Le gouvernement indonésien a “restreint” l’accès aux célébrations religieuses de Noël et a interdit les tentes traditionnelles qui sont normalement utilisées afin que davantage de fidèles puissent participer aux messes lorsqu’il n’y a pas d’espace suffisant à l’intérieur des églises. Contrairement aux années précédentes, où il y avait de fortes restrictions sanitaires, les lieux de culte pourront “remplir à 100%” leur capacité, a précisé le ministre des Affaires religieuses, Yaqut Cholil Qoumas. Cependant, a-t-il ajouté, “les places supplémentaires dans les tentes sont strictement interdites” même si l’espace à l’intérieur est insuffisant.

Noël et Pâques sont des dates sensibles pour l’Église en Indonésie, qui doit organiser des messes pour des dizaines de milliers de fidèles avec des ressources limitées en termes de prêtres et de lieux de culte, et souvent chaque prêtre doit célébrer trois ou quatre messes. De leur côté, les fidèles doivent souvent rester debout pendant les deux ou trois heures de la célébration. C’est pourquoi des structures temporaires à l’extérieur des églises sont généralement utilisées, que le ministre, en accord avec le chef de la police et les responsables de la sécurité, a décidé d’interdire cette année.

En vue des fêtes de Noël et de la nouvelle année, avec les déplacements massifs qui en découlent, le chef de l’État a décidé de relever le niveau d’alerte. Les Indonésiens se souviennent de l’explosion d’une bombe à côté d’une autoroute à Jakarta qui visait des fidèles qui se rendaient aux offices de la veillée de Noël en 2000 ; l’explosion de 2011 à l’église catholique Sainte-Anne et dans deux lieux de culte protestants à l’est de Jakarta ; les attaques contre les fidèles de Surabaya et Sidoarjo, dans l’Est de Java, en mai 2018

L’état d’alerte s’est intensifié depuis le 7 décembre dernier, après l’attentat-suicide dans un commissariat de Bandung qui a causé la mort d’un officier. Plusieurs experts et analystes estiment que l’attaque a été menée par des cellules clandestines qui ont effectué des “tests préparatoires” sur le terrain, avant d’attaquer de manière “plus large et plus désastreuse” à l’occasion des fêtes de Noël. Pour le moment, il n’y a pas d’alertes officielles ni de communications d’urgence, mais dans les coulisses l’alerte est maximale en raison de la peur de la violence, ce qui est confirmé par le déploiement des fameuses unités “Densus 88”, les corps spécialisés dans la lutte contre le terrorisme.

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