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La dévaluation du rouble : un test grandeur nature pour Marine Le Pen

Les pays occidentaux, soumis au diktat américain, exercent une pression à tous les niveaux sur la Russie afin qu’elle cesse d’obstruer les volontés mondialistes. Et l’une des pressions consiste à spéculer sur la monnaie et de faire effondrer le rouble.

Car chez les incompétents, notamment européens, on part du principe qu’une monnaie doit forcément être forte, et que la dévaluation est nécessairement une catastrophe. C’est d’ailleurs l’argument systématiquement opposé à Marine le Pen lorsqu’elle dit vouloir sortir de l’euro pour dévaluer la monnaie et retrouver une compétitivité sur le commerce extérieur.

Or cette fois ci, c’est fait : le rouble est dévalué de 40%. On se trouve donc théoriquement devant le scénario catastrophe que nous promettent les économistes de bazar pour la France si jamais le FN accédait au pouvoir.

Qui plus est pour la Russie, celle-ci tire une grande part de ses recettes de la vente des hydrocarbures et notamment du gaz, et les cours de ces énergies ont chuté en même temps que le rouble subissait les attaques spéculatives. C’est donc dans une vraie tenaille que se trouve l’économie russe.

Pourtant, à Moscou, on ne s’affole pas, et avec raison. Car la Russie possède d’importants stocks d’or, qui, même si les monnaies n’ont plus comme référentiel le métal jaune, permet tout de même de donner du crédit à cette monnaie qui contrairement à d’autres, comme l’euro par exemple, n’existe pas qu’au travers des marchés financiers et de la spéculation.

La chute des hydrocarbures représentent par contre un véritable problème pour l’économie russe, mais à relativiser pour deux raisons :

C’est donc à terme l’effet inverse que celui escompté que vont provoquer les occidentaux : ces pressions sont en train de donner à Vladimir Poutine les armes et les outils nécessaires pour faire de la Russie une économie mondiale de toute première importance.

Les Etats-Unis creusent leur tombe économique. Quand à l’Europe, le trou est déjà prêt.

Marine le Pen aura tout loisir dans deux ans de montrer l’exemple russe qui prouvera que la dévaluation n’a pas mené à la catastrophe et qui justifiera donc la pertinence de son programme économique, chose d’autant plus facile, que la France n’aura pas ce problème de pression par les hydrocarbures : deux ans, c’est le temps que se donne Poutine, deux ans, ce seront aussi les élections présidentielles françaises, avec un FN aux portes du pouvoir.

Xavier Celtillos

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