Après l’accès à la communion pour les divorcés remariés civilement permise par Amoris Laetitia, c’est au tour des protestants d’obtenir cette autorisation. Manifestement, le pontificat du pape François, –qui ne s’agenouille pas devant le Saint-Sacrement ni pendant l’élévation à la messe-, sera marqué par l’ouverture sacrilège à la communion pour tous !

La possibilité de la communion pour les protestants avait été évoquée, par le cardinal Marx, président de la Conférence épiscopale allemande, archevêque de Munich et proche du pape, auprès d’un quotidien germanique, en début de semaine lors de l’ouverture de la rencontre printanière des prélats d’outre-Rhin.

Quelques jours après, fin de la réunion qui s’est tenue du 19 au 22 février 2018 à Ingolstadt en Bavière : la communion pour les époux protestants de catholiques est actée ! La Conférence épiscopale allemande, à la pointe du progressisme, a convenu qu’un protestant, époux d’un catholique, peut recevoir l’Eucharistie après avoir fait « un sérieux examen de conscience » avec un prêtre ou une autre personne avec des responsabilités pastorales. Ils leur est demandé cependant « d’affirmer la foi de l’Église catholique », de souhaiter mettre fin « à une sérieuse détresse spirituelle » et « d’avoir un grand désir de satisfaire une faim de l’Eucharistie ». Charabia que tout cela : ils sont protestants, ne croient pas en la présence réelle dans l’Eucharistie mais doivent avoir la foi de l’Église catholique sur les sacrements catholiques : contradiction, aberration, absurdité mais sacrilège quand même !

Le cardinal Reinhard Marx, au cours d’une conférence de presse jeudi 22 février 2018, a déclaré que ce nouveau « guide pastoral », préparé conjointement par la Commission œcuménique et la Commission pour la foi de la Conférence épiscopale, autorisant certains époux protestants à recevoir la sainte communion dans certaines circonstances est un « pas positif ». Il a révélé également que les évêques allemands ont voté cette décision « à une large majorité » après un « intense débat ». Il a stipulé que la Conférence épiscopale ne donne pas ainsi une approbation générale mais que ce guide concerne des décisions individuelles. Le cardinal Marx a prétendu que ses collègues mitrés veulent poursuivre sur cette question « en lui donnant toute son importance » mais que le « guide » se veut simplement « une aide pastorale » et que « nous ne voulons pas changé la doctrine » (sic). La tête des évêques allemands prend vraiment les catholiques fidèles pour des imbéciles ! Il peut s’époumoner à prétendre, pieusement ou hypocritement, je ne sais, que les épiscopes d’outre-Rhin ne veulent pas changer la doctrine, dans les faits cette décision, contraire à la théologie traditionnelle bi-millénaire, change la doctrine sacramentelle. Un point c’est tout.

Mais le président des évêques allemands a raison d’ajouter que cette décision ne fait que clarifier le canon 844 § 4 du nouveau Code de Droit canonique de 1983, transposition en langage canoniste de la nouvelle ecclésiologie conciliaire, qui énonce ce qui suit :

« En cas de danger de mort ou si, au jugement de l’Évêque diocésain ou de la conférence des Évêques, une autre grave nécessité se fait pressante, les ministres catholiques peuvent administrer licitement ces mêmes sacrements aussi aux autres chrétiens qui n’ont pas la pleine communion avec l’Église catholique, lorsqu’ils ne peuvent pas avoir recours à un ministre de leur communauté et qu’ils le demandent de leur plein gré, pourvu qu’ils manifestent la foi catholique sur ces sacrements et qu’ils soient dûment disposés. »

Cette initiative allemande peut donc être considérée comme un nouveau fruit logique de Vatican II et de l’œcuménisme conciliaire. Elle l’est d’autant plus que le cardinal Marx a bien précisé, œcuménisme oblige, que ce guide pastoral n’est pas une étape vers la conversion des protestants : ces derniers peuvent communier même s’ils n’ont aucunement l’intention de se convertir à la foi catholique. Pour l’Église évangélique d’Allemagne, ce « guide pastoral » est considéré « un pas important sur le chemin de l’œcuménisme ». La Fédération mondiale des luthériens (FLM) l’a aussi  approuvé de son côté.

Chemin de l’œcuménisme que l’on peut appeler sans scrupules le chemin de la protestantisation en marche de l’Église conciliaire qui ne sera bientôt plus, mais ne l’est-elle pas déjà ?, qu’une énième secte protestante sans rien de catholique…

Francesca de Villasmundo

 

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