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Quand les Français prennent leur destin en main: l’aéroport de Toulouse n’ira pas dans des mains étrangères

L’aéroport de Toulouse-Blagnac privatisé et passant en des mains étrangères, voilà une situation incongrue pour la ville d’Airbus, spécialisée dans l’aéronautique. Les Toulousains ne veulent pas que leur aéroport leur échappe:

Ce lundi, les 6.500 internautes ayant fait part de leur intention d’investir dans l’aéroport ont rendez-vous pour savoir s’ils lancent l’opération de financement participatif…

Ils sont prêts à mettre 14 millions d’euros sur la table pour racheter une petite partie de leur aéroport, après que l’Etat a mis en vente une part de sa participation au sein de l’aéroport, soit 49,99 % du capital de la plateforme. C’est le pari fou relevé par 6.500 personnes depuis mercredi dernier et le lancement de l’opération de crowdfunding par la plateforme toulousaine de financement participatif WiSEED.

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Appel du cabinet du ministre de l’Economie

L’objectif des 30 millions, qui aurait permis de proposer le rachat de 10,01 % des parts de l’Etat, ne devrait pas être atteint d’ici à ce lundi soir, la deadline que s’était fixée les organisateurs. Qu’importe, la machine est lancée. «Le cabinet d’Emmanuel Macron nous a appelés, nous discutons», indique Thierry Merquiol, président du conseil de surveillance de WiSEED.

Une porte entrouverte qui laisse un espoir sur la suite qu’il pourrait donner à ces promesses de prises de participation citoyennes dans la vente des parts de l’Etat. Et l’appel d’offres en cours ne freine pas ces adeptes de la démocratie participative en ligne. «Souvenez-vous de l’écotaxe, ce n’était pas un appel d’offres mais une loi et aujourd’hui on démonte les portiques», insiste Thierry Merquiol.

Ce lundi, à 19h, il proposera à tous ceux qui ont fait part de leur intention d’investir de lancer, ou pas, l’opération de crowdfunding lors d’un échange en live.

6.500 investisseurs, dont un prêt à mettre 100.000 euros

Avec, derrière, la question de savoir «si cela permet d’avoir le contrôle ou d’être à la merci d’un actionnaire privé». En effet, si l’Etat donne son aval à cette solution innovante, cela permettrait aux fonds publics et citoyens de rester majoritaires grâce à ces 10,1% de financements participatifs, ajoutés aux 25% de la chambre de commerce et d’Industrie et aux 15% détenus par le conseil régional, le conseil général de Haute-Garonne et Toulouse-Métropole.

Ces derniers ne se sont pas fait connaître auprès de WiSEED. Mais la plateforme a enregistré des intentions de participations de deux patrons d’entreprise, mais aussi de particuliers solvables, dont un qui est prêt à débourser 100.000 euros pour avoir son mot à dire sur l’avenir de Toulouse-Blagnac.  Source

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