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Le cardinal Müller, toujours fervent admiratif de Vatican II

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6 novembre 2025 – Le cardinal Gerhard Müller avec Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester aux Etats-Unis,

Le cardinal Gerhard Müller, dans un long entretien avec Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester aux Etats-Unis, a rappelé tout son attachement au concile Vatican II. Et toute son incompréhension, finalement, du combat de Mgr Marcel Lefebvre pour la Tradition.

François décédé, Léon régnant, fin de la bataille entre conciliaires conservateurs et conciliaire progressistes

François décédé, Léon régnant, la bataille entre conciliaires conservateurs et conciliaire progressistes succombe sous les étoles et les mozettes anciennes chamarrées et la messe en latin revenues dans la basilique Saint Pierre, qui font oublier les actions et paroles arc-en-ciel léonines et les présomptueuses déclarations contre la Mère de Dieu de son préfet du Dicastère de la Doctrine de la Foi.

Tout n’étant, dans le monde post-moderne et Vatican-deux, qu’une question de sensibilité, les cardinaux conservateurs qui furent heurtés par le progressisme sans fard et vulgaire de Jorge Maria Bergoglio retrouvent en Robert Francis Prevost une pâle figure du vieillissant et réservé Benoit XVI, au règne pondéré et feutré, qui fit oublier le progressiste théologien du concile et d’après le concile, Joseph Ratzinger.

Et leur naturel tout-conciliaire reprend toute sa place, que certains dans le monde au sens large de la tradition catholique semblaient occulter facilement.

Le cardinal Müller en raison du progressisme extrême bergoglien adopta, tout au long du règne de François, un langage plus ‘traditionnel’

Le cardinal Müller fut de ces cardinaux romains qui s’opposèrent frontalement à François et aux ‘excès’ de ses encycliques, Amoris Laetitia et Fiducia Supplicans. Là où des vrais penseurs de la tradition ne virent, dans ces documents bergogliens, qu’une continuité du concile ouvert sur le monde dans sa logique progressiste évolutionniste, ces cardinaux conciliaires-conservateurs y virent plutôt une interprétation bergoglienne erronée de Vatican II, concile qu’ils chérissent, concile qu’ils ne remettent pas en question, concile qu’ils ne veulent pas considérer comme la racine du progressisme bergoglien.

Pour des questions de luttes intestines au sein de la curie romaine et avec Bergoglio, ces conciliaires conservateurs ont adopté, tout au long du règne de François, un langage plus ‘traditionnel’ afin de se faire des alliés parmi les fidèles de la Tradition au sens large, qui sont plus ou moins critiques de Vatican II et de la nouvelle messe. S’ils n’ont jamais renié Vatican II, ils l’ont moins cité, mis en sourdine.

Léon régnant, la défense du concile Vatican II revient sur le devant de la scène

Léon régnant, ainsi que les étoles, les mozettes et le doux retour de la messe en latin, le concile Vatican II revient sur le devant de la scène car, finalement, ces cardinaux conservateurs sont de matrice conciliaire, ont donc un objectif : concilier, en adoptant l’herméneutique de la continuité chère à Benoit XVI, la Tradition catholique et la doctrine évolutionniste conciliaire. Pie et Paul, un seul rite sous deux formes… Ils ne croient pas en une rupture entre la Tradition et le Concile, comme l’a démontrée l’évêque défenseur de la Tradition, Mgr Marcel Lefebvre.

Ainsi, l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, lors d’un long entretien avec Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester aux Etats-Unis, pour la chaîne YouTube de ce dernier, a déclaré que les progressistes et les traditionalistes radicaux (c-a-d les Traditionalistes comme Mgr Lefebvre qui réfutent le modernisme et le progressisme même s’ils sont soft) interprétaient mal le Concile à travers des lentilles politiques », estimant que de nombreux catholiques « n’ont pas lu le texte de Vatican II de manière adéquate » ou n’ont pas reçu son enseignement dans son intégralité.

Le cardinal Müller : « Vatican II est en continuité absolue » avec toute la tradition de l’Église

Le cardinal allemand a affirmé : « Vatican II est en continuité absolue » avec toute la tradition de l’Église. Or cette affirmation a été méticuleusement démystifié tant par un Mgr Lefebvre que par de nombreux penseurs, théologiens que l’on qualifie de « traditionnalistes » : les nouveautés idéologiques de Vatican II, -Vatican II est bien un concile idéologique avant tout-, comme l‘œcuménisme, le pluralisme religieux, la liberté religieuse, le relativisme dont la réunion d’Assise de Jean-Paul II fut l’exemple le plus criant, la mutabilité du dogme, sont une rupture avec l’enseignement traditionnel bimillénaire de l’Église catholique.

Aussi, peut-il critiquer le progressisme arc-en-ciel qui entre dans le monde catholique, avec des mots justes indubitablement, ce progressisme est bien plus une continuité du révolutionnaire concile Vatican II qui a théorisé l’absolue nécessité de s’ouvrir au monde, à ses pompes et à ses œuvres, l’absolue nécessité d’évoluer en changeant le dogme, les sacrements, la liturgie, la discipline et la doctrine catholiques, pour comprendre l’Homme déifié du monde moderne.

Le cardinal Müller et le ‘centrisme’ religieux, mélange des innovations du concile Vatican II et de la Tradition

Ainsi, lorsqu’il renvoie dos-à-dos les progressistes radicaux qui veulent imposer la théorie du genre, les bénédictions des duos homosexuels, les femmes prêtres, et ceux qu’il appelle les « ultra-traditionalistes » ou « traditionalistes radicaux », comme deux radicalismes à abattre pour sauver la ‘vérité’ du concile-continuité de la Tradition, fait-il preuve de malhonnêteté intellectuelle et théologique pour asseoir sa conception d‘un concile qui certes fut révolutionnaire dans ses décrets novateurs qu’il approuve mais qu’il aspire à conserver tels quels sans les faire « progresser » plus avant. Pour asseoir le ‘centrisme’ religieux, genre immobilisme, des catho-conservateurs-conciliaires… mélange d’hérésies conciliaires et de tradition…

Mais le propre de la philosophie « progressiste » qui est la base du concile Vatican II est pourtant d’être toujours en mouvement, pour suivre le mouvement du monde moderne et post-moderne impulsé par les diktats des « valeurs modernes » essentiellement de gauche, émis plus que jamais par la conscience morale universelle arc-en-ciel.

Le cardinal Müller n’est pas un ami de la Tradition catholique

L’opposition entre le conservatisme de Müller (qui au passage, rappelons-le, nie la virginité de la Sainte Vierge ou le dogme de la Transsubstantiation, par exemple) et le progressisme de François, chef de file des progressiste radicaux, n’est qu’une opposition de gradation dans l’application de la même doctrine conciliaire révolutionnaire et progressiste, l’un voulant aller plus vite que l’autre. Alors que l’opposition entre le cardinal Müller et les « ultra-traditionalistes » est une opposition entre deux doctrines, la doctrine catholique de toujours et la doctrine conciliaire qui a moins d’un siècle.

En résumé, le cardinal Müller est plus proche de François le progressiste que de la Tradition catholique.

Le cardinal Müller n’est vraiment pas un ami de la Tradition catholique, nous le savions déjà (MPI l’a démontré de nombreuses fois ici, ici et ici), même si certains l’avaient oublié François régnant…

Francesca de Villasmundo

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