Pendant trois jours le fameux esprit d’Assise survole la ville du Poverello et par le miracle d’Internet, de la télévision et des médias, il plane sur la terre entière et la communauté humaine.

“Esprit d’Assise” : expression de Jean-Paul II pour définir cette recherche d’union de toutes les religions dans un grand melting-pot religieux, ce bond en avant de l’Église conciliaire vers les religions non-chrétiennes. Cheminement dans le prolongement des enseignements de Vatican II, en rupture avec le magistère antérieur, sur les relations avec les religions non chrétiennes, la liberté religieuse, l’œcuménisme : les autres religions “ne sont pas dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut” est-il écrit dans le Décret sur l’œcuménisme, Unitatis redintegratio.

L’Église catholique, soumise à la doxa moderniste et progressiste, se refusera dorénavant à tout prosélytisme, à convertir les âmes à Jésus-Christ. Au contraire, son rôle, tout-à-fait novateur et à l’opposé de l’enseignement doctrinal traditionnel, consistera à témoigner que le Christ s’incarne en tout homme (“Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme” enseigne François) et que les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir le salut, dans le culte de n’importe quelle religion, proposition pourtant condamnée par le Syllabus de Pie IX.

Depuis 30 ans, cet esprit d’Assise s’est répandu dans le monde et est vécu par les croyants des autres religions. Ce qu’il faut, aujourd’hui, croient-ils dans un élan d’amour pour leurs frères, c’est que chaque religion se purifie, se transforme, élimine les concepts qui peuvent engendrer incompréhensions, violences, dogmatismes, pour ne plus prêcher qu’une même mystique naturaliste : la paix universelle pour une fraternité humaine ou une humanité fraternelle qui a retrouvé son unité originelle, grâce à l’unité des religions, des cultures, des peuples, de tout.

L’Esprit d’Assise c’est anéantissement de la notion théologique qu’il n’existe, objectivement, qu’une seule Vérité divine, unique et absolue. En non une multitude de vérités contradictoires et subjectives à chaque homme, principe de leur rédemption. C’est l’anéantissement aussi de la notion d’identité culturelle, de patrie, de nation… Nous sommes Adam (et plus Charlie)! Je suis Adam. Tu es Adam… Retour au père originel… Exit le péché originel.

Cet esprit d’Assise, c’est le Nouvel Évangile, prêché par l’Église conciliaire devenu le meilleur allié des oligarques du Nouvel Ordre Mondial.

Pour être dans la logique de cette bonne parole internationaliste, il faut à Assise donner une place visible à l’enseignement des chefs religieux des autres religions. Puisque chaque religion sauve. Et qu’il faut témoigner, à la face de la terre et de l’univers, de l’avancée doctrinale au dogme de l’unité religieuse mondiale, non seulement au sein de l’Église catho-conciliaire, mais aussi des autres confessions.

Esprit d’Assise oblige, les chefs des confessions chrétiennes sont donc à l’honneur pendant ces trois de rencontre et de dialogue interreligieux dans la ville du Poverello. Hier, lundi 19 septembre, c’était au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople, entouré du cardinal Kasper, du rabbin David Rossen, chouchou du Vatican, et du primat anglican Justin Welby, le modérateur de la rencontre, de dispenser sa bonne parole qui a des accents bergogliens ! François-Batholomée, deux faces d’une même médaille, celle de la pleurnicherie pacifique qui justifie tous les abandons doctrinaux, religieux, culturels, que l’on fait mine cependant de défendre.

“L’unique question à laquelle nous sommes appelés à répondre est : Voulons-nous guérir ? Si nous le voulons, il nous a été assuré que le plus petit grain de paix peut avoir un impact très grand dans le monde (…)

En acceptant la possibilité du dialogue, quelque chose de sacré advient. Dans la volonté d’embrasser l’autre, au-delà de la crainte ou du préjugé, la réalité de quelque chose, ou de Quelqu’un, qui est au-delà de nous-mêmes, nous conquiert. Et alors nous nous rendons compte combien le dialogue entraîne d’avantages qui sont bien supérieurs aux dangers.

Cultures et religions se sont rencontrées pour réaliser des chemins de paix, mais certainement ce processus doit continuer pour empêcher que ne se lèvent des phénomènes d’intolérance et de fanatisme religieux, pour la sauvegarde de la valeur de chaque culture, pour qu’elle ne soit pas sacrifiée sur l’autel de la globalisation ou d’une culture dominant sur les autres.”

Le super-cardinal Kasper, pourfendeur de la famille traditionnelle au nom du sacro-saint progrès humain qui détermine les évolutions morales, lui a répondu, de façon convenu. A Assise, ils sont tous en bonne compagnie et sur la même longueur d’ondes… ténébreuses :

” Comme vous, nous sommes certains que l’unité (entre les chrétiens, ndlr) est un commandement du Seigneur et une réponse aux signes des temps dans un monde toujours plus uni et en même temps profondément lacéré, traversé de beaucoup de conflits. Cette unité ne comporte aucune absorption ni aucune dilution ou nivellement, mais c’est l’unité dans la diversité réconciliée, dont a parlé à plusieurs reprises François.”

Laissons le mot de la fin au rabbin David Rossen, de toutes les réunions œcuméniques organisées par le Vatican. Face à Bartholomée, c’est au Concile Vatican II qu’il adresse ses louanges et à la déclaration Nostra Aetate, véritable tournant dans les rapports entre catholiques et juifs :

“Si le rapport si fossilisé, si envenimé, si négatif entre christianisme et judaïsme a subi une transformation radicale, alors vraiment tout est possible, nous pouvons transformer le monde en ce que nos religions enseignent qu’il devrait être.”

Toujours ce même rêve messianique, inspirateur impitoyable du bolchevisme russe, d’un meilleur des mondes, d’une paix universelle, d’un futur idéal, qui aura évacué la Croix du Messie, “scandale pour les Juifs et folie pour les païens” (Saint Paul, 1 Co, 22-25) , détrônée par le mythe maçonnique de la paix universelle fondée sur le dialogue interreligieux et le mélange des cultures. Mythe, nihiliste s’il en est, exalté par le duo François-Bartholomée, architectes d’un pseudo-christianisme moderne débarrassé de ses dogmes traditionnels.

Francesca de Villasmundo

http://agensir.it/quotidiano/2016/9/19/incontro-di-assisi-patriarca-bartolomeo-il-piu-piccolo-seme-di-pace-puo-avere-un-impatto-grandissimo-sul-mondo/

http://www.lastampa.it/2016/09/19/vaticaninsider/ita/news/lincontro-tra-fedi-per-fermare-fanatismo-e-intolleranza-3Dz09tlBLHwj2uzGpg7G2I/pagina.html

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