
La Congrégation Fils du Très Saint Rédempteur fondée par le père Michael Mary Sim en 1987 sous les auspices de Mgr Marcel Lefebvre, a signé un accord en 2008. Aujourd’hui, dans une lettre ouverte dans laquelle elle dénonce « l’Église synodale » postconciliaire et d’avoir eu tort d’avoir « cru qu’il était possible de vivre en enfants fidèles de la Tradition au sein des structures de l’Église moderne ».
Les Rédemptoristes Transalpins ont été fondés en 1987 avec la bénédiction de Mgr Marcel Lefebvre, et ont signé un accord pratique avec le Vatican en 2008
C’est un retour au bercail, à la Tradition sans compromission avec avec la nouvelle religion conciliaire, pour la Communauté religieuse des Fils du Très Saint Rédempteur (Filii Sanctissimi Redemptoris, FSSR), d’obédience traditionnelle, après un passage par l’église conciliaire.
Les Rédemptoristes Transalpins ont été fondés en 1987 avec la bénédiction de Mgr Marcel Lefebvre qui ordonna leur fondateur, le Père Michael Mary Sim. La communauté qui suit la règle de saint Alphonse de Liguori et dont la Maison mère est basée à Papa Stronsay, dans l’archipel des Orcades, au nord de l’Écosse, a entretenu de bonnes relations avec la Fraternité sacerdotale Saint Pie X fondée par Mgr Lefebvre, pendant de nombreuses années, jusqu’à ce que la majorité de la communauté signe un accord pratique avec l’église conciliaire en 2008. Cet accord avait provoqué la rupture avec la FSSPX.
La Congrégation des Fils du Très Saint Rédempteur a alors été érigé canoniquement un institut clérical de droit diocésain dans le diocèse d’Aberdeen (avec son siège à Papa Stronsay), dans le diocèse de Christchurch, en Nouvelle-Zélande et dans le diocèse de Great Falls-Billings, dans le Montana, aux États-Unis.
Ils ont fait « l’expérience de la Tradition » au sein de l’église conciliaire où il leur a été « [im]possible de vivre en enfants fidèles de la Tradition »
Cette communauté dépendait ainsi de la Commission pontificale Ecclésia Dei. Après la disparition de la commission, la communauté a continué à être considérée d’obédience traditionnelle, dans la sphère de Summorum Pontificum.
Ces dernières années, elle a connu des relations conflictuelles avec l’évêque du diocèse de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui l’a expulsée du diocèse en 2024. La communauté a nié les accusations de Mgr Gielen et a engagé une action canonique contre l’avis d’expulsion.
Ces épreuves, et la rencontre avec Mgr Carlo Maria Viganò, ont favorisé une réflexion sur l’accord pratique signé avec l’église conciliaire, réflexion qui aboutit aujourd’hui, à la suite de leur Chapitre Général, à la publication d’une Lettre ouverte « aux évêques, prêtres, religieux et fidèles catholiques » dans laquelle les Rédemptoristes de Papa Stronsay dénoncent « l’Église synodale » postconciliaire et d’avoir eu tort d’avoir « cru qu’il était possible de vivre en enfants fidèles de la Tradition au sein des structures de l’Église moderne ». Ils accusent également la hiérarchie moderne de trahir la foi et s’engagent à offrir la messe traditionnelle et une aide spirituelle quand même « qu’il n’y aurait qu’une seule âme qui le demande ».
Ils ont fait « l’expérience de la Tradition » au sein de l’église conciliaire où il leur a été « [im]possible de vivre en enfants fidèles de la Tradition »…
Lorsque l’honneur de Notre Seigneur est en jeu, le silence devient une trahison
Ci-dessous leur communiqué et leur Lettre ouverte qui est une belle Profession de Foi, en son intégralité :
« Chère âme catholique,
« Nous venons de conclure notre chapitre général, au cours duquel nous avons considéré notre Congrégation et sa vocation dans l’Église et dans le diocèse de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, d’où l’évêque a décrété son expulsion.
« La lettre ci-jointe exprime les convictions de notre Congrégation. Ce n’est pas une tâche que nous acceptons à la légère. Nous avons envisagé l’éventail des sanctions possibles que la hiérarchie pourrait nous infliger, toutes terrifiantes certes, mais nous sommes confortés par la conscience que la hiérarchie a rompu la chaîne de commandement, la rendant purement humaine et spirituellement vaine. Lorsque l’honneur de Notre Seigneur est en jeu, le silence devient une trahison. C’est pourquoi nous entreprenons cette œuvre avec un cœur tremblant, mais avec une ferme conviction, désireux uniquement de défendre le Saint Nom de Jésus-Christ et la pureté de son Épouse, l’Église.
« C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je me confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 10, 32)
« Nous espérions avec confiance pouvoir pratiquer librement la foi de nos Pères dans l’Église. Nous ne savions pas à quel point nous nous trompions
Lettre ouverte aux évêques, prêtres, religieux et fidèles catholiques du Chapitre général de la Congrégation des Fils du Très Saint Rédempteur (Stronsay, Écosse)
« Chers fidèles,
« Vive Jésus, notre amour, et Marie, notre espérance ! C’est le cœur lourd et profondément triste que nous vous écrivons. Ce qui nous unit, c’est notre profond amour pour notre sainte Mère, l’Église catholique et Épouse de Jésus-Christ, pour laquelle les martyrs ont versé leur sang et les saints ont donné leur vie. C’est cet amour qui nous pousse à exprimer une vérité difficile, mais essentielle. (Lc 12, 4-9) Tout comme vous, nous avons nourri une grande espérance pendant de nombreuses années. Nous croyions qu’il était possible de vivre en enfants fidèles de la Tradition au sein des structures de l’Église moderne. Nous croyions que les anciennes et merveilleuses traditions de notre foi, en particulier la Sainte Messe de tous les temps, nous seraient légitimement restituées. Cela nous a donné de l’espoir, surtout à l’époque de Benoît XVI. Nous espérions avec confiance pouvoir pratiquer librement la foi de nos Pères dans l’Église. Nous ne savions pas à quel point nous nous trompions !
« Après des années d’épreuves et d’expériences, nous sommes arrivés à la triste conclusion que la foi catholique traditionnelle, la foi de tous les temps et des saints, est incompatible avec la nouvelle Église moderne, fruit du Concile Vatican II. Elles ne peuvent tout simplement pas coexister au sein d’un seul corps.
La foi catholique traditionnelle est incompatible avec la nouvelle Église moderne, fruit du Concile Vatican II
« Parce que nous aimons et honorons profondément la Sainte Messe traditionnelle et ne pouvons y renoncer, cette nouvelle Église ne veut pas de nous. À cause de notre fidélité, nous avons été considérés comme têtus, difficiles et rebelles ; nous avons été isolés et calomniés avec un acharnement sans fin.
Cette lettre s’adresse à tous ceux qui sentent que quelque chose ne va pas dans l’Église ou qui pensent que la nouvelle Église et la foi immuable peuvent coexister pacifiquement. Permettez-nous d’énoncer la triste vérité : notre expérience démontre clairement que c’est impossible !« Cette nouvelle Église renverserait assurément tous les saints papes qui ont déclaré à maintes reprises que l’indifférentisme religieux était un mal très grave, absolument incompatible avec la foi catholique. Nous vous disons que nous ne serons pas complices de cette destruction continue de l’Église par le silence. Nous devons nous exprimer, et quel meilleur moment que maintenant ?
« Après dix-sept ans de communauté au sein des structures de l’Église, nous avons été continuellement isolés et harcelés. Ces dernières années, l’évêque de Christchurch nous a réduits au rang de rebuts. Par ses nombreux décrets et appels à Rome, il a tenté d’expulser nos moines du diocèse. Il veut que quinze vocations locales soient exilées à jamais de leurs familles et de leur patrie. Nous vous le disons dès maintenant : un devoir supérieur nous l’interdit. Tant qu’une seule âme nous demandera le Saint Sacrifice de la Messe, les sacrements ou l’assistance spirituelle, avec la grâce de Dieu, nous ne l’abandonnerons pas. Le Bon Pasteur nous exhorte à donner notre vie pour ses brebis et à tenir le loup affamé à distance. C’est notre devoir de charité, fondé sur la théologie et le droit canon.
« Pourquoi ? Parce que la chaîne de commandement a été rompue. L’autorité dans l’Église est ministérielle (servir Notre Seigneur), et non absolue (faire ce qu’elle veut) : elle nous lie parce qu’elle est elle-même liée au Christ, au dépôt de la foi, au Magistère constant. Lorsqu’un supérieur se distancie de son obéissance au Christ-Roi, son commandement n’est plus le bras du Christ, mais le geste d’un homme (ST, IIa IIæ, q. 104, a. 5).
« Ces ecclésiastiques désobéissent à Dieu. Puis, après avoir rompu la chaîne de commandement divine, ils tentent d’invoquer l’obéissance religieuse pour des affaires qui appauvrissent l’Église et abolissent la Sainte Messe.
Adhérant de toutes leurs « forces à la communion profonde avec notre Sainte Mère l’Église », ils rejettent l’église conciliaire et synodale
« Tolle Missam, Tolle Ecclesiam : supprimer la messe, détruire l’Église (Luther). Nous devons obéir à Dieu avant les hommes. C’est pourquoi, adhérant de toutes nos forces à la communion profonde avec notre Sainte Mère l’Église, notre devoir devant notre Seigneur Jésus-Christ et envers les âmes exige que :
« Nous rejetons Amoris Laetitia qui permet la Sainte Communion aux couples vivant dans le péché.
« Nous répudions la persécution de la messe et des catholiques par Traditionis custodes.
« Nous rejetons Fiducia supplicans qui permet la bénédiction des couples de même sexe.
« Nous rejetons le Document sur la Fraternité Humaine qui affirme que Dieu veut toutes les religions.
« Nous rejetons la fausse théologie des « Églises sœurs » et de la « communion partielle ».
« Nous rejetons les faux bergers qui portaient triomphalement l’idole de la Pachamama en procession jusqu’à Saint-Pierre.
« Nous répudions François qui s’est excusé pour le catholique héroïque qui a jeté cette idole dans le Tibre.
« Nous rejetons le fléau de l’indifférence religieuse en Nouvelle-Zélande et dans toute l’Église.
« Nous répudions les actions des évêques néo-zélandais qui ferment les églises et refusent les sacrements dans une soumission lâche à l’oppression du Covid-19.
« Nous répudions l’évêque de Christchurch qui a reçu les cendres le mercredi des Cendres de l’évêque anglican de Christchurch.
Ne vous taisez pas ! Défendez la foi de nos pères !
« Nous répudions la corruption des enfants et le scandale causé aux innocents par des programmes catéchétiques maléfiques.
« Nous rejetons l’enseignement de François selon lequel toutes les religions sont des langages différents, ainsi que la question : « Mon Dieu est-il plus important que le tien ? ». Nous rejetons le silence des évêques qui n’ont pas dénoncé cette trahison de la foi.
« Nous rejetons l’Église synodale comme distincte de l’Église catholique divinement constituée.
« Nous rejetons la destruction et l’humiliation continues de notre sainte Mère l’Église.
« Nous répudions ceux qui attaquent ou minent l’Église dans ses dogmes, sa morale, ses sacrements ou sa discipline avec un nouveau culte de l’homme.« À tous ceux qui lisent, nous demandons : combien de temps encore cette absurdité va-t-elle durer ? Quel qu’en soit le prix, avec l’Apôtre, nous devons dire : anathème ! « Mais si nous-mêmes, ou un ange du ciel, vous annonçons un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème. Nous l’avons déjà dit, je le dis maintenant : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. » (Galates 1:8-9)
« Ne vous taisez pas ! Défendez la foi de nos pères ! « Même si toutes les nations obéissent au roi Antiochus, si bien que chacune se détourne de la loi de son père et observe ses commandements, moi, mes fils et mes frères, nous obéirons à la loi de nos pères. » (1 Maccabées 2:19-20)
« « Au contraire, il est écrit (Actes 5, 29) : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Or, parfois, les commandements d’un supérieur sont contraires à Dieu. Il ne faut donc pas obéir en tout aux supérieurs. » (Saint Thomas d’Aquin (ST, IIa IIæ, q. 104, a. 5)
« Expecta Dominum, viriliter age et confortetur cor tuum : attendez le Seigneur, agissez comme un homme et soyez courageux dans votre cœur (Ps 26,14).
« Réjouissez-vous, ô Vierge Marie ; vous seule avez écrasé toutes les hérésies dans le monde entier. »
Francesca de Villasmundo
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