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Xavier Bertrand renoue avec le front républicain

On croyait le front républicain, avec la dé-lepénisation du RN entreprise par Marine Le Pen elle-même, à peu près disparu, à part chez quelques vieux routards de la politique de l’époque de Jean-Marie Le Pen.

Que nenni ! La dédiabolisation par les actuels cadres mignons du Rassemblement National conduisant à la pasteurisation du discours et programme politiques n’aura pas eu l’effet escompté. Tout au contraire.

Ainsi Xavier Bertrand, le président ex-LR sortant des Hauts-de-France, a publiquement affirmé soutenir des candidats PCF face au RN dans le Nord, en vue du second tour des élections départementales le 27 juin. Face à un duel entre lepénistes et communistes, Xavier Bertrand a choisi les communistes. Le président ex-LR sortant des Hauts-de-France, en campagne pour le second tour des élections régionales le 27 juin, a apporté son soutien à des candidats du Parti communiste français (PCF), en duel face au Rassemblement national (RN) aux départementales. « Je vous appelle à un sursaut républicain pour que le Front national ne gagne aucun canton », écrit-il sur un tract des élus sortants Michel Lefebvre et Isabelle Denizon Zawieja, en lice dans le canton de Denain (Nord).

 

D’autres représentants de la gauche, opposés au RN pour le second tour, ont reçu le soutien de Xavier Bertrand. Dans le canton de Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), le candidat déclaré à la prochaine présidentielle appuie les socialistes, soutenus par le PCF : il s’agit de « faire barrage au Front national », indique-t-il sur les documents de campagne des candidats.

« Il vaut mieux être avec les communistes qu’avec les identitaires », a déclaré Xavier Bertrand, face aux critiques acerbes des cadres du RN, tels l’inverti Sébastien Chenu ou Marine Le Pen elle-même. Dans le viseur de Bertrand se retrouve Damien Rieu, cofondateur du groupe Génération identitaire récemment dissous, aujourd’hui candidat RN aux départementales dans la Somme. « C’est le pire du pire. C’est l’extrême de l’extrême », a insisté le président sortant des Hauts-de-France. « Je chercherai en permanence, au nom de l’intérêt général, à faire barrage à des gens qui n’ont pas de propositions et qui n’ont qu’une envie : profiter de la colère des gens. »

Conclusion, la dé-diabolisation et la dé-lepénisation du RN ne portent aucun fruit : alors que d’un côté les électeurs fuient un discours sans consistance et s’éloignant toujours davantage, dans les détails comme dans le fond, des fondamentaux de l’ancien Front National souverainiste, identitaire, attaché à la morale naturelle et à la famille traditionnelle, les partis politiques du système continuent à le traiter comme un paria.

Le nouveau RN… :

Francesca de Villasmundo

                           

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