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Italie – L’ex-ministre de l’Intérieur, Salvini, menacé de procès pour avoir défendu les frontières italiennes

Soral en garde à vue en France, Salvini menacé de procès en Italie, partout en Europe, la persécution politique par le biais d’une justice aux ordres du système s’abat sur les opposants à ce même système. Le politiquement correct et la pensée unique ne tolèrent aucun dissident.

En Italie, les sénateurs par 149 voix pour et 141 contre viennent de donner leur feu vert à l’autorisation d’un procès contre l’ex-ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui dans l’exercice de ses fonctions ministérielles avait défendu les frontières italiennes, en interdisant au bateau de l’ONG Open Arms d’accoster dans le port italien de Lampedusa et de débarquer 164 « migrants » faussement sauvés en mer.

Au cours du mois d’août 2019, le navire battant pavillon espagnol avait récupéré ces migrants au large des côtes libyennes au cours de trois opérations différentes. Malte avait interdit au navire d’entrer dans son port et, en Italie, s’imposait le décret de sécurité qui venait d’être approuvé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini. Les points saillants qu’il contient concernaient avant tout les maxi amendes infligées aux ONG, ainsi que les interdictions d’entrée pour les navires des organisations, la fin des systèmes Sprar, la suppression de la protection humanitaire et l’interdiction d’inscription au registre des demandeurs d’asile. En outre, une autre partie de la norme était consacrée à l’ordre public et à la sécurité avec la création de «zones rouges» contre les trafiquants de drogue dans les villes.

Se basant sur ce décret, le ministre Salvini avait donc déclaré à plusieurs reprises que les ports italiens étaient fermés et qu’il serait prêt à saisir le navire s’il entrait dans les eaux territoriales italiennes.

Ce fut l’intervention du procureur d’Agrigente Luigi Patronaggio qui permit le débarquement des clandestins à bord de l’Open Arms sur le sol italien : après une inspection à bord, ce dernier, malgré le décret sécurité, ordonna la saisie du bateau et son accostage dans un port italien.

Mais non seulement le procureur favorisa ainsi l’invasion migratoire, mais il ouvrit, immédiatement après le débarquement, une enquête contre Salvini en retenant comme délit la « séquestration de personnes » et « l’abus dans l’exercice de ses fonctions ». Il ne manquait plus que l’autorisation du sénat italien pour lancer le procès. Chose faite avec le vote de jeudi dernier.

« Je vais de l’avant, la tête haute et la conscience tranquille – a dit le chef de la Ligue Matteo Salvini, après le vote du Palazzo Madama – je vais regarder mes enfants dans les yeux car j’ai fait mon devoir avec détermination et bon sens. »

Et sur twitter il a posté :

« Si je vais au procès, j’irai la tête haute. S’ils pensent intimider la Ligue avec un procès politique à la « Palamara », ils se trompent. Quand je reviendrai au gouvernement, je ferai exactement la même chose. »

 

« Une fois de plus, l’usage politique de la justice est l’arme avec laquelle la gauche veut se débarrasser des opposants » a commenté l’éléphant de la politique italienne, Silvio Berlusconi. « Elle ne fait pas de procès aux passeurs mais à ceux qui les arrêtent » a souligné un autre défenseur de Salvini.

Au cours de son discours devant les sénateurs, Salvini  a notamment déclaré :

« ‘Quand la politique entre dans la justice, la justice sort par la fenêtre’ (dixit Luigi Einaudi). Je n’ai pas peur, je ne serai pas intimidé et ils ne me feront pas taire : je rappelle que pour tous les députés, tôt ou tard, le jugement des électeurs viendra. (…) Contre moi c’est un procès politique, je ne traduis pas mes adversaires en justice. Le seul tribunal est celui du peuple, du vote, des élections.

« Fier d’avoir défendu le pays. »

Cette intervention a été immédiatement suivie d’un moment d’émotion : tous ses collègues et autres sénateurs de droite l’ont chaleureusement applaudi, debout, pendant de longues minutes. L’ex-ministre italien à la main de fer contre l’immigration en avait les larmes aux yeux.

Francesca de Villasmundo

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