Le gouvernement allemand est piqué au vif par les insultes d’Erdogan, qui, indigné que l’on empêche ses rassemblements de campagnes au sein des diasporas turques en Allemagne, qualifie volontiers de « nazies » les interdictions administratives de Berlin à l’encontre des meetings politiques qu’il entend organiser en Allemagne. Réflexions sur les limites de l’Europe socio-démocrate, terre « d’immigration et de tolérance ».

La chancelière Angela Merkel, le visage fermé, a déclaré que l’Allemagne se réservait le droit de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris le ré-examen des autorisations pour les futurs événements de campagne turque sur son sol, même si ces permis avaient été accordés. L’Allemagne entend interdire tous les futurs rassemblements de campagne turcs sur son sol, à moins qu’Ankara n’arrête d’employer le mot “méthodes nazies” en parlant des exigences de souveraineté de Berlin sur son territoire. 

La Turquie et l’Union européenne, en particulier l’Allemagne avec son importante diaspora turque, sont plongées dans une amère dispute, alors qu’approche la date du référendum du 16 avril prochain, portant sur l’extension, ou non, des pouvoirs constitutionnels donnés au président Erdogan.

Alors que les ministres du gouvernement turcs sont désormais empêchés de venir faire campagne pour le « oui », la Turquie réagit avec fureur à la poursuite de rassemblements, notamment celui tenu à Francfort, exhortant à voter « non ». Lors de ces rassemblements, abondent ostensiblement les drapeaux kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dénoncé comme une organisation terroriste, non seulement par la Turquie, mais aussi par l’Union européenne. Le gouvernement d’Ankara y voit un traitement de faveur de Berlin envers le séparatisme kurde en Turquie.

Outre le discours outrancier du président Erdogan, trahissant l’ancien chef de bande islamiste des faubourgs d’Istanbul, l’affaire rappelle que l’Allemagne n’a toujours pas tourné la page de son passé national-socialiste, la faute aux incantations culpabilisantes sur la shoah, invariablement martelées par l’école et les médias depuis 70 ans. Berlin a pourtant fait amplement acte de repentance, politique et financière, sur ce sujet. Les Allemands auraient beau jeu de rappeler aux Turcs le génocide perpétré contre les Arméniens, en 1915. Plus d’un million de victimes, hommes, femmes et enfants ont été sauvagement massacrés par les Turcs. On attend toujours la contrition du régime d’Ankara.

Ces troubles, qui ont également perturbé la Hollande voisine, montrent une attitude de plus en plus agressive des populations musulmanes immigrées en Europe. Les incidents entre les forces de l’ordre et les communautés musulmanes « accueillies » se multiplient en Europe, même à l’occasion de rencontres sportives. 

C’est une remise en question, par les fruits de l’arbre, de l’idéologie de tolérance et d’accueil inconditionnels que la social-démocratie prétend nous imposer depuis l’après-guerre.

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