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Comprendre la loi sur l’euthanasie et le suicide assisté pour la combattre

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Euthanasie en France : une loi plus permissive qu’en Belgique et au Canada

Du 12 au 27 mai, l’Assemblée Nationale examine le projet de loi sur « la fin de vie », appelé ainsi par souci d’en occulter la terrible réalité, c’est-à-dire l’euthanasie et le suicide assisté. Les députés voteront définitivement demain mardi 27 mai. Pour bien le combattre MPI vous propose quelques éléments pour comprendre cette loi.

Le projet de loi Falorni va être définitivement voté demain mardi 27 mai

Le projet de loi Falorni, du nom du député Modem rapporteur, loi sur « la fin de vie », appelé ainsi par souci d’en occulter la terrible réalité, c’est-à-dire l’euthanasie et le suicide assisté, va être définitivement voté demain mardi 27 mai à l’Assemblée Nationale. Pour le combattre, faut-il le connaitre. Des psychiatres et de psychologues, qui se lèvent contre « cette capitulation » qui n’est pas « une compassion », qui refusent, écrivent-ils, de devenir les témoins impuissants d’un système qui renonce à soigner, à accompagner, qui abandonne en somme, ont édité un compendium des éléments principaux contenus dans cette loi afin de mieux la comprendre pour mieux la contrer que MPI vous résume ci-dessous :

– 48 h : le délai qu’il faudra pour confirmer sa demande de mort. Et ce délai pourra être réduit.
– 1500 € d’amende et 1 an d’emprisonnement. Ceux sont les peines que risqueront des soignants ou des proches qui tenteraient de dissuader la personne d’avoir recours à la mort provoquée.
– La mort provoquée devient un soi. Le « droit à l’aide à mourir » sera intégré dans le code de la santé public.
– Les pharmaciens devront délivrer es substances létales. La loi ne leur reconnait aucune clause de conscience. Une profession entière est mobilisée pour promouvoir la mort.
– Une simple demande orale suffira. Pour obtenir la mort, il ne faudra ni demande écrite, ni signature, ni témoin.
– Une confirmation à distance. L’avis du second médecin pourra être donné à distance et ne sera pas contraignant.
– Une procédure létale en tout lieu. L’injection létale pourra avoir lieu à domicile, à l’hôpital, en EHPAD… et partout ailleurs, sans restriction.
– Une décision solitaire. Le médecin pourra décider de donner la mort sans procédure collégiale ni contre-pouvoir.
– Un contrôle après la mort. La commission de contrôle ne pourra examiner le dossier qu’après la mort.
– Aucun de recours possible pour les proches.

« Il n’y a pas de dérive de l’euthanasie. L’euthanasie est une dérive ».

Le compendium pose des questions et y répond.

Quelle est la principale rupture éthique soulevée par la proposition de loi ? Elle introduit la mort provoquée (euthanasie et suicide assisté) dans le champ des soins, créant une confusion entre acte de soin et acte létal.
Que désigne l’« aide à mourir » ? Cette expression floue est trompeuse. Elle recouvre l’euthanasie (administration d’une substance létale par un tiers) et suicide assisté (auto-administration de la substance).
Quels risques cette loi fait-elle courir aux professionnels de santé ? Elle pourrait contraindre les professionnels de santé à abandonner leurs patients s’ils ne souhaitent pas participer à l’acte létal.
Les critères d’accès à la mort provoquée sont-ils clairement définis ? Non, ils reposent sur des notions floues, non médicalement stabilisées (« phase avancée », « souffrance insupportable », etc.), laissant une large marge d’interprétation qui ouvrirait la mort provoquée à un nombre considérables de pathologies.
Quel est le problème posé par le « délit d’entrave » introduit par la loi ? Il pourrait criminaliser les professionnels (médecins, psychologues, accompagnants) et les proches qui cherchent à proposer des alternatives ou à dissuader un patient de recourir à l’euthanasie, y compris dans un objectif de prévention du suicide.
Combien de personnes pourraient être concernées par cette loi ? Plus d’un million de personnes atteintes de maladies chroniques ou graves pourraient théoriquement y être éligibles selon une interprétation large des critères.
La procédure de demande de l’« aide à mourir » est-elle sécurisée ? Non, elle peut être orale, sans témoin, sans procédure collégiale, et avec une traçabilité insuffisante, contrairement aux exigences plus strictes des pays ayant légalisé la mort provoquée.
– Le rôle des proches est-il pris en compte dans cette loi ? Non. Les proches et la personne de confiance ne sont pas consultés, ni même informés de la procédure, et ne disposent d’aucun droit de recours.
Le contrôle des actes létaux est-il suffisant ? Non, il est exercé uniquement a posteriori, sans dispositif de contrôle indépendant en amont, ce qui ne permet pas de prévenir efficacement les abus.
Quelles sont les critiques principales formulées contre cette loi ? Elle affaiblit les garanties de discernement, minimise les contre-pouvoirs médicaux, raccourcit les délais de décision, et expose à des dérives graves éthiques et humaines.

« Il n’y a pas de dérive de l’euthanasie. L’euthanasie est une dérive ». L’euthanasie est un assassinat légalisé. Ce compendium ne s’inscrit pas dans cette ligne mais a le mérite de lister les points essentiels et peut aider à avoir un argumentaire pour combattre cette loi scélérate.

Francesca de Villasmundo

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