Deux visions sur l’Ukraine s’affrontent dans les chancelleries : la paix portée par l’administration Trump, la poursuite de la guerre portée par l’Union Européenne, Macron en tête.
Le plan de paix en 28 points élaboré par l’administration Trump fait grincer des dents dans l’Union Européenne et certaines chancelleries européennes
Le plan de paix en 28 points élaboré par l’administration Trump qui a tenu compte des points non négociables par la Russie fait grincer des dents dans l’Union Européenne et certaines chancelleries européennes, le Quai d’Orsay en tout premier.
Ce plan voit s’affronter deux visions sur l’Ukraine : la paix ou la poursuite de la guerre. Mais disons-le dès maintenant, les va-t-en-guerre style Macron et Von der Leyen ne sont pas des amis des Ukrainiens, justes des pourvoyeurs de sous pour les corrompus de Kiev afin d’atteindre un objectif que la paix met en péril : « Cette guerre sert de levier aux transferts de souveraineté en matière de défense vers l’UE. La perspective d’une résolution du conflit les pousse à précipiter le calendrier. Ils édifient ainsi le super-État fédéral européen sur les cadavres de la guerre en Ukraine » alerte l’analyste et essayiste Laurent Ozon.
Poussé par les Européens, Macron, Starmer, Merz, et les technocrates de Union Européenne, Ursula et Kaja Kallas, à demander toujours plus de concessions alors que son armée perd sur le terrain face aux soldats russes, Zelensky a reçu aujourd’hui un camouflet trumpien.
Trump : « Accepter la paix et renoncer à conquérir davantage de territoires serait déjà une concession majeure de la part de la Russie »
Lors d’un échange avec des journalistes à bord d’Air Force One, Donald Trump a déclaré que le pouvoir de Zelensky doit faire un choix : continuer le combat et « perdre encore 50 000 à 60 000 hommes », ou « opter pour une autre voie ». « Accepter la paix et renoncer à conquérir davantage de territoires serait déjà une concession majeure de la part de la Russie » a fait noter le président des Etats-Unis. Selon Donald Trump, la situation sur le front montre que si la guerre se prolonge, la Russie continuera à gagner du terrain dans les mois à venir. Pour la première fois, il a affirmé que le simple fait pour la Russie d’accepter la paix et de renoncer à de nouvelles conquêtes territoriales constituerait déjà une concession majeure de sa part. C’est pourquoi il est urgent de conclure la paix.
Conseil entendu à Kiev ? Un responsable américain a déclaré hier mardi 25 novembre à ABC News qu’une délégation ukrainienne s’était entendue avec les États-Unis sur les termes d’un éventuel accord de paix en 19 points, préparé par Kiev avec l’aide de Bruxelles, et qui d’après les quelques fuites sera difficilement agréé par les Russes.
Le secrétaire à l’Armée des États-Unis, Dan Driscoll, a tenu en effet lundi des discussions secrètes avec une délégation russe à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, afin de donner suite aux pourparlers de ce week-end avec l’Ukraine à Genève, qui visaient à faire progresser le processus de paix en Ukraine. « Les Ukrainiens ont accepté l’accord de paix », a déclaré le responsable américain. « Il reste quelques détails à régler, mais ils ont donné leur accord. »
« Lundi soir et tout au long de la journée de mardi, le secrétaire Driscoll et son équipe ont mené des discussions avec la délégation russe afin de parvenir à une paix durable en Ukraine », a déclaré mardi le lieutenant-colonel Jeffrey Tolbert, porte-parole de l’armée américaine.
Zelensky est face à un choix cornélien : accepter le plan de Trump ou risquer l’avenir de son pays en espérant recevoir un jour une aide suffisante de ses « amis européens »
Il est cependant fort probable que la Russie veuille revenir au plan initial de 28 points qui a été discuté avant la rencontre en Alaska. « Ce n’est pas un secret, a révélé Vladimir Poutine le 22 novembre dernier : le plan de paix du Président Trump pour régler la situation en Ukraine a été discuté avant la rencontre en Alaska, et au cours de ces discussions préliminaires la Partie américaine nous a demandé de faire certains compromis, de faire preuve de flexibilité, comme ils disaient ».
Et si ce retour au plan initial se produit, Zelensky est face à un choix cornélien : accepter la proposition préparée par la Russie et les États-Unis, ou risquer l’avenir de son pays en espérant recevoir un jour une aide suffisante de ses « amis européens ».
D. J. Vance a déjà mis en garde la ‘coalition des volontaires’ qui pousse Zelensky a refusé ce plan de paix :
« Toutes les critiques à l’égard du cadre de paix sur lequel travaille l’Administration américaine reposent soit sur une mauvaise compréhension de ce cadre, soit sur une interprétation erronée de certaines réalités cruciales sur le terrain. Il existe une illusion selon laquelle il suffirait de donner plus d’argent, plus d’armes ou d’imposer plus de sanctions pour que la victoire contre la Russie soit à portée de main. Mais la paix ne sera pas obtenue par des diplomates ou des politiciens vivant dans un monde imaginaire. Elle pourra être obtenue par des personnes intelligentes vivant dans le monde réel. »
Un réel qui fait peur aux ‘volontaires de la coalition’ des va-t-en-guerre…
Francesca de Villasmundo
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