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Valéry Giscard d’Estaing au Vatican

 Quasiment deux mois après la visite de François Hollande au Pape François, c’était au tour, ce 15 mars,  de l’ancien président français, Valéry Giscard d’Estaing.

En effet, ce samedi matin, une source proche du Vatican a parlé d’une “audience strictement privée, ce type de rencontre n’étant pas rendue publique”. Ainsi, aucun commentaire n’a été fait sur cette entrevue entre les deux hommes. Personne ne sait donc ce que le Pape et Giscard d’Estaing se sont dits. Ce dernier est-il venu parler de la France et de sa situation actuelle? Peut-être, en tout cas, l’ancien président français à l’âge de 88 ans se dit “catholique pratiquant”, ce qui semble paradoxal, et “appréciant beaucoup Rome”.

Durant son mandat de Chef de l’Etat, il avait rencontré Paul VI en 1975 et Jean-Paul II nouvellement élu, en 1978. Ce n’est pas pour autant que les relations entre les deux états avaient été chaleureuses. Il ne faut pas oublier que c’est à cette époque, en 1975 précisément, qu’avait eu lieu le vote de la loi sur l’IVG en France. Les différences de point de vue ne rendaient pas les relations diplomatiques très évidentes.

Aujourd’hui, la situation n’est guère différente. On a assisté à la venue du Président français, le 24 janvier dernier, accueilli assez froidement par le pape François. Cela n’est guère étonnant, à l’heure où les débats sur la famille et la fin de vie sont très virulents et où  une proposition de loi autorisant la pratique de l’euthanasie en France risque d’apparaître bientôt. Valéry Giscard d’Estaing est-il venu pour améliorer les relations entre la France et le Vatican? Cela est possible bien que difficile à croire.

Quoi qu’il en soit, cette visite coïncide à deux jours près avec le message adressé par François Hollande au pape, à l’occasion du premier l’anniversaire de son élection. Message assez paradoxal lui-aussi: le chef de l’Etat actuel y a assuré partager “un même idéal au service du respect de la dignité humaine, de la paix entre les peuples et de la construction d’un monde plus juste et plus solidaire”. Il semble n’avoir pas tout à fait le même concept de “dignité humaine” et d’un “monde plus juste et plus solidaire”, lui qui montre clairement par sa politique et son comportement, son désaccord en ce qui concerne l’éthique de l’Eglise catholique. Cela fait beaucoup de paradoxes, au final.

 


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