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La PMA au programme de l’Assemblée nationale pour la troisième fois

Le dicton politique dit que « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » mais il en est une qui a engagé Macron et à laquelle il se tiendra : permettre la PMA aux duos de femmes inverties.  

Si en février le Sénat a réécrit le projet de loi relatif à la bioéthique, « les mesures progressistes phares » n’étant pas passées auprès des sénateurs, telle la PMA sans père, ouverte aux femmes seules ou aux couples lesbiens, le voilà à nouveau, en ce lundi 7 juin, à l’Assemblée nationale pour la troisième fois. Avec le ferme propos pour la clique macronnienne d’éjecter le père en autorisant cette fameuse PMA à toutes les femmes.  Après ce dernier passage à l’Assemblée, le Sénat réexaminera le projet le 24 juin et in fine le dernier mot sera pour l’Assemblée. Promise par Emmanuel Macron, la première grande réforme de société du quinquennat a pris du retard en raison de la crise du Covid-19.

A entendre les partisans de cette loi, autre facette de la culture de mort exaltée par le progressisme conquérant, les jeux sont faits.

 « Le texte va arriver au bout de son examen » au Parlement en juillet et les textes d’application doivent « sortir très rapidement » afin que « les femmes qui attendent ce droit nouveau puissent en bénéficier le plus tôt possible », s’est engagé le ministre de la Santé Olivier Véran sur BFMTV.

Si l’on en croit France Bleu, Fabien Joly, de l’association des familles homoparentales, s’inquiète déjà du « risque d’avoir une pénurie de sperme » face à la demande, alors que le projet de loi prévoit une levée de l’anonymat des donneurs sous conditions.

« D’autres pays ont connu une baisse des dons, mais seulement temporaire. Il faudra faire de la pédagogie, rassurer », affirme de son côté le chef de file des députés LREM Christophe Castaner. « La PMA pour toutes s’inscrit dans un quinquennat de progrès : nous avons allongé le congé paternité, combattu les violences intrafamiliales, assuré le versement par la CAF des pensions alimentaires impayées », vante-t-il dans le JDD. Et renforcé, ajouterons-nous, le nihilisme ambiant et une société déstructurée, déconstruite, absconse, avec des enfants sans repère parce que sans père.

Lors du débat en commission spéciale la semaine dernière, les députés ont rétabli leur version et supprimé les ajouts du Sénat comme la mention qu’ « il n’existe pas de droit à l’enfant ».

La faible opposition de droite n’a pas dit, malgré tout, son dernier mot et a déposé près des deux tiers des 1.550 amendements au menu à partir de 16H00 lundi. « L’exécutif fait preuve d’une absence catastrophique de sens des priorités et des responsabilités » au regard notamment de la crise sanitaire, ont estimé quelque 80 parlementaires LR dans une tribune récente à La Croix.

Ces élus, dont les députés en première ligne Patrick Hetzel et Xavier Breton, ainsi que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, jugent que « le gouvernement veut passer en force sur le projet de loi bioéthique ». Ils suggèrent de laisser plutôt « place à un vrai débat démocratique en 2022 ».

La Manif pour tous, qui se bat contre l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, a appelé à manifester lundi et mardi soirs aux abords du Palais Bourbon « pour défendre l’égalité des droits pour tous les enfants, à commencer par celui d’avoir un père et une mère ».

Le projet de loi a entamé son parcours parlementaire à l’automne 2019. Pour cette nouvelle lecture, les temps de parole des groupes politiques seront limités au total à douze heures et demie, jusqu’à vendredi.

Une nouvelle fois, a ressurgi le débat sur la GPA (gestation pour autrui c’est-à-dire par mère porteuse), interdite en France. Les élus LR ont dénoncé une « duplicité » de la majorité, du fait notamment de la reconnaissance possible de la filiation des enfants nés par GPA à l’étranger, que les députés ont gravée dans le projet de loi en deuxième lecture pour unifier les décisions de justice sur la question.

Outre l’ouverture de la PMA, le projet gouvernemental prévoit également une réforme de la filiation et de l’accès aux origines, et aborde nombre de sujets complexes comme l’autoconservation des ovocytes ou la recherche sur les cellules souches embryonnaires, les chimères, etc. Dans un sens libéral-libertaire-nihiliste connecté à  l’idéologie Lgbtqi+, fondement de cette révolution sociétale, anthropologique, spirituelle… 

Francesca de Villasmundo 

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