Le 13 décembre 2017, dans le temple maçonnique de son siège national situé rue Puteaux dans le dix-septième arrondissement de Paris, la Grande Loge de France (GLDF) a célébré à la fois les 50 ans de la Loi Neuwirth concernant la légalisation des pilules contraceptives et la mémoire de son ancien Grand Maître Pierre Simon, décédé en 2008, qui fut l’un des principaux artisans de cette loi.

Ce gynécologue franc-maçon, co-fondateur du mouvement français pour le planning familial, œuvra aussi à la rédaction de la Loi Veil de 1975 légalisant l’avortement.

La fille de Pierre Simon, Perrine Simon-Nahum, et deux frères de la loge La Nouvelle Jérusalem, où a été initié Pierre Simon en 1953, étaient les intervenants de cette commémoration maçonnique qui vient rappeler, si besoin en était encore, les liens entre le monde politique et la franc-maçonnerie, ainsi que l’influence des loges maçonniques sur l’élaboration de certaines lois.

Un blog maçonnique présente ainsi Pierre Simon :

« Médecin et franc-maçon ». Oui mais sacrément politique aussi. Et avant tout. Car chez cet homme né en 1925 dans une famille juive bourgeoise de l’est de la France, l’engagement politique a précédé, de peu, l’initiation. En 1951, il fonde avec Charles Hernu le Club des jacobins, alors qu’il est initié à la Loge La Nouvelle Jérusalem de la GLDF en 1953. Son parcours politique le conduit ensuite au Parti radical-socialiste du franc-maçon Léon Bourgeois… et de Pierre Mendès France. Le jour de l’exclusion de ce dernier, il participe à la fondation du PSA (Parti socialiste autonome) d’Edouard Depreux, une des trois composantes qui se regrouperont pour la fondation du PSU(Parti socialiste Unifié) le 3 avril 1960… le parti de Michel Rocard. Il revient ensuite au Parti radical. Il sera même candidat à deux reprises, en 1967 et en 1968, aux élections législatives, sans être élu. Mendésiste, rocardien… et proche de Jean-Jacques Servan-Schreiber, le fondateur de L’Express en 1953 avec Françoise Giroud.

A ce sujet, ce communiqué de la Grande Loge de France en 2013 :

On a oublié que le parti communiste français (PCF), principale force de la gauche au parlement dans les années 1950 et 1960, était initialement farouchement opposé à la pilule contraceptive. La compagne de Maurice ThorezJeannette Thorez-Vermeersch déclarait : « Depuis quand les ouvrières réclameraient-elles le droit d’accéder aux vices de la bourgeoisie ? La pilule qui en fera des putains. »

Le PCF fit campagne contre la contraception et l’avortement en considérant que la pilule contraceptive était le moyen pour la droite de limiter les naissances dans la classe ouvrière afin de prendre l’avantage dans la lutte des classes ! 

Pour constituer une majorité à l’Assemblée nationale en faveur de ses projets mortifères, le franc-maçon Pierre Simon a donc utilisé la Fraternelle parlementaire, qui regroupe les parlementaires francs-maçons de tous bords politiques.

En 1959, Pierre Simon est aussi à l’origine du lancement du Mouvement pour le planning familial, mouvement pour le contrôle des naissances qui a pu immédiatement compter sur des relais médiatiques à L’Express et au Monde.

La loi Neuwirth fut finalement votée en décembre 1967 abolissant la loi de 1920 qui interdisait à la fois la promotion de la contraception et l’avortement.

Pierre Simon a contribué à rédiger la loi sur l’avortement adoptée en 1975 après un houleux débat. Dans une vidéo diffusée dans le Grand temple de la GLDF le 14 décembre 2017, on voit Pierre Simon raconter ses souvenirs auprès du ministre Robert Boulin, dont il était très proche : « J’ai fait initier la moitié du cabinet… et même Boulin m’a demandé d’entrer en maçonnerie, alors qu’il était catholique traditionaliste… je l’en ai dissuadé en raison de son statut de ministre ! »

En 1971, Pierre Simon fut aussi l’auteur du « Rapport Simon » consacré au comportement sexuel des Français, une sorte de rapport Kinsey à la française.

La même année, en tant que Grand Maître de la GLDF, Pierre Simon faisait parler au siège de son obédience maçonnique Mgr Pézéril.

 

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La revue CIVITAS disparait, la revue CARITAS nait !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Pour un petit pied de nez à Moussa Darmanin :

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !