
Du 30 novembre au 8 décembre, il est vivement conseillé la neuvaine traditionnelle préparatoire à la fête de l’Immaculée Conception
Premier Dimanche de l’Avent – « Voyez le figuier et tous les arbres : quand déjà ils bourgeonnent, à cette vue vous savez de vous-mêmes que déjà l’été est proche. Ainsi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche »
Ce Dimanche, le premier de l’Année Ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du moyen âge, le Dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l’Introït, ou encore le Dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d’un des Répons à l’Office de Matines. La Station est à Sainte-Marie-Majeure ; c’est sous les auspices de Marie, dans l’auguste Basilique qui garde la Crèche de Bethléhem, et qui pour cela est appelée dans les anciens monuments Sainte-Marie ad Præsepe, que l’Église Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l’approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d’une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s’y font entendre ; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici. A l’Office de la nuit, l’Église commence aujourd’hui la lecture du Prophète Isaïe, celui de tous qui a prédit avec le plus d’évidence les caractères du Messie, et elle continue cette lecture jusqu’au jour même de Noël inclusivement. Efforçons-nous dégoûter les enseignements du saint Prophète, et que l’œil de notre foi découvre avec amour le Sauveur promis, sous les traits tantôt gracieux, tantôt terribles, à l’aide desquels Isaïe nous le dépeint. Ces paroles du saint Prophète, ou plutôt de Dieu qui parle par sa bouche, doivent faire une vive impression aux enfants de l’Église, à l’entrée de la sainte carrière de l’Avent. Qui ne tremblerait en entendant ce cri du Seigneur méprisé, méconnu, au jour même où il est venu visiter son peuple ? Il a dépouillé son éclat dans la crainte d’effrayer les hommes ; et, loin de sentir la divine force de Celui qui s’abaisse ainsi par amour, ils ne l’ont point connu ; et la crèche qu’il a choisie pour y reposer après sa naissance n’a d’abord été visitée que par deux animaux sans raison. Sentez-vous, chrétiens, combien sont amères les plaintes de votre Dieu ? Combien son amour méprisé souffre de votre indifférence ? Il prend à témoin le ciel et la terre, il lance l’anathème à la nation perverse, aux fils ingrats. Reconnaissons sincèrement que jusqu’ici nous n’avons point connu tout le prix de la visite du Seigneur, que nous avons trop imité l’insensibilité des Juifs qui ne s’émurent pas quand il apparut au milieu de leurs ténèbres. Ce fut en vain que les Anges chantèrent au milieu de la nuit, que les bergers furent conviés à l’adorer et à le reconnaître ; en vain que les Mages vinrent d’Orient demander où était son berceau. Jérusalem fut troublée un instant, il est vrai, à la nouvelle qu’un Roi lui était né ; mais elle retomba bientôt dans son insouciance, et ne s’enquit même pas de la grande nouvelle. C’est ainsi, ô Sauveur ! Que vous venez dans les ténèbres, et que les ténèbres ne vous comprennent pas. Oh ! Faites que nos ténèbres comprennent la lumière et la désirent. Un jour viendra où vous déchirerez les ténèbres insensibles et volontaires, par l’éclair effrayant de votre justice. Gloire à vous en ce jour, ô souverain Juge ! Mais gardez-nous de votre colère, durant les jours de cette vie mortelle. — Où frapperai-je maintenant ? dites-vous. Mon peuple n’est déjà plus qu’une plaie. — Soyez donc Sauveur, ô Jésus ! dans l’Avènement que nous attendons : Toute tête est languissante, et tout cœur désolé : venez relever ces fronts que la confusion et trop souvent aussi de viles attaches courbent vers la terre. Venez consoler et rafraîchir ces cœurs timides et flétris. Et si nos plaies sont graves et invétérées, venez, vous qui êtes le charitable Samaritain, répandre sur elles l’huile qui fait disparaître la douleur et rend la santé. Le monde entier vous attend, ô Rédempteur ! Venez vous révéler à lui en le sauvant. L’Église, votre Épouse, commence en ce moment une nouvelle année ; son premier cri est un cri de détresse vers vous ; sa première parole est celle-ci : Venez ! Nos âmes, ô Jésus ! ne veulent pas non plus cheminer sans vous dans le désert de cette vie. Il se fait tard : le jour incline au soir, les ombres sont descendues : levez-vous, divin Soleil ; venez guider nos pas, et nous sauver de la mort.
A LA MESSE. Pendant que le Prêtre se rend à l’autel pour célébrer le Sacrifice, l’Église débute par ce beau chant qui montre si bien sa confiance d’épouse ; répétons-le avec elle, du fond de notre cœur ; car le Sauveur viendra à nous dans la mesure que nous l’aurons désiré, et fidèlement attendu. ÉPÎTRE. Le Sauveur que nous attendons est donc le vêtement qui couvrira notre nudité. Admirons en cela la bonté de notre Dieu, qui, se souvenant que l’homme s’était caché après son péché, parce qu’il se sentait nu, veut bien lui servir lui-même de voile, et couvrir une si grande misère du manteau de sa divinité. Soyons donc attentifs au jour et à l’heure où il, viendra, et gardons-nous de nous laisser appesantir par le sommeil de l’habitude et de la mollesse. La lumière luira bientôt ; que ses premiers rayons éclairent notre justice, ou du moins notre repentir. Si le Sauveur vient couvrir nos péchés, afin qu’ils ne paraissent plus, nous, du moins, détruisons dans nos cœurs toute affection à ces mêmes péchés ; et qu’il ne soit pas dit que nous avons refusé le salut. Les dernières paroles de cette Épître se trouvèrent à l’ouverture du livre, quand saint Augustin, pressé depuis longtemps par la grâce divine de se donner à Dieu, voulut obéir à la voix qui lui disait : Tolle, lege ; prends, et lis. Elles décidèrent sa conversion ; il résolut tout à coup de rompre avec la vie des sens et de revêtir Jésus-Christ. Imitons son exemple en ce jour : soupirons ardemment après le cher et glorieux vêtement qui sera bientôt placé sur nos épaules par la miséricorde de notre Père céleste, et répétons avec l’Église ces touchantes paroles dont nous ne devons pas craindre de fatiguer l’oreille de notre Dieu. ÉVANGILE. Nous devons donc nous attendre à voir éclater tout à coup votre Avènement terrible, ô Jésus ! Bientôt vous allez venir dans votre miséricorde pour couvrir notre nudité, comme un vêtement de gloire et d’immortalité ; mais vous reviendrez un jour, et avec une si effrayante majesté que les hommes en sécheront de frayeur. O Christ ! ne me perdez pas, en ce jour de l’embrasement universel. Visitez-moi auparavant dans votre amour : je veux vous préparer mon âme. Je veux que vous preniez naissance en elle, afin qu’au jour où les convulsions de la nature annonceront votre approche, je puisse lever la tête, comme vos fidèles disciples, qui, vous portant déjà dans leurs cœurs, ne craindront rien de vos foudres. Pendant l’offrande du Pain et du Vin, l’Église a les yeux fixés sur Celui qui doit venir, et chante avec persévérance son même cantique : « Vers vous ô mon Dieu, j’ai élevé mon âme. En vous j’ai mis ma confiance, et je n’aurai point à en rougir. Que mes ennemis ne se rient point de ma patience ; car tous ceux qui vous attendent ne seront point confondus. » Après la Communion du Prêtre et du peuple, le Chœur chante ces belles paroles de David, pour célébrer la douceur du Fruit divin que notre Terre va produire, et qui vient de se donner par avance à ses élus. Cette Terre qui est à nous, c’est la Vierge Marie fécondée par la rosée du ciel, et qui s’ouvre, comme nous le dit Isaïe, pour produire le Sauveur. « Le Seigneur répandra sur nous son bienfait, et notre terre produira son fruit. »

Sanctoral
Saint André, Apôtre
Saint André, frère de saint Pierre, est un des Apôtres dont le culte a été le plus en honneur. Constantinople, qui possédait ses reliques, en arguait pour faire pièce à Rome; mais Rome elle-même l’a toujours beaucoup honoré. Elle possède un de ses bras, ramené de Constantinople par saint Grégoire le Grand et placé par lui dans l’église du monastère de saint André au Cœlius, et sa tête, placée par Pie II près de la confession de saint Pierre son frère. André, frère de l’Apôtre Pierre, fut, avec Jean, le premier disciple qui suivit le Seigneur. Sa première rencontre avec Jésus est décrite avec une beauté touchante dans l’Évangile (Jean. 1, 35-42).
Il n’appartient sans doute pas au cercle plus intime, comme Pierre, Jacques et Jean, et les évangiles ne racontent rien d’extraordinaire à son sujet, mais la tradition vante son grand amour de la Croix et du Sauveur, et l’Église l’honore particulièrement tant à la messe (son nom paraît en deux endroits : au Canon et au Libera nos après le Pater) que dans le bréviaire. Son Office est un des plus délicats de la liturgie. Son martyre est très touchant : Le juge païen le somme de sacrifier aux idoles. Alors André dit ; Je sacrifie tous les jours au Dieu tout-puissant, l’unique et le vrai, je ne lui offre pas la chair des taureaux ou le sang des boucs, mais l’Agneau immaculé sur l’Autel. Ensuite, tout le peuple des fidèles mange sa chair et cependant l’Agneau reste intact et vivant. ” Enflammé de colère, Aegeas ordonna de le jeter en prison. Le peuple l’aurait délivré sans peine, mais André calma lui-même la multitude en la priant instamment de ne pas l’empêcher de courir vers la couronne du martyre.
Arrivé au lieu du martyre, André s’écria en apercevant la croix : “ O bonne Croix qui as reçu ta parure et ta beauté des membres du Christ ! O Croix longtemps désirée, fidèlement aimée, recherchée sans relâche et enfin accordée à l’âme qui te demandait, enlève-moi du milieu des hommes et mène moi à mon Maître afin qu’il me reçoive par toi comme il m’a racheté par toi. ” Il fut alors attaché à la croix. Pendant deux jours, il y resta suspendu vivant, et ne cessa d’annoncer la doctrine du Christ jusqu’à ce qu’il s’en allât vers celui dont il avait tant désiré imiter la mort.

Bienheureux Anthony Bonfadini, Prêtre, Premier Ordre franciscain
Le bienheureux Antoine Bonfadini était membre d’une famille noble de Ferrare, en Italie, et a passé la première partie de sa vie à profiter des loisirs et des divertissements de la vie de cour. À l’âge de trente-neuf ans, il abandonne sa confortable existence pour rejoindre l’Ordre franciscain et, après avoir obtenu son doctorat en théologie, est ordonné prêtre.
Le bienheureux Antoine Bonfadini devint un prédicateur renommé dans toute l’Italie et un missionnaire zélé en Terre Sainte, ses travaux étant couronnés d’innombrables conversions et miracles A son retour de Terre Sainte, le bienheureux Antoine s’arrêta à Cotignola pour prêcher, tomba gravement malade et mourut dans une auberge de pèlerins. Bien des miracles lui furent attribués après sa mort, et Cotignola, épargné par les calamités en 1630, 1688 et 1696, attribue ces faveurs à son intercession.
En 1495, son corps fut transféré à l’église du couvent observateur fondé par le bienheureux Angelo Carletti de Chivasso, où une chapelle spéciale fut érigée pour lui en 1666. Le pape Léon XIII confirma son culte en 1901 et l’année suivante eut lieu la reconnaissance de son corps incorrompu. La relique sacrée a été officiellement examinée pour la dernière fois en 1945 et le corps est encore bien conservé, même si la vitrine qui la contenait a été détruite lors des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale. Le corps du Beatus est exposé à la vénération de ses clients à Cotignola pendant la semaine qui suit Pâques.
Martyrologe
A Patras, en Achaïe, l’anniversaire de l’Apôtre saint André, qui prêcha le saint évangile du Christ dans la Thrace et dans la Scythie. Arrêté par le proconsul égée, il fut d’abord mis en prison, puis fustigé cruellement, enfin attaché à une croix, où il demeura vivant pendant deux jours sans cesser d’instruire le peuple. Ayant prié le Seigneur de ne pas permettre qu’on le détachât de la croix, il fut environné d’une grande lumière venue du ciel, et quand celle-ci disparut, il rendit l’âme.
A Rome, la passion des saints Castule et Euprépès.
A Constantinople, sainte Maure, vierge et martyre.
De plus, sainte Justine, vierge et martyre.
A Rome, saint Constance confesseur. Il s’opposa fortement au pélagiens, eut à souffrir de la part de leur faction beaucoup de maux qui l’associèrent aux saints confesseurs.
A Saintes, en France, saint Trojan évêque, homme d’une grande sainteté. Enseveli en terre, il manifeste par de nombreux miracles qu’il vit dans les cieux.
En Palestine, le bienheureux Zosime confesseur qui, sous l’empereur Justin, se distingua par sa sainteté et ses miracles.
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