L’élimination de la Squadra Azzura lors des barrages de la zone UEFA par la Suède (0-1/0-0) après que les Transalpins aient fini 2e du groupe G derrière les Espagnols (le match nul concédé à domicile contre la Macédoine pèse lourd dans la balance) n’est pas une première.

Les Italiens ont disputé 14 coupes du monde d’affilées. C’est une performance remarquable (à titre de comparaison, la France en est à 6, série en cours), mais elle n’occupait que la 3e place, loin derrière le Brésil et ses 21 participations (le Brésil est le seul pays du monde à avoir disputé toutes les phases finales) et même de l’Allemagne et ses 17 participations (de 1954 à 1990 sous le nom de R.F.A., la R.D.A. ayant par ailleurs participée également à celle de 1974). L’Italie va donc laisser la 3e place à l’Argentine, qui a eu chaud aux plumes mais dont l’ultime victoire en Equateur avait permis une qualification jugée miraculeuse, pour ne pas sombrer dans le conspirationnisme…

Sur les 21 Coupes du Monde, les Italiens en ont disputé 18. Ils ont raté celles de 1930, de 1958 et donc de 2018. En 1958, les Italiens avaient été éliminés à la surprise générale dans le groupe 8 par l’Irlande du Nord, après avoir été battu 3-0 au Portugal alors que les Ultonians y avaient été faire match nul 1-1. Lors de la phase finale en Suède, l’Irlande du Nord avait été humiliée par la France en quarts de finale 4-0, dont un doublé de Just Fontaine qui marqua 13 buts lors de cette coupe du monde, record inégalé.

Cette élimination de l’Italie marque un long déclin du football transalpin, sensible depuis 1998 mais accéléré depuis 2010, la victoire de 2006 contre la France étant l’arbre qui masque la forêt. L’âge d’argent (l’âge d’or étant la période de 1934-1938 où l’Italie gagna la Coupe du Monde en Italie en 1934, la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 et la Coupe du Monde en France en 1938) du football italien s’étendit de 1980 à 1998 : vainqueurs de la Coupe du Monde 1982 en Espagne, finalistes de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis, finalistes de l’Euro 2000 au Bénélux, demi-finaliste de l’Euro 1980 en Italie et en 1988 aux Pays-Bas…

En 2002, lors d’une coupe du Monde en Corée et au Japon avec un arbitrage pour le moins sujet à caution, l’Italie est éliminée en 8e de finale par la Corée du Sud 2-1. En 2004, lors de l’Euro au Portugal, l’Italie ne passe même pas le premier tour, éliminée par la Suède (déjà) et le Danemark. 2006, c’est la victoire en Coupe du Monde contre la France mais la suite ne montra que ce n’était juste qu’une illusion. Lors de l’Euro 2008 en Suisse et Autriche, l’Italie tombe en quarts contre l’Espagne aux penalties. La coupe du monde 2010 en Afrique du Sud fut le sommet du ridicule : les Italiens, champions du monde en titre, terminent derniers du groupe F, le plus facile, devancés par le Paraguay, la Slovaquie et même… la Nouvelle-Zélande, le petit poucet de la compétition (et seul pays invaincu lors de celle-ci). Au même moment, la France, vice-championne du monde en titre, finit dernière du groupe A, le second groupe le plus facile, derrière le Mexique, l’Uruguay et l’Afrique du Sud.  Lors de l’Euro 2012 en Ukraine et Pologne, l’Italie arrive certes en finale mais est humiliée 4-0 par l’Espagne, plus grosse défaite en finale (l’Italie étant déjà le pays le plus sévèrement battu en finale de Coupe du Monde, 4-1 par le Brésil au Mexique en 1970). Lors de la Coupe du Monde 2014, au Brésil, l’Italie se couvre encore de ridicule dans le groupe D, éliminée par l’Uruguay et le Costa Rica et ne ramenant qu’une seule victoire, contre les loosers nés que sont les joueurs de l’Angleterre. Lors de l’Euro 2016 en France, les Italiens chutent en quarts de finale contre l’Allemagne 1-1 et 9 penalties à 8 après avoir éliminé l’Espagne. On pensait à un renouveau. C’est non…

Le problème de l’Italie en football est exactement le même qu’une autre nation déchue dans un autre sport : l’équipe de France de rugby. Des clubs prestigieux et riches recrutant des vedettes du monde entier au détriment des joueurs locaux qui ont du mal à percer. Ajouter à cela la folle mode du métissage visant à « colorer » l’équipe d’Italie, y intégrant des joueurs qui ont certes du talent, mais pas plus que de jeunes italiens. L’exemple-type étant l’énervant avant-centre ghanéen Marco Barwuah « Balotelli », 33 sélections et 13 buts en équipe d’Italie, pas mauvais joueur, mais qui ne sera jamais un Luigi « Gigi » Riva, un Giorgio Chinaglia, un Alessandro Altobelli, un Alessandro Del Piero ou même un Paolo Rossi. Ni même un Salvatore Schillaci au fond…  On parle d’un joueur sélectionné en priorité pour des raisons politiques et qui joue quand même à l’OGC Nice, c’est-à-dire un club capable de se faire sortir de Coupe d’Europe par des chypriotes ou d’encaisser 5 buts contre un obscur club russe…

La solution pour l’Italie en football est la même que pour le France en rugby : instaurer de manière drastique une norme proposée jadis par l’UEFA, à savoir 7 joueurs « formés localement » dans l’effectif, en la renforçant pour la rendre vraiment efficace et faire que les « locaux » soient de vrais « locaux », et non des Congolais repeints en Belges, des Algériens repeints en Français, des Turcs repeints en Allemands, des Surinamais repeints en Néerlandais, des Kosovars repeints en Suisses et autres… Si des gladiateurs mercenaires sont concevables en clubs, ils n’ont aucune place dans les sélections nationales.

Hristo XIEP

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