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Vendredi 7 mars – De la férie – Saint Thomas d’Aquin, Confesseur et Docteur – Bienheureux Christophe de Milan, Prêtre, Premier Ordre Franciscain

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De la férie : messe du Vendredi après les Cendres

« Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »

Sainte-Lucie in Septizonio est une ancienne diaconie détruite sous Sixte-Quint ; elle s’élevait à l’angle méridional du Palatin, près du Septizonium de Septime Sévère. Le Liber Pontificalis la mentionne dans les biographies de Léon III et de Grégoire IV, qui y firent des offrandes. Nous savons qu’elle était très vaste et bien ornée. La messe stationnale est sur le Cœlius, dans la basilique de Bisantius, érigée par ce sénateur et par son fils Pammachius dans la maison des saints Jean et Paul. Les deux martyrs y avaient trouvé la mort pour la foi, et y avaient été secrètement ensevelis dans un souterrain. Ainsi arriva-t-il que, seuls entre tous les martyrs romains, — enterrés régulièrement dans les cimetières situés hors les murs, comme l’imposait la loi, — Jean et Paul reposèrent dans le cœur même de la Ville éternelle, privilège particulier que fait bien remarquer le Sacramentaire léonien dans la préface de la fête des deux saints. L’introït est tiré du psaume 29 : « Le Seigneur a écouté mon cri et il a eu compassion de moi ; Yahweh est venu à mon aide. »

La collecte supplie le Seigneur de favoriser par sa grâce le jeûne commencé, afin que l’abstinence de nourriture soit jointe à la purification de l’esprit. La lecture d’Isaïe (LVIII, 1-9) insiste pour montrer l’inutilité des cérémonies extérieures, si celles-ci ne sont pas accompagnées d’un vif désir de plaire à Dieu, et de l’esprit intérieur d’une pénitence sincère qui nous éloigne du péché et nous fait revenir au Seigneur. Sans cela jeûner, revêtir le cilice, marcher la tête inclinée et le cou tordu, comme Isaïe le reproche précisément aux Hébreux, est dépourvu d’efficacité. Le répons-graduel appartient au psaume 26 : « J’ai demandé une seule chose à Yahweh, et je la désire ardemment : Rester dans la maison de Yahweh et me réfugier dans son saint temple. » Le psalmiste souffre violence de la part d’adversaires, sans doute de la caste sacerdotale, qui voudraient l’expulser, comme indigne du service du Sanctuaire ; il en fut de même pour Jésus, qui fut déclaré blasphémateur et digne de mort par les pontifes eux-mêmes et par le sanhédrin.

Le psalmiste, figure du Christ, prie, et Dieu l’exauce, lui conférant un sacerdoce éternel. La lecture évangélique (Matth., V, 43-48 ; VI, 1-4) décrit aujourd’hui les lois suprêmes de l’amour envers le prochain et celles de la bienfaisance chrétienne. Répondre à l’amabilité d’autrui avec une égale politesse, c’est une bonne règle d’éducation à laquelle le païen lui-même peut adhérer ; mais, pour pardonner les injures, pour faire du bien à celui qui est incapable de se montrer reconnaissant, pour se priver du nécessaire et le donner aux autres sans que personne ne vienne à connaître notre bienfaisance, l’exemple, le commandement et la grâce de Jésus-Christ sont nécessaires. Peut-être le choix de cette péricope de saint Matthieu a-t-il été inspiré par les souvenirs mêmes de l’ambiance dans laquelle se déroulait aujourd’hui solennellement le rite sacré. Pammachius consacra ses biens aux pauvres, et, après avoir converti sa maison en titre, il fonda à Porto l’un des premiers hospices pour les pèlerins et pour les malades. Les Valerii chrétiens l’imitèrent, et là où, autrefois, étaient les riches palais de Mélanie, de Pinien, des Gordiani, des martyrs Jean et Paul, s’éleva au VIe siècle le Xenodochium Valerii, qui fut uni dans la suite à un célèbre monastère dédié à saint Érasme. L’offertoire est tiré du psaume 118 : « Seigneur, selon votre parole, établissez-moi dans une vie nouvelle, afin que j’apprenne vos vérités. » Dans la collecte sur les oblations, nous supplions le Seigneur afin que le sacrifice qui accompagne le jeûne quadragésimal fasse agréer nos cœurs, et nous obtienne la grâce d’une sainte ardeur spirituelle dans l’observance de l’abstinence sacrée.

Voici le verset de la Communion emprunté au psaume 2, ce qui nous démontre que la station d’hier n’est pas primitive : « Servez le Seigneur dans la crainte, et rendez-lui gloire en tremblant. Pénétrez-vous de la discipline, pour ne pas vous éloigner du droit chemin. » La collecte eucharistique s’inspire de saint Paul. Comme le pain et le fruit de nombreux grains de blé qui, broyés, pétris, forment une masse unique ; ainsi, la nourriture eucharistique symbolise et produit l’unité de l’Église, dans un seul idéal de foi et d’amour. La prière sur le peuple avant de le congédier est ainsi conçue : « Protégez, Seigneur, votre peuple, et purifiez-le de toute tache ; car aucune adversité ne pourra lui nuire, quand il ne sera plus dominé par aucune passion. » Dieu ne nous veut pas seulement bons, mais parfaits ; bien plus, parfaits selon l’exemplaire de l’infinie sainteté divine. Il nous a procuré largement tous les moyens d’y arriver, voulant que la rédemption fût, non seulement suffisante, mais copieuse et abondante ; c’est pour cela qu’il a répandu tout son précieux Sang. Quelle pernicieuse erreur est donc celle d’un grand nombre, qui estiment que, tout au plus, les religieux et les ecclésiastiques sont appelés à la perfection ! A un Dieu qui nous a aimés infiniment, jusqu’à s’anéantir lui-même, selon la phrase énergique de saint Paul, quelle noire ingratitude de répondre : Je vous aimerai jusqu’à tel point, sans vous offenser gravement, mais pas plus !

Au monastère de Fossanova, près de Terracine, en Campanie (auj. en Latium), saint Thomas d’Aquin, confesseur et docteur de l’Église, de l’Ordre des Prêcheurs.

Sanctoral

Saint Thomas d’Aquin, Confesseur et Docteur, Patron des séminaires et des écoles catholiques

Saluons aujourd’hui l’un des plus sublimes et des plus lumineux interprètes de la Vérité divine. L’Église l’a produit bien des siècles après l’âge des Apôtres, longtemps après que la parole des Ambroise, des Augustin, des Jérôme et des Grégoire, avait cessé de retentir ; mais Thomas a prouvé que le sein de la Mère commune était toujours fécond ; et celle-ci, dans sa joie de l’avoir mis au jour, l’a nommé le Docteur Angélique. C’est donc parmi les chœurs des Anges que nos yeux doivent chercher Thomas ; homme par nature, sa noble et pure intelligence l’associe aux Chérubins du ciel ; de même que la tendresse ineffable de Bonaventure, son émule et son ami, a introduit ce merveilleux disciple de François dans les rangs des Séraphins. La gloire de Thomas d’Aquin est celle de l’humanité, dont il est un des plus grands génies ; celle de l’Église, dont ses écrits ont exposé la doctrine avec une lucidité et une précision qu’aucun Docteur n’avait encore atteintes ; celle du Christ lui-même, qui daigna de sa bouche divine féliciter cet homme si profond et si simple d’avoir expliqué dignement ses mystères aux hommes.

En ces jours qui doivent nous ramener à Dieu, le plus grand besoin de nos âmes est de le connaître, comme notre plus grand malheur a été de ne l’avoir pas assez connu. Demandons à saint Thomas « cette lumière sans tache qui convertit les âmes, cette doctrine qui donne la sagesse même aux enfants, qui réjouit le cœur et éclaire les yeux [». Nous verrons alors la vanité de tout ce qui est hors de Dieu, la justice de ses préceptes, la malice de nos infractions, la bonté infinie qui accueillera notre repentir. Le bienheureux Thomas, l’insigne ornement du monde chrétien et la lumière de l’Église, né en Italie, vers 1227, était fils de Landulphe, comte d’Aquin, et de Théodora de Naples, tous deux de noble extraction. Petit enfant, il donna une marque de la tendre dévotion qu’il devait avoir pour la Mère de Dieu. Ayant trouvé un papier sur lequel était écrite la salutation angélique, il le retint serré dans sa main, malgré les efforts de sa nourrice pour le lui enlever ; et quand sa mère le lui eut ravi de force, il le réclama par ses pleurs et par ses gestes, et l’avala sitôt qu’il lui eut été rendu. A l’âge de cinq ans, on le conduisit au Mont-Cassin et on le confia aux moines de saint Benoît. De là, il fut envoyé à Naples, pour y achever ses études, et il n’était encore qu’adolescent lorsqu’il s’engagea dans l’Ordre des Frères Prêcheurs.

Sa mère et ses frères en conçurent une vive indignation : ceux-ci s’emparèrent de lui, comme il se rendait à Paris, et l’enfermèrent au château de Saint-Jean. Là, on n’omit aucune vexation pour le faire renoncer à sa sainte résolution ; on alla jusqu’à introduire auprès de Thomas une courtisane, mais il la chassa avec un tison ardent. Aussitôt après, le bienheureux jeune homme, priant à genoux devant l’image de la croix, entra dans un doux sommeil, pendant lequel il lui sembla que les Anges lui ceignaient les reins. Depuis ce moment il fut exempt des révoltes de la chair. Il persuada à ses sœurs, venues dans ce château pour le détourner de son pieux dessein, de mépriser les embarras du siècle et de se consacrer aux exercices d’une vie toute céleste.

On l’aida à s’échapper du château par une fenêtre, et on le ramena à Naples. Ce fut de là que frère Jean le Teutonique, Maître général de l’Ordre des Frères Prêcheurs, le conduisit à Rome, puis à Paris, où il étudia la philosophie et la théologie sous Albert le Grand. Ayant atteint sa vingt-cinquième année, il reçut le titre de Maître, et il expliqua publiquement avec le plus grand succès, les écrits des philosophes et des théologiens. Jamais il ne se livra à l’étude ou à la composition, sans avoir prié auparavant. Lorsque certains passages de la sainte Écriture lui offraient des difficultés, il ajoutait le jeûne à l’oraison. Il avait même coutume de dire à frère Reginald, son compagnon, que ce qu’il savait, il l’avait plutôt appris par inspiration divine qu’il ne l’avait acquis par l’étude et par son travail. Un jour qu’il priait avec ardeur, à Naples, devant l’image de Jésus crucifié, il entendit cette parole : « Tu as bien écrit de moi, Thomas, quelle récompense désires-tu ? » Il répondit : « Point d’autre, Seigneur, que vous-même ». Il lisait assidûment les recueils des Pères, et il n’y avait point d’auteur qu’il n’eût approfondi avec soin. Ses ouvrages, remarquables par leur multitude et leur variété, sont si excellents, les difficultés y sont si bien éclaircies, que sa doctrine féconde, exempte de toute erreur et admirablement d’accord avec les vérités révélées, est plus efficace que toute autre pour combattre victorieusement les erreurs de tous les temps.

Appelé à Rome par le souverain Pontife Urbain IV, Thomas composa, sur son ordre, l’Office ecclésiastique qui devait se célébrer dans la solennité du corps du Christ. Mais il refusa les honneurs qu’on lui offrit et même l’archevêché de Naples que lui proposa Clément IV. Il ne cessait d’annoncer la parole de Dieu : un jour dans l’Octave de Pâques, après un de ses sermons à la basilique de Saint-Pierre, une femme toucha le bord de sa robe, et fut ainsi guérie d’un flux de sang. Envoyé par le bienheureux Grégoire X au concile de Lyon, il tomba malade au monastère de Fosse-Neuve ; c’est là qu’il a commenté, au milieu de ses souffrances, le Cantique des cantiques. Il mourut en ce lieu, dans la cinquantième année de son âge, l’an du salut mil deux cent soixante-quatorze, le jour des nones de mars. Des miracles le rendirent encore illustre après sa mort, et quand ils eurent été examinés et prouvés, Jean XXII le mit au nombre des Saints en l’année mil trois cent vingt-trois. Plus tard son corps fut transporté à Toulouse par ordre du Pape Urbain V. Comparé aux esprits angéliques, tant à cause de son innocence que de son génie, Thomas a obtenu à juste titre le nom de Docteur angélique, qui lui a été confirmé par l’autorité de saint Pie V. Enfin, pour répondre favorablement aux suppliques et aux vœux de presque tous les Prélats du monde catholique, pour combattre surtout la contagion de tant de systèmes philosophiques éloignés de la vérité, pour l’accroissement des sciences et l’utilité commune du genre humain, Léon XIII, après avoir consulté la Congrégation des Rites sacrés, l’a déclaré et institué, par lettres apostoliques, le céleste patron de toutes les écoles catholiques.

Bienheureux Christophe de Milan, Prêtre, Premier Ordre Franciscain

Le bienheureux Christophe est venu au monde au début du XVe siècle. Le lieu de sa naissance était Milan. Sa famille appartenait à une maison noble de cette ville. Dans sa jeunesse, il s’était distingué par la piété et la pureté de sa vie, mais ses vertus s’étaient certainement élevées à un état de perfection singulière après avoir revêtu l’habit de saint François. L’exactitude avec laquelle ce jeune homme de noble descendance pratiquait la pauvreté franciscaine était admirable.

Après avoir été ordonné prêtre, tous ses efforts furent dirigés vers le salut des âmes immortelles. Le couvent Notre-Dame de Grâce, qu’il avait fondé, devint bientôt une sorte de sanctuaire national. Tout le monde voulait entendre ses sermons inspirés et trouver à travers lui le chemin qui menait à Dieu. Les gens venaient de loin et de près pour se recommander à son intercession auprès de Dieu. Beaucoup de bien peut être réalisé par le bon usage de la langue. « La langue du juste est un argent précieux ; les lèvres des justes enseignent à beaucoup » (Prov. 10,21-22). Le bienheureux Christophe utilisait sa langue pour donner de bons conseils et prêcher la Parole de Dieu, et ainsi indiquer la voie du salut. L’usage correct de la langue signifie garder le juste milieu entre la parole et le silence. « Que votre parole soit toujours dans une grâce assaisonnée de sel, afin que vous sachiez répondre à chacun » (Col. 4,6).

Parfois, l’honneur de Dieu et de l’Église ou le bien-être des inférieurs exigent que nous parlions, que nous avertissions et que nous réprimandions. Il convient de se taire, si l’on voit d’avance qu’il n’en sortira rien de bon, ou que ce ne sera que comme de l’huile versée sur un feu. Riche de mérites, le bienheureux Christophe de Milan mourut en 1485. Le pape Léon XIII confirma la vénération qui était portée à cet homme de Dieu apostolique depuis des temps immémoriaux. Le Pape Pie IX confirma son culte le 3 avril 1875.

Martyrologe

Au monastère de Fossanova, près de Terracine, en Campanie (auj. en Latium), saint Thomas d’Aquin, confesseur et docteur de l’Église, de l’Ordre des Prêcheurs, très illustre par la noblesse de sa naissance, la sainteté de sa vie et sa science théologique. Le pape Léon XIII l’a proclamé patron céleste de toutes les écoles catholiques.

A Carthage, l’anniversaire des saintes Perpétue et Félicité, martyres. Félicité étant enceinte (comme le rapporte saint Augustin), devait d’après les lois attendre d’avoir enfanté, et pendant les douleurs de l’enfantement elle laissait échapper des plaintes, mais sa joie éclata quand elle fut exposée aux bêtes. Avec elles souffrirent aussi Saturnin, Révocat et Secondule; ce dernier expira dans la prison; tous les autres furent tourmentés par diverses bêtes féroces, et enfin achevés par le glaive sous l’empereur Sévère. La fête des saintes Perpétue et Félicité se célèbre la veille de ce jour.

A Césarée de Palestine, la passion de saint Eubule : compagnon de saint Adrien, il fut, deux jours après lui, mis en pièces par les lions, puis transpercé par le glaive et, le dernier de tous les martyrs de cette ville, il reçut la couronne.

A Nicomédie, saint Théophile évêque, qui, pour le culte des saintes images, fut relégué en exil, où il mourut.

A Péluse, en Égypte, saint Paul évêque, qui, pour la même cause, mourut pareillement en exil.

A Brescia, saint Gaudiose, évêque et confesseur.

En Thébaïde, saint Paul, surnommé le Simple.

A Florence, en Toscane, sainte Térèse Marguerite Redi, vierge de l’Ordre des Carmes déchaussées. Admirable par la pureté de sa vie et par sa simplicité, elle a été inscrite au nombre des saintes vierges par le pape Pie XI.

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