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Les jésuites américains derrière Joe Biden

President-elect Joe Biden, center, and his wife Jill Biden attend Mass at the Cathedral of St. Matthew the Apostle during Inauguration Day ceremonies, Wednesday, Jan. 20, 2021, in Washington

On savait déjà que le jésuite sur le trône pétrinien, pape François, et l’ex-président des Etats-Unis Donald Trump, étaient séparés par un mur idéologique insurmontable, mur que le pape François n’a guère essayé d’abattre d’ailleurs, lui qui vante pourtant la ruine des murs et la construction de ponts…

Même la défense de la vie à naître inscrite dans le programme trumpien et mise en pratique pendant quatre ans par l’ancien locataire de la Maison Blanche n’a pas entraîné de main tendue bergoglienne.

Tout au contraire, le tout nouveau président des Etats-Unis Joe Biden reçoit les soutiens de la grande famille jésuite nord-américaine. Pourtant, bien que baptisé catholique, Biden milite activement en faveur de l’avortement et des idéologies lgbtqi+. Est-il bon de rappeler, avec le professeur Bouscau, Professeur Agrégé à la Faculté de Droit,  « que l’avortement est un acte réprouvé par le droit canonique qui sanctionne les «procurantes abortum » par la peine suprême de l’excommunication (CJC 1917, canon 2350 §1 ; CJC 1983, canon 1398) ? Et que « le cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, aux évêques des États-Unis en juin 2004, dans [un] document confidentiel, mais dont le contenu a filtré, […] demandait aux prêtres de rappeler aux personnalités politiques catholiques faisant campagne ou votant en faveur de l’avortement l’enseignement de l’Eglise catholique sur ce point, et de leur conseiller de s’abstenir de demander l’eucharistie qu’ils risquaient de se voir refuser ».

Mais avortement et idéologie arc-en-ciel ne sont là que des petits points de détails auxquels les compagnons de route de François ne s’arrêtent pas, le progressisme affiché par Joe les ravissant d’aise. Ainsi deux personnalités de la Compagnie de Jésus ont accompagné spirituellement le nouveau président lors de son investiture à la Maison Blanche : Kevin O’Brien, le père jésuite qui a célébré la messe à laquelle Biden a assisté avant son premier jour en tant que président, et Leo O’Donovan, le père jésuite choisi pour la cérémonie publique à la Maison Blanche. Ce sont des signes qui témoignent d’une proximité renouvelée entre ce faux catholicisme mais vrai modernisme et certains cercles politiques, le dénominateur commun étant leur engagement arc-en-ciel, révolution anthropologique funeste et négatrice de la loi divine naturelle.

Les cercles les plus avant-gardistes d’une Eglise conciliaire déjà fondamentalement progressiste depuis sa naissance, fidèles collaborateurs des synergies culturelles de la gauche, ne peuvent en toute logique que pencher du côté de Joe Biden, avec un objectif majeur : imposer ces mêmes bouleversements sociétaux à l’Eglise états-unienne. L’un et les autres ont perdu tout sens catholique !

Il n’est pas certain en revanche que la base de cette Eglise conciliaire américaine, bien plus conservatrice et attachée au sensus fidei catholique qui lui reste malgré la débâcle doctrinale inaugurée par Vatican II, qui se retrouvait dans la politique pro-vie et pro-famille de Donald Trump, sera un troupeau docile entre les mains de cette gauche ecclésiale bien en cour au Vatican.

Francesca de Villasmundo 

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