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Image : capture d’écran Youtube France Culture

Nicolas Sarkozy été emprisonné ce matin à la Santé.

Cet événement provoque de nombreuses réactions. Les partisans de l’intéressé considèrent qu’il est choquant, tant au plan intérieur qu’international, d’emprisonner un ancien président. Pourtant les cas sont nombreux dans le monde et les pleureuses sont beaucoup plus avares de leurs regrets quand il s’agit, par exemple, des conditions odieuses de la  détention du Maréchal Pétain.

Par ailleurs, au plan des principes, l’on ne voit pas pourquoi un ancien président bénéficierait d’un régime pénal moins sévère que le citoyen lambda.

Ceci dit, que penser de ce fait divers ?

L’on observera que, si Nicolas Sarkozy est le premier président à connaître les cachots où il n’y a plus de paille humide ;  il est le deuxième à subir une condamnation  après son mandat, puisque Jacques Chirac a été, à juste titre, condamné avant son décès.

Pour en revenir à la question sous examen, nous écarterons tout d’abord l’argument suivant lequel l’intéressé a mérité son sort. Il est vrai que Nicolas Sarkozy est très coupable pour ne pas avoir tenu ses promesses  électorales (le « karcher ») et avoir contribué à accélérer le déclin français.

En particulier, il a saboté le « non » français à l’Union européenne en contournant le résultat du référendum, ce qui a eu pour conséquence l’abandon  de fait (en droit, il est impossible) de la souveraineté internationale de la nation au profit du machin européiste.  Nous espérons qu’il aura un jour à en rendre compte devant une Haute Cour.  Néanmoins ce n’est pas pour ces raisons qu’il est actuellement incarcéré.

Si l’on se borne à examiner le litige actuel, il nous parait anormal, même si la  procédure le permet, qu’un prévenu soit incarcéré alors que son appel n’a pas encore été jugé.

En l’espèce, cette décision témoigne de l’emprise des juges dont l’impartialité ne semble pas garantie.

Il existait bien des moyens de s’assurer  de la comparution de l’accusé en appel.

Nous pensons donc qu’il fallait laisser Sarkozy en liberté jusqu’au jugement définitif.

Cet épisode illustre un bras de fer déjà ancien entre les politiques et les juges. La politisation de la magistrature, à laquelle le législateur devrait tout de même s’attaquer (Sarkozy regrette peut-être un peu tard de ne pas l’avoir fait), est aussi en cause. L’on peut enfin remarquer la modération des réactions des politiques, même opposants à Sarkozy, parce qu’ils craignent de subir le même traitement.

En résumé la situation reflète des deux côtés, tant chez les politiques que chez les juges, le profond pourrissement des institutions de cette République où  s’affrontent des politiciens affairistes et sans principes et des magistrats politisés ou revanchards.

Nous n’avons pas à choisir.

Seule une réforme profonde des institutions et un changement des hommes au pouvoir pourra apporter une solution dans l’avenir.

 Il est peut-être temps d’écouter les offres de service de Louis XX, duc  d’Anjou…

François Marceron.

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