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La réponse du pape François aux accusations de l’ex-nonce Mgr Vigano

Au cours du vol qui le ramenait d’Irlande où il a participé à la 9e rencontre mondiale des familles, très gay-friendly, le pape François a tenu sa traditionnelle conférence de presse avec des journalistes sélectionnés qu’il a brossé dans le sens du poil.

Étonnamment ce pape qui se veut anti-conformiste, libre d’expression et insoumis aux diktats de l’argent et du pouvoir, a une large confiance en cette presse que fustigeait déjà en son temps le célèbre Balzac comme « un quatrième pouvoir dans l’État : elle attaque tout et personne ne l’attaque ». Soumise aux financiers cosmopolites et mondialistes à qui elle appartient, la presse mainstream est devenue un organe de propagande de la pensée unique dans une société toujours plus dépendante de l’information médiatique. Et c’est sur ce pouvoir corrupteur et manipulateur de l’opinion publique, que le pape argentin teint à s’appuyer pour redorer son image.

Éclaboussé par les scandales sexuels et homosexuels (bien plus que pédophiles) qui secouent l’Église américaine et les graves accusations portées contre lui par l’ex-nonce Mgr Carlo Maria Viganò dans ce contexte, le pape François en a appelé aux journalistes du système, présents dans l’avion qui le ramenait à Rome, pour retrouver l’image idyllique de ces premières années de pontificat.

Mgr Viganò soutient, dans une longue déclaration publiée sur LifeSiteNews le 25 août dernier, avoir informé le pape actuel, dès juin 2013, de la vie homosexuelle et des abus sexuels commis sur des séminaristes et des prêtres par l’ex-cardinal de Washington Theodore Edgar McCarrick. Il dénonce le fait qu’aucune sanction n’ait été prise par la suite contre McCarrick, bien au contraire. Mgr Viagno affirme sans crainte que François « a continué à couvrir McCarrick » et non seulement il « n’a pas pris en compte les sanctions que le pape Benoît lui avait infligées » mais a également fait de McCarrick « son conseiller de confiance ». Il termine en demandant la démission du pape François.

La réponse du pape à ces terribles accusations a été de s’en remettre au jugement des journalistes : « Lisez-le vous attentivement [le dossier de l’ex-nonce qui compromet sérieusement le pape lui-même,ndlr] et faites-vous un jugement. » Parce que dit-il « le communiqué parle tout seul et vous vous avez la capacité journalistique pour tirer les conclusions ». C’est en réalité un véritable appel au secours qu’il lance à ces faiseurs d’opinion, passés maîtres en propagande de désinformation.

On savait le pape François très soucieux de l’image que renvoient de lui les médias mainstream. Cette confiance qui leur accorde benoîtement, au paroxysme de cette crise pontificale sur fond d’abominables scandales sexuels commis par des membres éminents de la hiérarchie conciliaire, témoigne abondamment de sa peur de perdre leur soutien. Qu’il obtiendra certainement mais contre quelle nouvelle soumission à leurs diktats politiquement et sexuellement corrects ?

Quant à nous, à MPI, après lecture de cet impressionnant réquisitoire de Mgr Vigano contre les agissements du pape François en faveur du cardinal McCarrick, si les faits rapportés s’avèrent vrais, comme l’ex-nonce, nous tirons la conclusion qu’ »il doit reconnaître ses erreurs et, conformément au principe proclamé de tolérance zéro, le Pape François doit être le premier à donner l’exemple aux cardinaux et aux évêques qui ont dissimulé les abus de McCarrick, et démissionner avec eux. »

Francesca de Villasmundo

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