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13 octobre 2025 - Le sommet de la Paix 2025 au Moyen-Orient
13 octobre 2025 – Le sommet de la Paix 2025 au Moyen-Orient

De son discours à la Knesset à la signature de l’accord de paix pour Gaza à Charm-el-Cheikh, excluant les belligérants, Israël et Hamas, du conflit désormais suspendu, ce fut indéniablement un triomphe pour Donald Trump qui a donné le ton. Retour sur une journée historique, le 13 octobre 2025, avec une paix bien fragile.

Le discours historique de Trump devant la Knesset avait des accents messianiques

Le 13 octobre 2025 restera dans les annales de l’histoire comme une journée historique. Le voyage de Donald Trump au Moyen-Orient, en Israël et en Égypte, a été indubitablement un triomphe pour le Président des Etats-Unis, entre discours messianique à la Knesset et auto-congratulations à Charm-el-Cheikh.

En Israël, le discours historique de Trump devant l’assemblée de Jérusalem, la Knesset, avait des accents messianiques qui cadrent bien tant avec les mentalités évangéliques-protestantes américaines qu’avec les espoirs talmudiques de conquête du Grand Israël des juifs sionistes :

« C’est le début d’une ère de foi et d’espoir ; c’est l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient. »

« Nous sommes réunis en ce jour de joie profonde, d’espoir grandissant, de foi renouvelée et, surtout, un jour pour exprimer notre plus profonde gratitude au Dieu Tout-Puissant d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » insiste Trump avant d‘ajouter : « L’État d’Israël est fort, il vivra et prospérera éternellement, et restera toujours un allié important. »

La trêve à Gaza est une victoire pour Israël et le monde, a-t-il poursuivi. Il a salué le Premier ministre Netanyahou, son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et son gendre Jared Kushner.

« L’heure est venue de construire, et non de détruire. »

Concernant Gaza, il ne mentionne pas les Palestiniens tués pendant deux ans de bombardements, se concentrant plutôt sur l’avenir de la bande de Gaza et son potentiel de développement. « L’heure est venue de construire, et non de détruire. » Il annonce d’importants investissements de la part de pays riches et influents, « que je vais rencontrer maintenant en Égypte », même si, plaisante-t-il, « ils seront probablement déjà partis car je serai en retard ». Il annonce également la formation d’un « conseil de paix », utilisant le terme « conseil », qui désigne généralement le conseil d’administration d’une entreprise. Et, dit-il, « toutes les nations m’ont demandé d’assumer la présidence de ce conseil de paix. »

Dans la dernière partie de son discours, il a demandé au président d’Israël, Isaac Herzog, de gracier Netanyahu, impliqué dans une série de procès pour corruption, rappelant « l’excellent travail réalisé par le Premier ministre », « l’un des plus grands en temps de guerre ».

À Charm-el-Cheikh, en Egypte, la moitié du monde a couronné Trump sauveur de la paix mondiale, et non prix Nobel

Au cours de la deuxième partie du voyage, à Charm-el-Cheikh, en Egypte, la moitié du monde l’a couronné sauveur de la paix mondiale, et non prix Nobel.

Donald Trump a coprésidé avec le président Abdel Fattah al-Sisi une cérémonie pour les accords de paix et la signature du traité « Paix 2025 », qui met fin à la guerre entre Israël et le Hamas, et ont conclu avec lui un pacte qui va bien au-delà de cette affaire et vise un nouvel ordre pour le Moyen-Orient. Ce sommet réunissait plus de 20 dirigeants, dont la Première ministre Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président du Conseil européen, Antonio Costa, le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui initialement ne devait pas être présent, a annoncé sa venue le jour même pour ensuite se décommander, Erdogan ayant mis son veto à sa présence. En revanche, assistait à la cérémonie le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Étaient également représentés la Jordanie, le Pakistan, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, mais aussi le Canada, le Japon et l’Inde. Téhéran, par l’intermédiaire de l’agence de presse iranienne Tasnim, a confirmé avoir été invité, mais a indiqué qu’il ne participerait pas au sommet.

Une paix bien fragile

Cette paix est arrivée au terme de durs pourparlers qui ont mis en avant l’existence, outre les Etats-Unis, d’un trio diplomatique capable de mener la médiation et les négociations politiques au Moyen-Orient : la Turquie, le Qatar et l’Égypte. Étant donné qu’Israël, par l’intermédiaire du gouvernement de Benjamin Netanyahou, n’a approuvé que la phase 1 du cessez-le-feu, le quatuor de médiateurs a, le jour de la libération des otages détenus à Gaza, réaffirmé son engagement à poursuivre la voie de la paix et de la détente dans les mois à venir.

Car cette paix est tout de même bien fragile en raison du conflit territorial mais aussi des aspirations messianiques qui animent tant les juifs que les musulmans d’ailleurs. Le Hamas est pourtant convaincu que Trump est sérieux cette fois-ci grâce à son engagement personnel dans les négociations, et de la détermination des pays arabes à mettre fin au conflit mais il n’en demeure pas moins que l’accord est un « pari risqué » pour le groupe palestinien puisqu’il n’existe pour l’instant ni garanties écrites que la trêve tienne, ni mécanismes pour empêcher une reprise des bombardements sur Gaza (par exemple, le déploiement rapide d’une force d’interposition).

De son côté, il serait cependant suicidaire pour Benjamin Netanyahu, note Haaretz, « de reprendre les otages et trouver ensuite un prétexte bidon pour reprendre les combats, confirmant ainsi sa nouvelle image de voyou belliciste violant les accords à répétition » car il serait alors « impossible de défendre le pays. Même Trump n’en serait pas capable. Les otages seraient révélés pour ce qu’ils représentaient réellement pour le gouvernement israélien : un prétexte pour poursuivre la guerre. »

Les incertitudes planent sur l’avenir du Proche et Moyen Orient.

Francesca de Villasmundo

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