L’homo-hérésie gagne toujours plus de terrain dans les esprits des ecclésiastiques conciliaires adeptes du progressisme en marche vers d’utopiques “lendemains qui chantent” autre chose que la gloire de Dieu. Après avoir sapé, depuis Vatican II, le dogme, la liturgie, le code de droit canonique, les sacrements traditionnels afin d’ouvrir l’Église catholique au monde moderne et à son matérialisme consumériste et athée, c’est à sa doctrine morale multi-séculaire, qui a son fondement dans la loi naturelle, que s’attaquent les hiérarques du modernisme. Ils veulent l’harmoniser, l’harmonisation de l’Église avec la société est un des dadas du pape François -, aux déconstructions familiales et sexuelles de Notre Temps post-moderne.

Le cardinal allemand Reinhard Marx, tête de la conférence épiscopale allemande et membre proche du pape François par son appartenance au fameux G9 romain, fait de cette transformation de l’ADN moral de l’Église son combat pastoral. Avec Marx, au nom prédestiné, c’est à une Église Génétiquement Modifiée que nous avons à faire !

Récemment, dans un entretien accordé au Augsberger Algemeine le 19 juillet dernier, il a accusé l’Église catholique de ne pas avoir été en première ligne pour défendre les droits des homosexuels, spécialement de n’avoir rien fait pour que soit abrogée la loi, abolie depuis 1994, qui interdisait les rapports homosexuels. Et il invite donc l’Église a regretté son  inaction en faveur des invertis :

« Nous devons exprimer notre regret de n’avoir rien fait pour nous opposer à la poursuite des homosexuels » déclare-t-il. « La loi n’a été annulée qu’en 1994 et nous ne nous en sommes pas préoccupés (…) L’Église n’a pas exactement été une pionnière » sur le sujet.

Faut-il donc rappeler à ce cardinal infidèle que les rapport homosexuels sont interdits par l’Église catholique qui fonde son enseignement sur de nombreux versets de la Bible, les écrits de saint Paul et la loi naturelle? Pourquoi aurait-elle donc œuvré à abolir une loi qui s’harmonisait avec son enseignement ? Mais les contradictions ne semblent pas effrayer cet ecclésiastique allemand qui veut faire ployer son institution bi-millénaire, qui a pourtant traversé les siècles sans changer sa doctrine immuable sur cette question, à “l’essence de l’esprit moderne“.

Aux catholiques allemands qui s’inquiètent de toutes les dérives, couples à trois, inceste, etc. qu’ouvre la légalisation depuis fin juin du “mariage” homosexuel dans leur pays, il répond que cette légalisation n’est pas une défaite pour l’Église parce que le concept du mariage et de la famille n’est pas une affaire qui concerne uniquement l’Église :

« La position chrétienne est une chose. C’est une autre chose de se demander si l’on peut transformer en lois tous les concepts moraux chrétiens. Celui qui ne comprend pas que l’un ne conduit pas automatiquement à l’autre n’a rien compris à l’essence de la société moderne ».  

« Nous ne voulons simplement pas transformer nos opinions en lois et mesurer ainsi l’influence de l’Église … Nous vivons dans une société ouverte dans laquelle il y a des chrétiens, des juifs, des musulmans, des bouddhistes et des non-croyants. Dans une société laïque, l’État doit adopter des lois valables pour tous ».

Le cardinal Marx se soumet volontairement à la terrible révolution anthropologique qui est en train de se jouer ces dernières décennies partout dans le monde sous la pression du lobby Lgbtqietc. Il en devient même un farouche sectateur au raisonnement aux conséquences incalculables. Si l’on suit sa logique “d’une société ouverte” “laïque” qui “doit adopter des lois valables pour tous“, si un jour l’État décide, sous la pression des lobbies transhumanistes et homosexualistes puissants, d’autoriser le mariage entre espèces, homme-animal, ou entre père-fille, et toutes les combinaisons les plus fantasmatiques sont permises, personne n’aura donc le droit de s’y opposer… Et l’homme sera pire que la bête…

Reinhard Marx apparaît aussi comme un zélé partisan de la sécularisation et de la laïcisation de la société moderne et de l’émancipation de l’État moderne de la sage tutelle de l’Église catholique. En 1925 le pape Pie XI instituait la fête du Christ-Roi par l’encyclique Quas Primas afin de mettre en lumière l’idée que les nations devraient obéir aux lois du Christ. Sa lettre se voulait un rappel de l’enseignement séculaire sur les rapports entre le règne du Christ et le gouvernement des états temporels qui doivent donc s’attacher à promouvoir des lois conformes à la justice divine.

« Cette théologie de la Royauté du Christ, parfaitement biblique, rappelait dans un ouvrage Mgr Roland Minnerath, approfondissait donc la doctrine philosophique de la soumission des réalités humaines à la « loi éternelle » de Dieu gouvernant l’univers. La société humaine, pas plus que les individus, n’est autonome par rapport à Dieu. »

Voilà une dépendance des lois étatiques envers la « loi éternelle » divine que le cardinal Marx rejette violemment tout comme il rejette l’enseignement morale de l’Église catholique. Il préfère privilégier plutôt, et avec ferveur, l’homo-hérésie si à la mode ces derniers temps dans les caves du Vatican… Homo-hérésie qui dénature l’être humain…

Francesca de Villasmundo

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