
L’annonce a été une surprise : Vladimir Poutine a eu son premier entretien téléphonique avec le pape Léon XIV, suivi d’une conversation téléphonique avec Donald Trump. Le dirigeant russe a remercié Léon XIV pour « sa médiation ».
Vladimir Poutine a évoqué le conflit en Ukraine avec le pape Léon XIV
Si aucune lueur de paix ni de volonté de parvenir à un accord n’apparaissent à l’horizon, le dirigeant russe Vladimir Poutine a eu son premier entretien téléphonique avec le pape Léon XIV. L’annonce a été faite, à la surprise générale, par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon les médias russes. Lors d’un entretien téléphonique avec le pape Léon XIV, Vladimir Poutine a évoqué le conflit en Ukraine, qui dure depuis plus de trois ans.
Selon le Kremlin, Poutine a réitéré sa volonté de parvenir à la paix par la voie diplomatique et a accusé Kiev de chercher à provoquer une « escalade » :
« Poutine a attiré l’attention sur le fait que le régime de Kiev vise l’escalade du conflit et, selon des informations de Moscou, sabote des infrastructures civiles sur le territoire russe. »
Poutine entend le pape Léon XIV et ensuite Donald Trump
Lors de son premier entretien téléphonique avec le pape Léon XIV, Poutine a « remercié le pontife pour sa volonté de contribuer à la résolution de la crise ukrainienne, et notamment pour la participation dépolitisée du Vatican à la résolution des problèmes humanitaires urgents », a rapporté le service de presse du Kremlin, cité par Interfax. De plus, « il a été souligné que la partie russe prenait toutes les mesures possibles pour réunir les enfants avec leurs proches ».
L’entretien avec Trump a ensuite été qualifié de « positif » et « productif » par le Kremlin, qui a assuré que le Président américain et le dirigeant russe avaient convenu de « rester en contact permanent ». « Les deux dirigeants ont qualifié l’échange de vues de positif et très productif et ont confirmé leur volonté de rester en contact permanent », a déclaré à la presse Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Poutine.
« Différents sujets ont été abordés, mais un fil conducteur les unissait : l’apaisement des tensions croissantes dans le monde, qui, dimanche, avec l’attaque ukrainienne contre les bombardiers stratégiques de Moscou, ont marqué une nouvelle violation des lignes rouges qui séparent les conflits conventionnels de l’apocalypse nucléaire » souligne Piccole Note qui rappelle qu’« un avertissement clair et fort a été lancé par l’envoyé américain pour l’Ukraine, Keith Kellog, dans une interview accordée à Fox News : Les niveaux de risque augmentent considérablement, je parle de ce qui s’est passé ce week-end. Les gens doivent comprendre, dans le contexte de la sécurité nationale : lorsque vous attaquez une partie du système de survie nationale d’un adversaire, qui est sa triade, la triade nucléaire, cela signifie que le niveau de risque augmente ».
« C’est pourquoi Trump a appelé Poutine, analyse Piccole Note : pour dissiper tout doute, habilement répandu, quant à son autorisation de la folie de Kiev, réitérant en personne le démenti de la Maison-Blanche. Et pour le rassurer : malgré ses éclats de voix des derniers jours – « Poutine est fou » – et que, selon les médias, il serait prêt à imposer des sanctions très sévères contre les pays commerçant avec Moscou, sa position sur le conflit n’a pas changé. »
L’Iran et le nucléaire
« Le président Poutine a affirmé avec force qu’il devra réagir aux récentes attaques contre des bases russes » par Kiev, a déclaré Donald Trump dans un message publié sur Truth Social, à l’issue de cet entretien téléphonique avec son homologue russe. Une conversation que Trump lui-même a qualifiée de « bonne », mais qui, a-t-il précisé, « ne mènera pas à une paix immédiate ». L’appel téléphonique, a-t-il écrit sur Truth Social, « a duré environ une heure et quart. Nous avons évoqué l’attaque d’un avion russe par l’Ukraine et diverses autres attaques menées par les deux camps ».
Au cœur de la conversation entre Trump et Poutine se trouvait cependant non seulement l’Ukraine, mais aussi l’Iran et la demande américaine adressée à Poutine d’intervenir dans les négociations sur le dossier nucléaire iranien afin de convaincre Téhéran de conclure un accord avec les États-Unis. « Nous avons également évoqué l’Iran et le fait que le temps presse pour la décision iranienne sur l’arme nucléaire, décision qui doit être prise rapidement », peut-on lire dans le même message publié sur Truth par Donald Trump qui rapporte la conversation avec Vladimir Poutine, à qui il affirme avoir réitéré que « l’Iran ne peut pas posséder l’atome ». « Et, ajoute le président des États-Unis, je pense que nous sommes d’accord sur ce point. Le président Poutine a proposé de participer aux négociations avec l’Iran, ce qui pourrait peut-être contribuer à une conclusion rapide. » « À mon avis, conclut-il, l’Iran tarde à prendre sa décision sur cette question cruciale et nous avons besoin d’une réponse définitive très rapidement. »
En conclusion sur l’Ukraine : en parlant avec Poutine, le pape américain Léon XIV « humanise » le dirigeant russe, tandis que ce dernier et Trump ralentissent tous deux la course à la guerre nucléaire, mais selon ce que rapporte le New York Times, Trump perd patience avec Zelensky : « Il a répété à plusieurs reprises à ses conseillers que Zelensky est « mauvais » et entraîne le monde au bord de la guerre nucléaire ».
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !






