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Le Grand Remplacement continue pendant le confinement

On nous avait dit et répété à satiété qu’il faut « rester chez soi » pendant le confinement pour « sauver des vies », qu’il en va de la santé de tous, de l’humanité tout entière. Pour donner du poids à ce mot d’ordre salvateur, on pénalise et verbalise la petite vieille qui va faire un coucou à la fenêtre de son mari en maison de retraite, l’homme à cheval, l’acheteuse de coca… On nous avait dit que les administrations allaient tourner au ralenti, que les cabinets médicaux, les petites entreprises devaient fermer, que les opérations allaient être reportées, parce que il faut que le plus de personnes possibles restent chez soi, pour « sauver des vies », celle du voisin, de l’autre, de l’étranger et la sienne par extension.

Mais les guichets d’asile vont rouvrir. Parce qu’il est une population qui ne doit pas subir pas le confinement de la même manière que les Français, qui voient leurs démarches administratives ou opération retardée, leurs chantiers annulés, ce sont les demandeurs d’asile, c’est-à-dire les clandestins arrivés illégalement chez nous, sans carnet de santé.

Le tribunal administratif de Paris vient ainsi d’ordonner, mardi dernier, la reprise de l’enregistrement des demandes d’asile dans toutes les préfectures d’Île-de-France. Un flux de plusieurs centaines de dossiers par mois, avant la crise du Covid-19. Au début du confinement, la procédure avait été gelée. Le préfet de police de Paris, les préfets de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de l’Essonne, des Yvelines, du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne ont cinq jours pour la rétablir.

Le tribunal ordonne aussi que l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) rouvre «sans délai» la plateforme téléphonique qui permet de prendre rendez-vous pour faire sa demande. Les magistrats avaient été saisis en référé, le 15 avril, par un collectif de demandeurs d’asile et d’associations, dont la Ligue des droits de l’Homme et Forum Réfugiés-Cosi, association qui gère des centres d’hébergement pour demandeurs d’asile.

Francesca de Villasmundo

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