On n’oublie jamais la formation que l’on a reçue. Dans une autre vie, à une autre époque, dans un autre endroit, j’étais destiné au commissariat politique. L’une des qualités essentielles à cette fonction, outre bien sur l’esprit de synthèse, c’est la mémoire. Savoir se souvenir d’un nom qu’on a vu dans un fichier 10 ans plus tôt. C’est exactement ce qui vient de m’arriver lorsque j’ai lu le 17 novembre sur le site Causeur de Madame Elisabeth Lévy un article appelant à la partition de la France signé Christian de Molinier. Le nom a immédiatement fait retentir une clochette dans mon cortex. J’étais sûr de l’avoir quelque part dans mes fichiers, dossier « écrivains régimistes », sous-dossier « co-allah-bos », période 2004-2006.

Bingo. Il est l’auteur de deux romans que j’ai dans mes dossiers : Le royaume de Syagrius et Trois semaines en avril, préférant mettre en avant son livre sur l’islam sorti chez Jean Picollec. Ces deux livres de politique fiction sont tout à fait dans la ligne marxiste d’un prétendu « sens de l’histoire », sauf que pour lui, la France sera inéluctablement soumise à l’islam, ce dont il se réjouit. Notons que dans ces deux petits livres, la haine pour la droite nationale est omniprésente (avec en parallèle et sans surprise un philo-sionisme), de même que l’idée cocasse d’un développement économique de l’Afrique du Nord, hypothèse encore moins crédible que le développement économique du Brésil.

C’est à la lumière de ses livres prônant la collaboration des Français avec les colons que l’on comprend mieux son article : « Nous ne pourrons jamais convertir les 30% de musulmans qui exigent l’instauration de la charia aux mérites de notre démocratie et de notre laïcité. » On peut par contre parfaitement les expulser. Les Algériens ont expulsé 1 million de Français en 1962, les Polonais ont expulsé 12 millions d’Allemands en 1945, preuve que cela est faisable. On voit aussi sa référence à l’édit de Nantes quand il prône l’instauration de la charia en France sous couvert d’éviter la guerre civile. Il a fallu toute la fermeté de Richelieu puis de Louis XIV pour réduite à néant, et avec succès, cet état dans l’état qu’était la république huguenote.

Puisque Molinier se pique d’exemples étrangers et historiques, pourquoi, plutôt qu’un « édit de Nantes », et au nom du Per Peri refetur, ne pas appliquer aux musulmans présents sur le territoire français un statut calqué sur la dhimmitude ? Je sais qu’il vous une vénération soumise à l’Afrique du Nord, mais je tiens à rappeler que militairement, suite à la bataille d’Alger, la guerre d’Algérie était gagnée, comme l’était la guerre d’Indochine après cette victoire stratégique qu’était l’opération Arquebuse et notre VICTOIRE de Dien-Bien-Phu (90 % des troupes d’élites vietnamienne et 60 % de leur armée détruites, sans espoir de reconstitution, contre la perte de 30 % de nos troupes d’élites présentes sur place, avec les immenses réserves de métropole).

Molinier veut accorder une sorte d’indépendance aux musulmans de France, soi-disant pour éviter la guerre civile et pour sauver « la démocratie ». C’est prendre le problème à l’envers. Le problème n’est pas l’Islam, mais le régime politique en place. Il ne faut surtout pas « composer avec l’islam » pour sauver le régime, mais bel et bien liquider le régime pour en finir avec l’islam en France.

Des esprits taquins pourraient expliquer à Moliner qu’il n’y a pas « deux peuples » en France mais 3. Pour lui, il y a 70 % de Français et 30 % de Musulmans voulant être régis par la loi coranique. Certes. Mais le problème, c’est qu’il y a en réalité 3 peuples, car les 70 % de « Français » sont en fait divisés entre 40 % « d’hexagons », dont il fait partie, et 30 % de « Gaulois », que l’on retrouve dans l’électorat de Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe de Villiers, la galaxie identitaire et celle de la vraie Eglise, en gros trois France, l’Hexagonie, Tradiland et le Frankistan, pour reprendre les dénominations de divers auteurs. Or, serait-il prêt à ce que les 30 % de « nationaux », totalement exclus socialement et eux-aussi de plus en plus rebelles à « l’intégration » dans leur République. Serait-il prêt à accorder aux ces gens les droits qu’il veut octroyer aux musulmans, notamment le fait d’avoir leur propre système judiciaire ? A la lumière de ses livres, la réponse est non.

Ceci dit, il montre indirectement la voie à suivre. Chaque concession faite à l’Islam doit amener les partisans de la Royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ à exiger de la République les mêmes droits, notamment dans des secteurs clés tel que l’éducation, la santé, la justice, voire même des tâches de police de proximité. Toute opportunité, toute brèche doit être exploitée. Soit la République donne les mêmes droits aux vrais catholiques qu’aux musulmans, et on a tout à y gagner, soit elle nous discrimine ouvertement, et on a tout à y gagner… Abolissez la République, et la question musulmane sera réglée en moins de six mois, pour peu que l’on fasse preuve d’autorité et de justice. L’Islam ne gagne que la par la lâcheté, l’impéritie d’une république qui n’a su que matraquer les catholiques, seule « victoire » dont elle peut se revendiquer, aussi glorieuse qu’un succès footballistique contre San Marin ou Gibraltar… Victoire à la Pyrrus contre l’Empire allemand, défaite parce que vassale de la ploutocratie contre les nationaux-socialistes, défaite morale contre l’impérialisme soviétique, la République est absolument inapte à vaincre le prochain adversaire, pour la bonne raison que la raison d’être de la République, c’est la destruction de la France éternelle. Nous nous battons sur un autre terrain, pour le triomphe de Notre Seigneur, Dieu d’amour et de paix. Nous refusons cette soumission à, l’ennemi, tant politique que religion, et comme dit la chanson « Nous voulons ce que Dieu veut pour la France / Un Etat plus juste, digne et chrétien / Qui fortifie les Francs dans l’espérance / Et des humbles soit fidèle soutien / Mais de partout l’ennemi nous agresse / Et complote pour que France disparaisse / Nous voulons ce que Dieu veut pour la France / Un Etat plus juste, digne et chrétien ». Oui aux mantilles, non aux tchadors et aux bonnets phrygiens. Oui à Marie, non à Maryam ou Marianne. Il est temps de se séparer de la République en bloc et de ne pas y laisser nos petits…

Hristo XIEP

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