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Quand Majorque fête sa libération du joug de l’Islam

Au début du XIIIème siècle, les Mahométans occupent encore toute la moitié sud de l’Espagne. Le Royaume d’Aragon existe depuis près d’un siècle et recouvre en gros une partie de l’ouest de la péninsule mais aussi la Catalogne qui se situe de chaque côté des Pyrénées, allant jusqu’à Montpellier. Le roi Jacques Ier (Jaume ou Jaime en catalan) dans le cadre de la reconquête décide de prendre les îles Baléares. En 1229 une énorme flotte partira de Perpignan, Montpellier, Barcelone. Début septembre le débarquement se fera dans la baie de Santa Ponsa au sud-est de l’île de Majorque. Une grande bataille se déroulera dans la vaste plaine entourée de montagnes. Les Chrétiens la remportèrent après plusieurs jours de combat ; le Whali (maire) de la ville de Medina Mayurqa (aujourd’hui Palma) se rendit le 31 décembre. Il fallu trois ans pour conquérir l’ensemble des îles Baléares d’où partaient en permanence des barbaresques raflant les habitants des côtes pour en faire des esclaves.

Les Majorquins ont le goût de la fête. S’il s’y en a pas, il s’en inventent de nouvelles ; elles ont la plupart du temps une connotation religieuse. Bien sûr l’endroit du débarquement est marqué par une gigantesque croix. Mais chaque année le succès de la bataille est marqué par une semaine de manifestations folkloriques et culturelles. Elles commencent par le défilé des Géants. Chaque ville d’une certaine importance est représenté en effet par un couple rattaché à un symbole. Bien sûr la municipalité de Santa Ponsa exhibe le roi Jaime et son épouse Léonor de Castille. Le spectacle est haut en couleur et impressionnant. Il y a bien sûr le combat symbolique appelé Moros y Christianos. Tout cela dans une ambiance bon enfant.

Alors que l’islam conquérant s’installe de plus en plus sur le territoire européen, et que l’islamisme à la prétention de conquérir le monde, Jaime Ier nous rappelle que notre avenir tient à nos capacités de réagir; ce que malheureusement les “politiques” oublient en tergiversant.

Jean-Pierre Dickès

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