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23 novembre 2025 - Léon XIV promulgue  la lettre apostolique In Unitate Fidei
23 novembre 2025 – Léon XIV promulgue la lettre apostolique In Unitate Fidei

Dans une nouvelle lettre apostolique In Unitate Fidei, le pape Léon XIV annonce qu’il faut « laisser derrière nous les controverses théologiques qui ont perdu leur raison d’être afin de développer une compréhension commune » et prendre comme base commune le Credo de Nicée-Constantinople de 381 dans sa version originale, sans le Filioque.

Commémoration du 1700e anniversaire du concile de Nicée avec un texte œcuménique

Afin de commémorer le 1700e anniversaire du concile de Nicée, Léon XIV a publié une nouvelle lettre apostolique In Unitate Fidei (Dans l’unité de la foi) en la date éminemment symbolique du 23 novembre 2025, la fête du Christ-Roi. Est-ce en raison du fait que Nicée se situe en territoire oriental, la Turquie actuelle, et majoritairement orthodoxe aujourd’hui, l’œcuménisme est l’objectif affiché de ce texte.

Le pontife souligne combien la primauté du Saint-Siège est le chemin œcuménique. Pour cela tous les coups contre la doctrine catholique sont permis : même celui qui consiste à considérer les « controverses théologiques » qui ont permis l’élaboration des dogmes contre les hérésies qui les niaient comme dépassées. Ainsi Léon XIV écrit :

« Nous partageons la même foi en un seul Dieu, le Père de tous les hommes ; nous confessons ensemble un seul Seigneur et vrai Fils de Dieu, Jésus-Christ, et un seul Esprit Saint, qui nous inspire et nous pousse à la pleine unité et au témoignage commun de l’Évangile. En vérité, ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise. »

Léon XIV : « Nous devons donc laisser derrière nous les controverses théologiques qui ont perdu leur raison d’être »

« Nous devons donc laisser derrière nous les controverses théologiques qui ont perdu leur raison d’être afin de développer une compréhension commune et plus encore, une prière commune au Saint-Esprit, afin qu’il nous rassemble tous dans une seule foi et un seul amour. »

« Cela n’implique pas un œcuménisme qui cherche à revenir à l’état antérieur aux divisions, ni une reconnaissance mutuelle du statu quo actuel de la diversité des Églises et des communautés ecclésiales. Il s’agit plutôt d’un œcuménisme tourné vers l’avenir, qui recherche la réconciliation par le dialogue, en partageant nos dons et notre héritage spirituel. »

« À première vue, commente le blog Hiraeth In Exile, cette lettre semble être le genre de texte qu’un catholique traditionnel pourrait applaudir. Léon y loue le Credo, en récite des passages, relate la crise arienne et réhabilite même le terme « consubstantiel » au lieu de se retrancher derrière une christologie moderniste vague. Il cite Athanase. Il parle de divinisation. Il nous rappelle que seul un Christ véritablement divin peut vaincre la mort et nous sauver. Si vous ne lisez que les paragraphes deux à huit, vous pourriez presque oublier dans quel siècle vous êtes. »

Mais bon, nous sommes bien en XXIe siècle, l’Église conciliaire régnante sur le monde catholique, qui « pousse à la pleine unité et au témoignage commun de l’Évangile. En vérité, ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise ». Et qu’est-ce qui divise la secte conciliaire d’avec l’Église orthodoxe : le Filioque.

Pour promouvoir l’unité, Léon XIV privilégie le Credo de Nicée parce que professé dans les liturgies orthodoxes et de nombreux offices protestants

Aussi, par un tour de passe-passe, pour promouvoir la sacro-sainte unité, Léon XIV efface la sacro-sainte procession du Saint Esprit, en privilégiant comme profession de foi le Credo de de Nicée-Constantinople de 381 dans sa version originale, sans le Filioque qui relate la procession du Saint-Esprit venant de Dieu le Père et du Fils dans la théologie trinitaire.

Ce Credo a la particularité pour Léon XIV, non d’avoir combattu l’hérésie de l’époque, l’Arianisme, -hérésie qui ne serait évidemment pas combattue aujourd’hui par la hiérarchie conciliaire qui recherche au contraire ce qui unit et non divise avec les sectes chrétiennes hérétiques-, mais d’être professé, souligne le pontife régnant, dans les liturgies orthodoxes et de nombreux offices protestants. Le Filioque n’est plus même un objet de dialogue avec ces derniers, il est abandonné, effacé, supprimé : que chacun pense ce qu’il veut du Saint-Esprit, la seule chose qui compte c’est l’unité dans la grande synergie de la religion chrétienne, et plus si affinité, universelle.

« Autrement dit, analyse Hiraeth In Exile, le Credo devient non seulement le symbole catholique de la foi, gardé par Rome et reçu par ses fidèles, mais une sorte de logo partagé par le christianisme mondial. L’accent glisse subtilement de la question « Qu’est-ce qui est vrai ? » à celle « Que pouvons-nous dire ensemble ? ». On demande désormais au même texte de s’adapter à des systèmes incompatibles : l’ecclésiologie sacramentelle catholique, la théorie protestante de l’Église invisible, le rejet orthodoxe de la juridiction papale universelle. Chacun conserve son propre commentaire et appelle cela « diversité ». (…) L’image est simple. Nicée comme le feu de camp commun autour duquel tous les baptisés peuvent se rassembler, chacun apportant sa propre perspective théologique, tous réchauffés par les mêmes flammes. Le problème, c’est que Nicée n’a pas rassemblé tout le monde autour d’un feu. Elle a tiré l’épée. »

Quelles controverses ont perdu leur raison d’être ? La clause du Filioque peut être…

Et avec Hiraeth In Exile, nous demandons respectueusement mais fermement au pape Léon :

« Quelles controverses ont perdu leur raison d’être ? La clause du Filioque peut être, mentionnée en note de bas de page comme « sujet de dialogue orthodoxe-catholique » ? L’étendue de la juridiction papale ? Les dogmes mariaux rejetés par les protestants ? L’indissolubilité du mariage ? La doctrine de la justification définie au concile de Trente ? »

Et nous concluons, toujours avec Hiraeth In Exile :

« S’il y a une leçon à tirer de cet anniversaire, c’est que l’unité sans la vérité est illusoire. Les 318 Pères ne se sont pas réunis en concile pour définir le contenu minimal nécessaire au maintien de la communion avec Arius. Ils ont défini la foi et en ont assumé les conséquences. Si Léon veut célébrer leur courage, il lui faudra retrouver leur clarté. »

Francesca de Villasmundo

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