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Quand l’Agence du Médicament subventionne des prostituées lyonnaises

Le 28 janvier 2016, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé), ancienne Agence du Médicament, lançait comme tous les ans depuis 2012 un appel à projets s’adressant aux associations de patients et d’usagers du système de santé. Quoi de plus louable que d’associer les malades à l’effort de recherche sur la maladie dont ils souffrent, même si l’effort est minime. Pour 2016, les crédits engagés sur ce projet étaient de 150.000 €. Chaque année, des associations de patients ont ainsi pu venir en aide à leurs membres (diabétiques, insuffisants cardiaques, Parkinson, sclérose en plaques, greffés du cœur, hémophiles…).
Le résultat de 2016 a été publié le 19 septembre. Des quatre projets qui ont été retenus, un seul émane d’une association de patients (Epilepsie France). Les trois autres servent des associations militantes: le planning familial (qui se propose de réaliser une application pour smartphone « j’ai oublié ma pilule »), Basiliade qui accueille et accompagne les personnes en situation de précarité, et enfin Cabiria, qui soutient et défend les prostituées lyonnaises depuis l’occupation de l’église Saint-Nizier en 1975. 
Intéressons-nous à cette dernière association, très proche du NPA et de SUD, partenaire de toutes les manifestations gauchistes ou antifa. En perte de vitesse (elle n’a plus que 8 salariés permanents, alors qu’elle en annonçait 12 en 2008), elle ne vit que de subventions (390.900 euros en 2015), de l’état, de la région, du département, de la ville de Lyon, du Sidaction de Pierre Bergé, et de la Fondation Abbé Pierre. Elle va donc recevoir aussi 20 000 euros de l’ANSM pour un pseudo projet. Sa seule activité sérieuse semble être de salarier des « médiatrices culturelles issues de Bulgarie, du Nigéria ou de Roumanie qui, elles-mêmes migrantes, ont une expérience des écueils rencontrés par les travailleuses du sexe… dans la construction de leurs stratégies d’adaptation à une société toujours moins accueillante à l’égard des migrant-e-s et toujours plus répressive. »
A titre d’exemple des réalisations de CABIRIA, on suivra ce clip destiné aux prostituées roumaines actives sur les trottoirs lyonnais:
Ces dernières années, Cabiria, sans doute consciente que son créneau allait se réduire, s’est lancée sur une nouvelle voie: le soutien par internet aux « escort boys » qui recrutent sur les sites de rencontre spécialisés. Elle a lancé un site baptisé « prostboyz », qui serait le plus consulté sur l’application de rencontres homosexuelle  PlanetRomeo. Voilà au moins une reconversion porteuse, qui a sans doute déclenché l’intérêt des conseillers de Dominique Martin, le directeur de l’ANSM.
 

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