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Abus dans l’Eglise, le rapport qui demande la levée du secret de la confession

C’est un vieux serpent de mer des progressistes, qui font feu de tout bois, même les plus sordides, pour arriver à leur fin : l’abolition du secret de la confession.

A tout nouveau scandale de mœurs, il surgit à nouveau. Hier, en 2019, c’était en Australie et au royaume de Belgique, aujourd’hui c’est en France à la faveur du rapport émis par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) qui a enquêté pendant deux ans et demi. Formée le 8 février 2019 à la demande de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), elle compte 22 membres, spécialistes en histoire, théologie, sciences sociales, psychiatrie, protection de l’enfance, droit… Totalement indépendante, elle ne comprend ni clercs, ni religieux, ni victimes. L’Église de France a financé une enveloppe de 2,6 millions d’euros de dépenses auxquelles la Ciase a fait ajouter 26 000 heures de bénévolat valorisées à 1,2 million d’euros.

D’après les conclusions rendues ce mardi 5 octobre par cette commission d’enquête, il y aurait eu 216 000 victimes depuis les années 1950. Un peu plus de 2% de prêtres sont concernés par ces faits délictueux, soit entre 2 900 et 3 200 prêtres. Les victimes sont majoritairement des mineurs de sexe masculin et des mineurs prépubères. Pour les violences sur mineurs, plus de 80% des agresseurs se déclarent homosexuels ou bisexuels. Sous ce terme générique d’« abus sexuel pédophiles », c’est bien la plaie de l’homosexualité que l’on entend cacher. Les lieux les plus à risque étaient les écoles et les paroisses, mais les contextes familiaux sont également préoccupants.  Autre donnée du rapport, les violences commises par des membres du clergé représentent 4% des cas d’abus sexuels sur mineurs commis en France.

La plus grande partie des abus ont eu lieu dans les années 60-70, c’est-à-dire directement pendant et après mai 68 et sa révolution sexuelle et libertaire, et pendant et après le concile Vatican II, et sa révolution doctrinale, liturgique, disciplinaire, relativiste, notamment les candidats au sacerdoce à tendance homosexuelle ne sont plus écartés des séminaires comme par le passé. Ces années charnières qui mirent à bas l’ordre moral traditionnel ont connu une explosion de la permissivité, le seul journal Libération, qui aujourd’hui s’offusque bruyamment à la lecture de ce rapport accablant pour les clercs, prônait la pédophilie au grand jour, dans une tribune restée fameuse en raison de ses célèbres signataires, tels Jean-Paul Sartre, co-fondateur de Libération, sa compagne Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes, Jack Lang ou encore Bernard Kouchner, gardiens fébriles de la bonne conscience morale universelle ! Sans vouloir aucunement nier ou minimiser de tels comportements indignes qui ont cependant toujours existé dans les diverses sociétés, Eglise comprise, qui composent la cité, les périodes de révolution progressiste, d’affaiblissement doctrinal, et de relâchement des mœurs, sont propices à leur multiplication. Et si des autorités ecclésiastique ont pu couvrir, nier ou cacher certains de ces faits graves, ce phénomène est tout autant vérifiable dans les diverses sphères de la vie civile, l’Education nationale, les clubs de sport, les familles, etc.

Il est également important de souligner, un mauvais procès étant fait à la Saint Eglise Catholique et Romaine en son ensemble à la faveur de la publicité médiatique donnée à ces faits scabreux, que la Tradition de l’Eglise a toujours condamné ces délits et crimes à travers sa jurisprudence et son Droit canon : les canons 2357, 2358 et 2359 du Code de Droit canon de 1917 traitent du clerc qui commet un délit contre le 6e commandement avec un mineur et prévoient des sanctions ecclésiastiques à la hauteur du crime commis. Des antiques décrets, tels le Decretum Gratiani, le Liber Extra, les Supernae dispositionis du pape Léon X, le Concile de Trente, des déclarations de Saint Pie V et des dispositions de la Sacra Congregatio Concilii du 8 juin 1723, pareillement condamnent les abus sexuels et prévoient des peines graves et sévères dont « l’infamie » et la « démission de l’état clérical ».

Présidée par Jean-Marc Sauvé, la commission a formulé 45 préconisations exposées publiquement hier, mardi 5 octobre, dont l’une touche directement à un sacrement, la confession. La commission considère que la personne qui reçoit en confession des informations sur des mauvais traitements sur enfants ou des personnes vulnérables doit, en application du Code pénal, les signaler aux autorités judiciaires et administratives. Elle considère que la loi de la République doit primer et que le secret de la confession ne peut pas, dans ce seul cas, lui être opposé. L’argument de la Commission, composée uniquement de laïcs, est en totale opposition avec la doctrine de l’Eglise catholique.

Or l’existence du secret de confession et son respect strict est, pour le moment, consacré par la loi (articles 226-13 et 14 du Code pénal) comme par la jurisprudence. Il est considéré comme un secret professionnel de plus, qui place le prêtre au même rang que le médecin ou l’avocat.

L’histoire de l’Église contient des cas où des prêtres ont payé ce secret de leur vie. Saint Jean Népomucène en est le héros le plus tragiquement célèbre : confesseur de la reine Sophie de Bavière, que son mari Wenceslas IV soupçonnait d’adultère, il refusa de révéler la teneur des confessions de sa pénitente, fut torturé à mort et jeté dans la Moldau le 20 mars 1393, à Prague.

Francesca de Villasmundo

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