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Quelques signatures de plus à la Correction Filiale adressée au pape François concernant la propagation d’hérésies

Le nombre des signataires à la Correctio filialis accusant le pape François de favoriser 7 hérésies à travers Amoris Laetitia est en augmentation : ce matin on comptabilise, sur le site dédié à cette initiative, 147 noms en bas du document.

Parmi les nouveaux venus, un seul évêque, Mgr Rene Henry Gracida, âgé de 94 ans et évêque émérite de Corpus Christi au Texas, États-Unis.

Certains parlent, au vu de ce chiffre, de fronde contre le pontife argentin. De vaste mouvement de contestation. Pourtant la réalité est malheureusement autre. Ce qui frappe dans cette liste, c’est plutôt l’absence des noms de cardinaux et d’évêques, surtout ceux des éminents ecclésiastiques conservateurs de l’Église officielle.

Les cardinaux Raymond Burke et Walter Brandmuller, les deux signataires encore en vie de Dubia adressés au pape François sur le même sujet d’Amoris Laetitia, l’évêque chouchou des mouvements Ecclesia Dei, Mgr Athanasius Schneider, n’ont pas daigné apposé leur signature en bas de cette correction fraternelle. Excepté Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX, sans poste dans l’Église officielle, aucun évêque parmi ceux qui se sont pourtant opposés depuis sa parution aux orientations progressistes contenues dans l’exhortation familiale bergoglienne, n’a signé non plus cette lettre. Le feront-ils un jour ? L’avenir nous le dira. Pour quelles raisons ne le font-ils pas ? Peur ? Hostilité envers ce procédé ? Lassitude ? Désintérêt ? Opposition envers les arguments ?

Mais cette initiative permet aussi aux aficionados de l’action pastorale bergoglienne de resserrer les rangs et de demander l’obéissance au pape. Le cardinal Gualtiero Bassetti, le nouveau président de la Conférence épiscopale italienne lors de l’ouverture des travaux de la CEI le 25 septembre dernier, soit un jour après la parution de la Correctio filialis, a rappelé tout son petit monde d’évêques à l’ordre. En soulignant l’importance « de la spiritualité de l’unité », il a défini une ligne de soutien à l‘action de François et par la même occasion s’est évertué à tuer dans l’œuf toute velléité d’indépendance parmi ces confrères  :

« le pape demande à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice. Il sait que chacun est nécessaire, at-il souligné. Il nous demande de nous libérer du cléricalisme, pour que chaque personne puisse avoir pleinement son espace dans une Église authentiquement synodale », « une Église qui ne se retire pas dans les abstractions moralistes ou égoïstes et qui parle les langages de la contemporanéité en perpétuel mouvement ».

Que les évêques italiens se le tiennent pour dit : tout opposant aux actions bergogliennes est discrédité d’avance comme un égoïste clérical et moralisateur abstrait ! Mgr Gualitiero Bassetti, s’il semble être assez éloigné de la saine doctrine catholique, semble manié en revanche très bien les armes de manipulation de la police de la pensée, l’art de discréditer son adversaire en étant une des plus courantes en notre époque pourtant si libérale envers tous et tout…

Francesca de Villasmundo  

http://www.toscanaoggi.it/Documenti/Chiesa-italiana/Cei-la-prolusione-del-card.-Bassetti

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