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François, santo subito ? Pour son successeur Leon XIV, oui !

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Le pape Léon XIV, lors de la messe d’inauguration de son pontificat, avec la croix tordue de Jean-Paul II
Le pape Léon XIV, lors de la messe d’inauguration de son pontificat, avec la croix tordue de Jean-Paul II

François, santo subito ? C’est ce qui ressort d’un tweet de son successeur le pape Léon XIV.

Léon XIV place François au Paradis

Les papes conciliaires nous ont habitués à « canoniser » leurs prédécesseurs conciliaires, comme si le fait d’être le Pasteur Suprême des âmes ouvrait automatiquement les portes du Paradis. Le pape Léon XIV ne déroge pas à la règle.

Dans un message posté sur X, le nouveau pontife élève François au Ciel, ce qui théologiquement signifie que son prédécesseur est saint. Santo subito !

« Aujourd’hui, nous nous souvenons avec une profonde gratitude de notre bien-aimé #PopeFrancis , qui, il y a exactement un mois, est retourné à la maison du Père. Il nous accompagne et prie pour l’Église depuis le Ciel @Pontifex266Arch. »

Ce message sur X qui marque la vénération de Léon XIV envers son prédécesseur n’est pas isolé d’ailleurs : le samedi 10 mai, il a évoqué « le précieux héritage de François » ; le dimanche 10 mai, au Régina Coeli, il a confié qu’« Au cours de la messe, j’ai ressenti fortement la présence spirituelle du Pape François qui nous accompagne depuis le Ciel » ; au cours de l’audience du lundi 19 mai, devant les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales et des autres religions, il s’est rangé derrière l’encyclique bergoglienne aux antipodes de la doctrine catholique, Fratelli Tutti et l’autre grande œuvre de François, la synodalité. En un laps de temps très court, l’actuel pontife a ainsi, à maintes reprises, élogié François et déclaré qu’il poursuivrait sur le chemin tracé par son prédécesseur.

Cette « canonisation » expresse de François met en évidence l’admiration que Léon XIV lui porte

Cette « canonisation » expresse de François met en évidence l’admiration que Léon XIV lui porte et porte, par voie de conséquence, au pontificat bergoglien qui fut pourtant, aux dires mêmes des conservateurs conciliaires, le plus désastreux de toute l’histoire de l’Église. Mais pour Léon XIV, François est au paradis, donc saint…

Pendant le Moyen-Age chrétien qui n’avait pas, le pauvre, encore atteint les lumineux rivages du sacro-saint dialogue inter-religieux et du relativisme doctrinal, de l’apostasie en somme, les hommes habités par le principe de non-contradiction mettaient les mauvais papes en enfer. « Si vous êtes si curieux de savoir qui je suis, au point de descendre la ripa, sachez que j’ai été un pape (revêtu du grand manteau), et que j’ai été un Orsini (fils de l’ours), qui a cherché avidement à faire avancer mes neveux (orsatti, c’est-à-dire les ours en peluche), en mettant leurs biens dans la bourse et en me condamnant, ici-bas, à être emborché » (versets 67-72) clame le pape Nicolas III dans le dix-neuvième chant de l’Enfer de la Divine Comédie du poète florentin Dante Alighieri, mort en 1321.

Temps conciliaires et santo subito : les plus hauts prélats ne confirment plus leurs frères dans la foi mais vont automatiquement au Ciel

Temps obscurs révolus : en nos temps conciliaires, déchristianisés, mais éclairés, quelle sublime inspiration que ce santo subito où les plus hauts prélats ne confirment plus leurs frères dans la foi mais vont automatiquement au Ciel !

Finalement, peut-être sommes-nous obscurantistes, mais ce François santo subito par la faveur de Léon n’est guère encourageant et en dit déjà pas mal sur la doctrine « léonine » progressiste qui va prévaloir dans la Rome actuelle qui est toujours néo-moderniste et néo-protestante. Et, si la tête est mal faite, les quelques usages de vêtements liturgiques plus traditionnels et du latin ne pourront rien changé à la grave crise que traverse l’Église depuis Vatican II.

Francesca de Villasmundo

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