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Un texte de Véronique Lévy sur la Sainte-Croix

SAINTE-CROIX
Là, je Te vois… mon Bien Aimé… je Te regarde et Tu te laisses aimer… les bras grands ouverts comme une fleur offerte, Tu te donnes… sur la Croix.
Et Tu sèmes aux quatre vents, Ton Verbe feu. Tu creuses les horizons.
Tu m’attends sur la Croix…Toi… l’Amour nu.
Mon Bien-Aimé… Tu souffres de cet infini que Tu portes Seul.
Tu appelles… les petits, les enfants, les fous, les nus, les sans parole… ceux dont personne ne parle plus, les atomes perdus de l’univers.
Pour eux, Tes pieds, Tes mains clouées; pour eux Ton Coeur ouvert… Il bat dans la nuit des cellules les plus lointaines..
De Ton Coeur assoiffé s’écoule l’Eternité.
Tressé à la trame de toute vie.. Toi, le Vivant.. Tu bats Ta démesure.
Tu appelles l’obscur, l’inanimé, le rien, à Ta Lumière.
Tu me surprends dans l’imprévu d’un désordre, d’une naissance, là où je ne T’attendais plus.
La Vérité c’est Toi, Amour fait homme, Amour écartelé,
Crucifié..

Véronique Lévy

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