Aux premières heures du 28 août, l’armée israélienne a mené son premier raid aérien dans une banlieue de Damas depuis la prise du pouvoir par un gouvernement djihadiste en Syrie. Gouvernement djihadiste qui n’a pu, rappelons-le, prendre le pouvoir que grâce à l’aide israélienne et américaine. Israël voulait en effet chasser Bachar el-Assad. Cet objectif étant atteint, Israël pourrait se débarrasser du gouvernement djihadiste qu’il a contribué à mettre en place et poursuivre son expansionnisme dans le cadre du plan de Grand Israël.
Le 27 août, une frappe aérienne israélienne dans la même zone a tué au moins six membres des soi-disant forces de sécurité syriennes, ont rapporté l’agence de presse SANA et la télévision d’État syrienne El Ekhbariya. Quelques jours plus tôt, le président par intérim de la République arabe syrienne, Ahmed al-Sharaa, avait annoncé aux médias régionaux une avancée majeure dans les efforts visant à élaborer un nouvel accord de sécurité bilatéral avec Israël.
Les attaques ont eu lieu dans le contexte de la poursuite des négociations entre la Syrie et Israël sur un éventuel nouvel accord de sécurité.
En théorie, Damas pourrait céder une partie de son territoire pour normaliser ses relations avec Israël. Le nouveau gouvernement syrien cherche à stabiliser la situation sur le plan extérieur afin de se concentrer pleinement sur la résolution des problèmes intérieurs.
Israël tente d’établir une zone d’occupation dans le sud de la Syrie sous couvert américain afin de pouvoir bientôt former son propre gouvernement fantoche druze dans le gouvernorat d’Al-Suwayda. Bien que Damas soit au courant des projets israéliens, il n’a pas les moyens de s’y opposer.
Léo Kersauzie
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !