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Scandales sexuels : le pape est-il complice ?

Le pape a balayé d‘un revers de manche le texte de Mgr Vigano et a déclaré n’avoir pas l’intention d’y répondre alors qu’il y est mis personnellement en cause.  « Je ne dirai pas un mot là-dessus ! ». Il savait tout et n’a rien fait contre les abus sexuels.

Le 27 août, Laura Ingraham, très populaire animatrice de télévision, a publié sur Twitter un message disant que les remarques du pape François en Irlande sur les abus sexuels commis par des clercs étaient insuffisantes. « Trop peu, trop tard pour le pape François en Irlande »… « Je me range avec l’archevêque Carlo Vigano. Il est temps que les laïcs demandent un nouveau berger ». C’est aussi l’avis de Mgr Schneider, un des rares évêques à défendre la doctrine de l’Église. « Totalement insuffisantes sont les demandes de pardon stéréotypées de la part des autorités de l’Église ». Le grand hebdomadaire Catholic Herald  titrait le 21 août « La lettre du pape François sur les abus ne suffit pas, nous avons besoin d’action ». Mais il y a aussi Mgr Salvatore Cordileone archevêque de San Francisco qui dénonce « une culture d’obstruction et du déni ». Il en est de même du cardinal DiNardo, président de la Conférence des évêques des États-Unis et un groupe de ses collègues demandent une enquête sérieuse : « la purification est toujours douloureuse ».

Le principal «  nœuds de vipères » de ces turpitudes se trouve en l’État de Pensylvanie aux USA. Le procureur de celui-ci, Josh Shapiro était au courant de des faits délictueux liés à McCarrick et n’a rien dit au grand public mais a envoyé de notes à Rome ; on ne sait pas où elles sont passées.

Enfin on vient d’apprendre que le cardinal Müller, qui dirigeait la Congrégation  pour la doctrine de la foi a été brutalement démis de ses fonctions pour deux raisons ; d’abord parce qu’il s’est opposé à la réhabilitation par le pape d’un prêtre du nom de Mauro Inzoli, notoirement pédophile car condamné à quatre ans et neuf mois de prison pour agressions sexuelles sur mineurs (une centaine). La seconde raison est que François voulait donner un appartement à l’ignoble Mgr Capozzi, secrétaire de Coccopalmério, un drôle de coco aussi qui, en 2014, avait parlé des «éléments positifs» des relations homosexuelles. Capozzi est celui qui avait organisé dans le bâtiment de gauche accolé à la basilique Saint Pierre de Rome, une orgie homosexuelle de drogués ; lui-même était « shooté » et dans un état tel que la police l’avait fait hospitaliser. Il parait que le pape en a été mécontent, donc au courant de cette affaire. Donner à Capozzi un appartement au Vatican à un adjoint de Müller montre la duplicité et la complicité du pape avec les homosexuels. Nous avons donné au fil du temps d’autres exemples. Bref, il était reproché à Müller de s’être opposé au pape en plusieurs circonstances.

Il n’y  aura guère de réponse de François au texte de Vigano pour une raison simple ; le pape a consciemment mis en place au Vatican à de nombreuses fonctions des homosexuels notoires comme Paglia ou Cocopalmerio dénoncés par Mgr Vigano et ayant reçu entre autres tous les deux le chapeau de cardinal. Ceux-ci feront barrage à Vigano. Il en est de même de gens comme le cardinal Wuerl archevêque de Washington ou du cardinal Barbarin, primat des Gaules qui ont couvert des abus sexuels. Mais Mgr Vigano révèle qu’un certain nombre de hauts dignitaires de grosse pointure et connaissant ces faits n’ont pas réagi. Cacher des affaires de cette nature, c’est en être complice.

Que fera le pape ? Sans doute rien : « je ne dirai pas un mot là-dessus » a-t-il déclaré après le texte Vigano.

En 2013, le père Oko, un prêtre polonais, avait dénoncé en vain, après de très longues enquêtes, ce véritable cheval de Troie qu’étaient les réseaux homosexuels parmi les prêtres et séminaristes : une maffia clandestine profitant des structures. Si Benoît XVI a réagi, François sera aussi silencieux que lorsque de tous côtés, lui était demandé des explications sur Amoris Laetitiae.

Jean-Pierre Dickès

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