Après BFMacron c’est au tour de FranceTélévision, à travers sa présidente Delphine Ernotte, d’être dénoncée par Marine Le Pen pour influer sur la campagne présidentielle au profit d’Emmanuel Macron. La présidente de la télévision publique a été nommée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) le  CSA qui a changé les règles du temps de parole des candidats juste avant le début de la campagne, pour renforcer l’influence des TV et radios. Nomination et changements de règles mis au service de l’héritier de François Hollande, et au détriment de ses deux principaux concurrents à la présidentielle, sur l’ensemble des chaines de la Télévision publique. 

C’est aussi sous la présidence de François Hollande, que le magnat de la presse, Patrick Drahi, a été autorisé par Emmanuel Macron ministre de l’Economie, à mettre la main sur SFR, afin que celui-ci regroupe dans SFR ses médias. Depuis les chaines du groupe de M. Drahi (Notamment BFMTV et RTC-RMC) font campagne en faveur de l’ex-ministre de l’Economie, actuel candidat d’En Marche. On n’est jamais si bien servi que par soi-même, quand bien même un ministre d’Etat a agi au détriment des intérêts des Français, sans être inquiété.

C’est harcelée par David Pujadas sur de prétendues photos qui ne prouvent rien et sur des confidences privées extorquées en caméra cachées dans des reportages haineux que sur le plateau de France2, lors de son passage à Entretien politique le 28 mars, Marine Le Pen s’est indignée qu’on l’interroge avec insistance sur de prétendues «affaires». Un harcèlement qui a permis à la candidate du FN de dénoncer les connivences de la présidente de France Télévision en faveur d’Emmanuel Macron qui est à présent soutenu par la majorité des ministres de François Hollande, ainsi que par les éléphants du PS, dont Manuel Valls, leur premier ministre.

«Je sais que madame Ernotte, la patronne de France Télévisions, est une amie de monsieur Macron : vous avez passé trois reportages à charge contre le Front national […] : deux “Complément d’enquête” et un “Envoyé spécial”», «J’aimerais bien savoir quand est-ce que France 2 va faire un reportage sur Emmanuel Macron ?» s’insurge Marine Le Pen, «[Delphine Ernotte et Emmanuel Macron] se tutoient, s’embrassent […] Je pense que les Français ne sont pas dupes de la manière dont vous réservez vos piques, vos manipulations, vos émissions à l’égard de certains candidats ; mais il y en au moins un qui est préservé de tout cela, c’est évidemment le chouchou que tout le monde connaît bien», a martelé Marine Le Pen en direct. Et de dénoncer “l’acharnement” des chaines publiques contre le Front national.

Cabinet noir ? 

David Pujadas a répondu aux protestations de la candidate du FN qu’Emmanuel Macron n’était pas poursuivi par la Justice. Argument digne d’un stipendié de dictature quand on sait que le Parquet National Financier qui instruit contre les deux principaux opposants de Macron a été créé par François Hollande et que ses cinq magistrats (Photo ci-contre) ont été nommés par François Hollande et Christiane Taubira, en 2013.  Le zèle que ces magistrats mettent à poursuivre des candidats à la présidence en pleine campagne électorale est une inovation dans l’histoire de la République. Un PNF,  juge et partie, qui refuse, par contre, d’enquêter sur le patrimoine de Macron qui pourtant a gagné 3,5 millions d’euros en deux ans et demi (ce qui est fabuleux pour l’immense majorité des Français). Somme qui aurait fondu brutalement pour ne constituer plus que 300 000 euros lors de sa déclaration fiscale de 2016. Un Parquet qui refuse également d’ouvrir une enquête sur le “cabinet noir” dénoncé par François Fillon, alors qu’un livre pointe le phénomène avec force détails et interrogations.

Mais une enquête impliquerait que les membres de ce connivence occulte décident d’enquêter sur eux-mêmes…

Qui est Delphine Ernotte, la présidente de la France Télévisions?

Delphine Ernotte, l’actuelle présidente de France Télévision est une dirigeante d’entreprise qui a fait sa carrière dans le groupe Orange, ex-France Télécom, jusqu’à en être la directrice générale; une entreprise marquée à son époque par le harcèlement des employés qui ont été nombreux à se suicider. Sa sœur, Marie-Christine Lemardeley, est adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo. La nomination du CSA le Delphine Ernotte à la tête de la TV publique

A peine nommée, elle est “immédiatement félicitée par Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication dont elle est proche. Selon L’Obs et Laurent Mauduit, sa nomination a été préparée par un influent réseau composé de David Kessler (ancien conseiller médias et culture auprès de François Hollande et responsable de la filiale cinéma de Orange), Xavier Couture (ex-TF1 et Canal+ et ancien conseiller chargé des relations avec les acteurs de l’audiovisuel auprès de Stéphane Richard) et par « le lobbyiste » Denis Pingaud, conseil de Mathieu Gallet [président de France Info ndlr]. Selon plusieurs médias, elle aurait également reçu le soutien d’Anne Hommel, ancienne conseillère de Dominique Strauss-Kahn, ancienne secrétaire de Jean-Christophe Cambadélis et ancienne consultante d’Euro RSCG. Laurent Mauduit ajoute que Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA, a elle aussi milité, discrètement car « soumise à une obligation d’impartialité », pour sa candidature. 

(…) D’après Laurent Mauduit, Delphine Ernotte a été nommée grâce à la coalition des votes d’Olivier Schrameck, [ancien directeur du cabinet de Lionel Jospin ndlr], Sylvie Pierre-Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien — ces deux derniers, entrés récemment au CSA, étant « redevables de leur nomination » à Olivier Schrameck, selon Laurent Mauduit.

Les rédactions de France 2 et France 3 dénoncent le 21 avril 2015 la procédure « opaque et anti-démocratique » mise en place par le CSA pour choisir le nouveau président de la télévision publique.

Philippe Bilger dénonce également une nomination « dans un climat de connivence et de clientélisme aux antipodes de la transparence que l’audiovisuel aurait exigée »

Ainsi tout se tient, les gros médias ont été verrouillés tout comme une Justice politique a été créée de toute pièce, les uns s’appuyant sur les autres pour lyncher les candidats qui barrent le passage d’Emmanuel Macron vers la présidence de la République.

Marine Le Pen avait déjà dénoncé le service public sur C8, le 12 mars. Elle avait accusé la dirigeante de France Télévisions de s’acharner contre elle pour favoriser son ami Macron: «Le service public de l’information de madame Ernotte roule pour monsieur Macron. Ils sont très copains. Ils se tapent dans le dos. Ils se tutoient. Ils s’embrassent».

Quelques jours plus tôt,  Florian Philippot avait interpellé sur Twitter Mathieu Gallet, PDG de Radio France, après que France Info ait félicité François Hollande et Bernard Cazeneuve pour leurs actions et propos défavorables à Marine Le Pen.

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emiliedefresne@medias-presse.info

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