La rumeur courait depuis quelques mois déjà. François Hollande voulait se débarrasser d’Harlem Désir, catastrophique premier secrétaire du parti. Ça tombe bien car Manuel Valls voulait également sa tête. Il restait à trouver le moyen de débarquer Harlem Désir sans fracas. Il fallait un hochet. Valls lui en a offert un : le secrétariat d’Etat aux affaires européennes, fonction inutile et sans conséquence politique. Mais qui assure un train de vie confortable. Un placard doré en quelque sorte.

Pour lui succéder à la rue de Solférino, tout le monde avance le nom de Jean-Christophe Cambadélis, actuel numéro 2 du parti.

Mais revenons à Harlem Désir. Petit rappel de la carrière de notre nouveau secrétaire d’Etat .

Harlem Jean-Philippe Désir naît le 25 novembre 1959 d’un père d’origine martiniquaise, sympathisant communiste, et d’une mère juive des Vosges (ce qui lui vaut d’être classé dans la liste des “Juifs de François Hollande” publiée par Jacques Benillouche sur le site terredisrael.com), syndicaliste CGT.

Harlem Désir commence à militer aux Jeunesses Communistes Révolutionnaires (JCR), le mouvement de jeunesse de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR). C’est là qu’il fera la connaissance de Julien Dray (aujourd’hui conseiller régional PS), de Laurence Rossignol (aujourd’hui Secrétaire d’Etat à la Famille) et de François Rebsamen (aujourd’hui ministredu Travail).

Dans les années 1980, tout ce petit groupe trotskiste passe au PS et y développe un courant gauchiste.

Les Français font la connaissance d’Harlem Désir lorsqu’il devient président de SOS Racisme en 1984. En réalité, il s’agissait d’une opération d’instrumentalisation politique de l’antiracisme au profit du PS et avec l’aide de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). C’est Julien Dray qui pilote la manœuvre et tente de créer un “mouvement de masse” anti-FN en manipulant les “Beurs”. Dans son livre Verbatim, Jacques Attali confirmera que tout est pensé à l’Elysée avec François Mitterrand. SOS Racisme reçoit d’ailleurs l’aide financière de l’Etat via le Fonds d’aide et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD). Mais SOS Racisme peut aussi compter sur le “mécénat” de Pierre Bergé.

De novembre 1986 à octobre 1987, Harlem Désir cumule la présidence de SOS Racisme avec un salaire de l’Association régionale pour la formation et l’éducation des migrants pour une fonction de “formateur permanent” qui sera considérée comme un emploi fictif. Cela lui vaudra une condamnation à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende pour abus de bien sociaux.

Dans son livre Les grâces de Dieu – Le scandale des grâces présidentielles, Didier Gallot affirme qu’Harlem Désir a également bénéficié d’une amnistie de François Mitterrand à propos d’une dette de 80.000 francs au Trésor public pour des amendes de stationnement impayées.

En 1992, Harlem Désir quitte la présidence de SOS Racisme pour lancer son parti politique appelé Mouvement Action Egalité qui n’a pas laissé un souvenir impérissable. Il rejoint rapidement Génération Ecologie et se présentera sans succès aux élections législatives de 1993. Après cet échec, il revient au PS et y intègre le bureau national dès 1994. Il y retrouve ses anciens amis.

En 1999, le PS lui offre un mandat de député européen. C’est la montée des marches qui commence. Le mandat d’Harlem Désir à la tête du PS, débuté en 2012, va rapidement rassembler contre lui aussi bien les ténors du parti que les militants de base.

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