – à punir les populations directement. De la COVID au réchauffement climatique, les exemples sont pléthore.
Ce n’est pas pour rien que j’ai intitulé mon dernier podcast « Clim et châtiment ».
CLIM ET CHÂTIMENT, LES MORPIONS SONT EN PANIQUE
Pardon si le titre hors contexte peut choquer, mais l’écoute du podcast permettra aux lecteurs les plus audacieux de relativiser.
À la manière de juger coupables l’ensemble des populations sur lesquelles ces gens exercent leur pouvoir autoritaire, on est obligé de se faire une raison : ces élites nous veulent du mal.
Ainsi, tout le monde est coupable de tout : la colonisation, l’évangélisation au XVIe siècle, les persécutions de catégories qui n’ont pas l’air si persécutées que ça, la pollution, la pluie qui tombe, la pluie qui ne tombe pas… j’oublie les incendies de forêts les accidents de la route… je m’arrête là.
En ce 14 juillet où j’écris, je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase de Joseph de Maistre qui écrivait à propos de Louis XVI :
« Il n’aura su qu’aimer, pardonner et mourir, alors que pour régner il eût fallu punir ».
Car c’est bien là le hic. Ces gens punissent ceux qu’ils détestent.
Or une sanction légitime va de pair avec l’amour. Pour punir il faut d’abord aimer. Dès lors que ceux qui nous dirigent nous détestent et nous veulent du mal, leurs sanctions et leurs punitions perdent toute vertu.
À nous donc de ne pas nous laisser punir et de résister.
Jacques Frantz
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