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Racisme et violences sexistes – Six mois de prison avec sursis requis contre Vincent Placé, ex-secrétaire d’Etat

Le tribunal a requis six mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de deux ans et 1000 euros d’amende contre l’ex-secrétaire d’État Jean-Vincent Placé poursuivi pour « violences, injures à caractère racial et outrages à agents ». Le tribunal a demandé comme mise à l’épreuve l’indemnisation des victimes et une obligation de soigner son addiction à l’alcool. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 10 septembre.

Ancien sénateur écologiste et éphémère membre du gouvernement de François Hollande, Vincent Placé avait été interpellé ivre le 5 avril à la sortie d’un bar du VIe arrondissement de Paris dont il venait d’être expulsé par un videur après un incident avec une jeune femme sur laquelle il aurait commis des violences. Il est également poursuivi pour des injures racistes à l’encontre du portier de l’établissement et pour avoir outragé les policiers qui sont intervenus.

Le procureur estime que Vincent Placé a fait preuve d’une forme de « désinhibition due à l’alcool mais aussi l’expression d’une forme de supériorité, de toute puissance ».

Le représentant du ministère public a précisé : « Ce que M. Placé appelle ‘avoir été lourd’ nous appelons cela des violences légères, un choc psychologique ». Quant aux injures raciales à l’encontre d’un videur d’origine maghrébine, le procureur a estimé que M. Placé avait surtout « cherché à offenser, à humilier » l’homme qui osait s’interposer.

Le portier avait signalé que Vincent Placé, actuellement conseiller régional d’Ile-de-France, lui avait déclaré : « On n’est pas au Maghreb ici, tu sais pas qui je suis, je vais te descendre en Afrique, moi ».

Ce que le procureur traduit par la formule : « Je suis un homme politique qui trouve devant moi un fâcheux qui n’est pas de ma condition et n’a pas une tête de français, alors je mets entre nous la distance qui sépare le boulevard Saint-Germain de l’autre rive de la Méditerranée ».

Le procureur a également trouvé inadmissible qu’un élu qui a parlé au nom du gouvernement ait pu insulter des policiers auxquels il avait notamment lancé « Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis ».

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