Au soir de la perte du vote de confiance par François Bayrou, Emmanuel Macron a déjà son nouveau Premier ministre : Sébastien Lecornu, qui fut de tous les gouvernements précédents. On prend les mêmes et on recommence.
Sébastien Lecornu, cinquième Premier ministre en moins de deux ans
Cinquième Premier ministre en moins de deux ans, sixième Premier ministre en 8 ans, Emmanuel Macron aura été le plus dispendieux, le plus couteux, Président de la Ve République Française.
À peine le vote de confiance connu, et la chute du gouvernement proclamée, qu’il nommait, sans aucune consultation avec le Parlement, sans majorité, un nouveau Premier ministre en la personne d’un macroniste de la première heure, Sébastien Lecornu, dont le groupe à l’Assemblée nationale représente 16%.
Ce dernier fut de tous les gouvernements, on prend donc les mêmes et on recommence. Proche d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, âgé de 39 ans, est également visé par une enquête pour favoritisme. Ancien ministre des Armées, il fait partie des va-t’en guerre, son dernier livre s’intitule d’ailleurs Vers la guerre ?.
Pendant l’ère covid, il fut de toutes les restrictions et un pro-vaccin à tout va, seule solution selon lui pour sortir de la crise sanitaire. Il milite pour les « énergies renouvelables », ce qui augmente la facture d’électricité des Français, et s’est occupé de la fermeture de Fessenheim lorsqu’il était secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot au ministère de la transition écologique : ça, ça a fonctionné c’est sûr !
Opportuniste, Lecornu sait retourner sa veste du bon côté
Opportuniste, il a su retourner sa veste du bon côté, au moment de l’affaire Fillon : il est bon de rappeler qu’il faisait partie de la bande de comploteurs qui a lâché François Fillon en pleine campagne présidentielle pour rejoindre Emmanuel Macron. À ses côtés, on retrouvait Édouard Philippe, Benoît Apparu, Thierry Solère, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.
Autres accointances qui en disent long sur son profil, en sus d’être dit-on au Château, le chouchou de Brigitte, Lecornu fut le « commandant de peloton » d’Alexandre Benalla dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie. Tous deux, originaires de l’Eure, sont restés proches.
Selon un sondage de ce matin, 76% des Français sont opposés au choix de Lecornu pour Matignon et le vivent comme un déni de démocratie ». « À l’évidence, ironise Asselineau, Macron n’a pas résisté à ce plaisir « d’emmerder 76% des Français ».
Lecornu, protégé par le RN ?
On dit aussi, dans les couloirs du pouvoir médiatique, que Marine Le Pen et son poulain Jordan Bardella, ont été reçu, en compagnie de Lecornu, ses derniers mois pour des dîners chez Thierry Solère, un autre ami à casseroles de Macron. Pour quelques petits arrangements entre amis ? Et préparer l’après-Bayrou ? On susurre aujourd’hui que le RN ne réclamera pas de dissolution et ne censurera pas Lecornu…
Au lendemain de sa nomination à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé mercredi 10 septembre, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, qu’il prévoyait « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme et dans la méthode ».
En bref, Sébastien Lecornu ne changera rien à la situation… et Macron savoure de rester à l’Élysée tout en se moquant des Français. Mais tout ceci va mal finir…
Francesca de Villasmundo
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