Une annonce récente du King’s College de Londres révèle que plus de 200 enfants participeront à un essai clinique utilisant des bloqueurs d’hormones pour « suspendre » la puberté. Cette décision a relancé le débat sur les risques physiques, psychologiques et éthiques de ce type de traitement chez les mineurs.
Scandaleuses expériences sur des enfants
Un centre de recherche britannique a annoncé le lancement d’une nouvelle expérience – appelé Pathways Trial – qui prévoit de recruter environ 226 jeunes âgés de 10 à 15 ans souffrant de confusion d’identité de genre, pour recevoir des bloqueurs d’hormones qui suspendent la puberté.
Le traitement par bloqueurs de puberté stoppe les changements biologiques typiques de l’adolescence, ce qui a été associé dans certaines études à des risques possibles pour la fertilité, la densité osseuse et le développement neurologique.
Cet essai vise à générer de nouvelles preuves dites scientifiques sur les effets à long terme de la suppression de la puberté chez les enfants — en évaluant les risques et les avantages potentiels — grâce à un suivi clinique et psychologique sur plusieurs années.
Conséquences physiques et mentales d’une interruption du développement naturel d’un enfant
Cette initiative a toutefois suscité des critiques de divers secteurs. Des spécialistes de la santé et de l’éthique mettent en garde contre la difficulté de prédire pleinement les conséquences physiques et mentales d’une interruption du développement naturel d’un enfant. Ils soulignent qu’un traitement aux effets durables pourrait compromettre sa santé physique, notamment sa densité osseuse et sa fertilité, ainsi que son développement cérébral.
De plus, un grave dilemme éthique se pose : il est problématique que des enfants ou des adolescents, dont la maturité physique et mentale n’est pas encore consolidée, soient soumis à des interventions hormonales aux effets potentiellement irréversibles, même s’ils ont le consentement de leurs parents ou tuteurs.
Selon l’enseignement de l’Église catholique, la vie humaine a une valeur inviolable de la conception à la mort naturelle, et toute intervention médicale doit respecter la dignité intégrale de la personne. En ce sens, l’administration de bloqueurs de puberté aux mineurs – notamment en cas d’incongruence de genre – soulève de sérieuses objections morales : elle implique de modifier délibérément le développement naturel du corps afin d’altérer l’identité sexuelle apparente. Or, selon la doctrine catholique, cela est contraire au respect dû à l’intégrité corporelle et à la vocation humaine d’accepter sa nature véritable.
Léo Kersauzie
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